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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 10.1861

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Nr. 3
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Mantz, Paul: Recherches sur l'histoire de l'orfèvrerie française, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17226#0137

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L'HISTOIRE DE L'ORFEVRERIE FRANÇAISE

II

DIX-SEPTIÈME SIÈCLE

( Suite. )

Si Louis XIY n'eût pas aimé l'orfèvrerie,
il y eût vraiment mis de la mauvaise grâce.
Ses premiers jouets furent des bijoux, et, à
voir auprès de son berceau tant d'or, de
diamants et de perles, il eût pu se croire
au pays des fées. On l'avait entouré de
jeunes gentilshommes de son âge, qui ima-
ginaient, du meilleur de leur cœur, que le
fils de Louis XIII était tout au moins un
demi-dieu, et qui, pareils à de petits mages,
venaient offrir les plus riches-présents à
l'enfant prédestiné. Loménie de Brienne,
celui qui fut plus tard secrétaire d'État, et
qui nous a laissé de si charmants Mémoires,
était au nombre des jeunes courtisans de
Louis XIY. Il a parlé avec complaisance des cadeaux qu'il faisait au roi
futur, et ces cadeaux étaient vraiment des œuvres d'art. Il raconte qu'il
fit présent à son royal camarade d'un petit canon d'or, si léger qu'il eût
pu être traîné par une puce, et il ajoute : « Je lui donnai aussi des cannes
et des bâtons garnis d'orfèvrerie de la façon de Roberdet, mon compère,
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