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https://doi.org/10.11588/diglit.1637#0053
DISCOURS CINQUIEME.
v -•, v'":"1. E cinquième édifice donne le dessein de l'Hotcl deFontenay-
' Marcuil.failânt l'encoignure des rues Coquilliere & Coq-herort.
t ' '1®!!! Trois planches en font voir ia representation : la première
v ,1 I *).-' contient le plan
lan du rez de chaussée, & celuy du premier éta-
ge; & les deux autres en petspeâive , sont la face qui re-
garde le parterre, Se l'élévation sur la longueur du jardin,
Ce bâtiment est à prclcnt l'Hôtel de Gesvrcs, bien différent de ce qu'il
paroiticy, & le Sieur le Paultre avoit fait ces desseins pour Monsieur lè
Marquis de Fontenay-Mareiiil, qui y vouloit faire des réparations Se aug-
mentations coniiderables, avec lcsquelles il eût été difficile d'en faire uni
pièce d'architcdurc ,qui pût avoir rang enrre celles qui se font distinguer
par leur belle compolidon Se décoration. Cette mailon est d'une vieille ma-
nière, & du temps que l'architecture commença à paroistre en France, y
ayant plus de cent années de sa première construétion, comme il est sacile
de le connaître par les ordres Dorique Se Ionique sans proportion ny deffein,
& par quelque chambranle de croiiee tout à fait Gothique : ce qui a hic
qu'on s'est contenté de la rétablir dans ce qui croit le plus necelïaire, &c la
rendic de quelque utilité, en changeant la distribution des appartenons,
ragréjnt les façades, & y faisant une porte neuve.
Les plms & les élévations ne se rapportent pas plus entre eux, que les
desseins à l'ouvtagc; Se lorsqu'on les a confrontez sur le lieu, il a été dissi-
cile de reconnoître, si ce qui paroît icy sur le papier, étoit le dessein de
'Hotci deGesvres.ou celuy d'une autre maison rebâtie sur la même place;
outre que les élévations sont celles du côté du jatdin, qui n'ont point été
saites. Quoique l'espace qui contient ce bâtiment, ait de l'étendue, étant
irregulicr, 6c saisant enclave d'un côté, il eût été dissicile d'y donner de la
symmetrie à cause de l'inégalité des angles, ce qui sait que les ailes de la
cour ne sont point pareilles; & cette dispatité paroît d'autant plus sensiblc-
'nent,que la cour n'est fermée sur la rué que par un mur ,& non pas com-
nie elle est icy , où l'Architecte la rendoit régulière sur près de huit toises
de largeur, & plus de neus de prosondeur. La distriburion des appartenons
cst prcsque la même à l'ouvrage,excepté quelques changemens de cloisons
qui ne sont pas confidcrables. La basse-cour n'est nullement celle qui pa-
r°'t icy. La grande porte qui a été saite dans le mut de face sut la rue, est
neuve ,& un ordre Dorique en fait tout l'ornement; cet ordre a deux pa-
temens, l'un sur la ruë,& l'autte sut la cour; & l'entablement qui eft plus
aut que le mur, en fait le couronnement.
Le vcftibulc qui eft dans le sond de la cour à droite,est orné d'un ordre
jonque affcz regulic-r i il y a des niches avec des bancs de pierres. Du vé-
nale on entre dans la (aile qui regarde fur le jatdin. Le gtand escalier clt
£
v -•, v'":"1. E cinquième édifice donne le dessein de l'Hotcl deFontenay-
' Marcuil.failânt l'encoignure des rues Coquilliere & Coq-herort.
t ' '1®!!! Trois planches en font voir ia representation : la première
v ,1 I *).-' contient le plan
lan du rez de chaussée, & celuy du premier éta-
ge; & les deux autres en petspeâive , sont la face qui re-
garde le parterre, Se l'élévation sur la longueur du jardin,
Ce bâtiment est à prclcnt l'Hôtel de Gesvrcs, bien différent de ce qu'il
paroiticy, & le Sieur le Paultre avoit fait ces desseins pour Monsieur lè
Marquis de Fontenay-Mareiiil, qui y vouloit faire des réparations Se aug-
mentations coniiderables, avec lcsquelles il eût été difficile d'en faire uni
pièce d'architcdurc ,qui pût avoir rang enrre celles qui se font distinguer
par leur belle compolidon Se décoration. Cette mailon est d'une vieille ma-
nière, & du temps que l'architecture commença à paroistre en France, y
ayant plus de cent années de sa première construétion, comme il est sacile
de le connaître par les ordres Dorique Se Ionique sans proportion ny deffein,
& par quelque chambranle de croiiee tout à fait Gothique : ce qui a hic
qu'on s'est contenté de la rétablir dans ce qui croit le plus necelïaire, &c la
rendic de quelque utilité, en changeant la distribution des appartenons,
ragréjnt les façades, & y faisant une porte neuve.
Les plms & les élévations ne se rapportent pas plus entre eux, que les
desseins à l'ouvtagc; Se lorsqu'on les a confrontez sur le lieu, il a été dissi-
cile de reconnoître, si ce qui paroît icy sur le papier, étoit le dessein de
'Hotci deGesvres.ou celuy d'une autre maison rebâtie sur la même place;
outre que les élévations sont celles du côté du jatdin, qui n'ont point été
saites. Quoique l'espace qui contient ce bâtiment, ait de l'étendue, étant
irregulicr, 6c saisant enclave d'un côté, il eût été dissicile d'y donner de la
symmetrie à cause de l'inégalité des angles, ce qui sait que les ailes de la
cour ne sont point pareilles; & cette dispatité paroît d'autant plus sensiblc-
'nent,que la cour n'est fermée sur la rué que par un mur ,& non pas com-
nie elle est icy , où l'Architecte la rendoit régulière sur près de huit toises
de largeur, & plus de neus de prosondeur. La distriburion des appartenons
cst prcsque la même à l'ouvrage,excepté quelques changemens de cloisons
qui ne sont pas confidcrables. La basse-cour n'est nullement celle qui pa-
r°'t icy. La grande porte qui a été saite dans le mut de face sut la rue, est
neuve ,& un ordre Dorique en fait tout l'ornement; cet ordre a deux pa-
temens, l'un sur la ruë,& l'autte sut la cour; & l'entablement qui eft plus
aut que le mur, en fait le couronnement.
Le vcftibulc qui eft dans le sond de la cour à droite,est orné d'un ordre
jonque affcz regulic-r i il y a des niches avec des bancs de pierres. Du vé-
nale on entre dans la (aile qui regarde fur le jatdin. Le gtand escalier clt
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