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https://doi.org/10.11588/diglit.1637#0092
DISCOURS HUITIEME.
E huitième & dernier Dessein est celuy de l'Eglise du M un-
stere duPort-Royal au fauxbourg S. Jaques. Cinq plinthes en
font voir les parties, sçavoir le plan au rez de chaussée , lele-
vation du portail, le profil sur la largeur de l'Eglise, un autre
profil sur la longueur, & l'élévation de la moitié du portail,
avec un profil de la moitié de l'Eglise, &c d'une partie du Monasteicj le
tout en perspective.
Le dessein de cette Eglise est le seul du Livre, qui ait été mis en ce.ivre ;
il est disférent de l'ouvrage,en ce qu'il n'a point de porche ny de lt.it ie ,
Se que les trompes & la coupe en dedans n'ont point de ["culture , ces drnè-
mens ayant été retranchez pour éviter la dépense. Quoique cette EgMe ne
soit qu'une Chape lle de Monastere, elle ne laissc pas d'eire d'une propor-
tion fort agréable dans l'on peu de capacité. La principale entrée elt sur le
Banc, comme celle presque de toutes les Eglises de Religieuses, parce qu'il
faut que le chœur regarde le grand autel, du moins autant qu'il se peut
faire. L'ordre qui elt Ionique, est le même dedans que dehors; le chapiteau
en est angulaire, & l'entablement Corinthien avec modillons (ans denti-
cules; & les pilallrcs des quatre piliers qui portent la coupe , ne sont pas
btisez, mais terminent dans le massif, parce que ces piliers n'ont pas alsez
de largeur, & ils ne pouvoient être au plus que d'un demy-pilastre de cha-
que côté ,qui en eût formé un entier, comme il a été fait dans l'Eglise de
S.Louis des PP.Jesuites rue S.'Antoine. Il y a plulîeurs manières de dilpo-
ser les pilastres de ces piliers, dont les uns sonc de telle sorte, que dans la
moindre largeur le pilastre se trouve entier brisé deux fois, & la face dia-
gonale n'clt que le tiers dudiametre.dont les côtez font les deux autres où.
les deux pilastres sont brisez,& forment quatre demy-pilastres, dont deux
sont sur la diagonale, & les deux autres à angle droit, comme aux Eglises
de la Sorbonne & de S. Jean des Florentins à Rome ; & cette manière est
la meilleure, &C celle que Michel Ange a mis en œuvre dans l'Eglise de S.
Pierre, Se qui a été imitée au Val de Grâce. Il faut obscrvcr que les faces
de ces pilastres tant diagonales que latérales, ont plus de largeur ensemble
que le pilastre entier, en sorte qu'à ceux de S.Pierre il n'y a que sept c^nel-
lures aux pilastres de front, & neuf à ceux qui sont brisez; ce qui ne sein-
ble point défectueux, quoique le Corinthien soit réduit entre huit & nerf
diamètres de hauteur. La coupe qui porte sur ia corniche des trompes tst de
quatre toises deux pieds de diamètre, & plus haute à l'ouvrage qu'elle ne
paroît icy; & n'ayant point d'ouverture, elle ne reçoit du jour que des fc-
jiêtrcs de l'Eglise, &C elle ne s'élève au dessus de la corniche du couronne-
ment des trompes pas même d'un zoclc ou piedcstail ; ainsi elle ne paroît pis
au dessus du comble, dont les parties sont diltinguées aVee plus d'exact itu le,
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E huitième & dernier Dessein est celuy de l'Eglise du M un-
stere duPort-Royal au fauxbourg S. Jaques. Cinq plinthes en
font voir les parties, sçavoir le plan au rez de chaussée , lele-
vation du portail, le profil sur la largeur de l'Eglise, un autre
profil sur la longueur, & l'élévation de la moitié du portail,
avec un profil de la moitié de l'Eglise, &c d'une partie du Monasteicj le
tout en perspective.
Le dessein de cette Eglise est le seul du Livre, qui ait été mis en ce.ivre ;
il est disférent de l'ouvrage,en ce qu'il n'a point de porche ny de lt.it ie ,
Se que les trompes & la coupe en dedans n'ont point de ["culture , ces drnè-
mens ayant été retranchez pour éviter la dépense. Quoique cette EgMe ne
soit qu'une Chape lle de Monastere, elle ne laissc pas d'eire d'une propor-
tion fort agréable dans l'on peu de capacité. La principale entrée elt sur le
Banc, comme celle presque de toutes les Eglises de Religieuses, parce qu'il
faut que le chœur regarde le grand autel, du moins autant qu'il se peut
faire. L'ordre qui elt Ionique, est le même dedans que dehors; le chapiteau
en est angulaire, & l'entablement Corinthien avec modillons (ans denti-
cules; & les pilallrcs des quatre piliers qui portent la coupe , ne sont pas
btisez, mais terminent dans le massif, parce que ces piliers n'ont pas alsez
de largeur, & ils ne pouvoient être au plus que d'un demy-pilastre de cha-
que côté ,qui en eût formé un entier, comme il a été fait dans l'Eglise de
S.Louis des PP.Jesuites rue S.'Antoine. Il y a plulîeurs manières de dilpo-
ser les pilastres de ces piliers, dont les uns sonc de telle sorte, que dans la
moindre largeur le pilastre se trouve entier brisé deux fois, & la face dia-
gonale n'clt que le tiers dudiametre.dont les côtez font les deux autres où.
les deux pilastres sont brisez,& forment quatre demy-pilastres, dont deux
sont sur la diagonale, & les deux autres à angle droit, comme aux Eglises
de la Sorbonne & de S. Jean des Florentins à Rome ; & cette manière est
la meilleure, &C celle que Michel Ange a mis en œuvre dans l'Eglise de S.
Pierre, Se qui a été imitée au Val de Grâce. Il faut obscrvcr que les faces
de ces pilastres tant diagonales que latérales, ont plus de largeur ensemble
que le pilastre entier, en sorte qu'à ceux de S.Pierre il n'y a que sept c^nel-
lures aux pilastres de front, & neuf à ceux qui sont brisez; ce qui ne sein-
ble point défectueux, quoique le Corinthien soit réduit entre huit & nerf
diamètres de hauteur. La coupe qui porte sur ia corniche des trompes tst de
quatre toises deux pieds de diamètre, & plus haute à l'ouvrage qu'elle ne
paroît icy; & n'ayant point d'ouverture, elle ne reçoit du jour que des fc-
jiêtrcs de l'Eglise, &C elle ne s'élève au dessus de la corniche du couronne-
ment des trompes pas même d'un zoclc ou piedcstail ; ainsi elle ne paroît pis
au dessus du comble, dont les parties sont diltinguées aVee plus d'exact itu le,
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