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La Lune — 2.1866

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https://doi.org/10.11588/diglit.6785#0020

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4

LA LL\NE

LES TRAVAILLEURS DE LA ME H (Suite)

i lependaut Gilliatt, qui demeure on pleine mer depuis
un terme, voudrait bien s'en aller. Sa cheminée lui
donne du tirage. Pour se distraire, l'innocent va
jouer avec un crabe... Pan! sur le bras; pont!
sur l'épaule; zingg! sur l'estomac... De quoi?
qu'est-ce que c'est? Pif! pal'! c'est un poulpe!!.,.

Oh ! ce poulpe ! mes enfants, ce céphalopode, ça n'a
l'air de rien; mais comme c'est trouvé, celle pieuvre!
comme elle est caduque à côté de ça, la croix de
ma mère! Et comme il en joue, le poète ! 11 la con-
naît ! il l'a lâtée, il l'a auscultée, il lui a l'ait tirer la
langue, il lui a làlé le poulpe, à cette pieuvre, et i!
lui adil : « Tu es un*' bête à succès ! »

.Mais Gillialt est un être borné, incapable de savourer
les joies que procurent des relations suivies avec un
poulpe. Il donne décidément eon^é de son rocher cl
revient avec sa cheminée.

Attrape Pérùchette, et passe-moi la chemi-
né;.'', s'écrie hethterry, qui adore les ehc-
minées! Dieu! que lu es joli garçon! »

De son côté, Perruchette m; déteste pas le
cheminées; mais en fait de jolis garçons
l'Ile n'adore qu'Ebénézer,

qui l'adore aussi, à preuve qu'il lui a. :•»'
Bible.

Alors seulement, G illiatt, douce créa turc, s'aperçoit que son auteur l'a fourré dans lé pétrin. Mais
le poêle, qui a. besoin d'un dénoùment, le reberne derechef en l'appelant toujours malin (!) et en
lui disant qu'il a vaincu la mer, et que le moins qu'il puisse faire maintenant,, c'est de la boire.
Le pauvre homme, que les émotions allèrent, ne demande pas mieux. Le malheur est qu'il se
noie dans la grande tasse — ou la grande tombe, comme vous voudrez. F/à c'que c'est!

Deuxième veste, avec'quelques g.ilons un peu fanés... sur-
tout pour le Palais-Royal.

Maintenant, à l'Ambigu.
Ohé! Lambert.

Le plus grand cuisinier parmi les auteurs dramatiques, et
le meilleur dramaturge parmi les cuisiniers, a mis pourtant
la main à la pâte !

Sans compter Amédée de Jallais.

Eh mais! le public est devenu d'un difficile !

Je me demande pourquoi.

Qui me donnera la ciel' du mystère de celles qui fonction-
nent si bien depuis quelque temps?

N'est-ce pas un forçat de première catégorie que Gabriel
Lambert ?

11 ne le cède qu'à RocamboJe.

Mais le parterre n'a pas voulu digérer Albukei que !

Il faut convenir que c'est dur !

Une tirade en gutta-percha sur un nom de cette trempe
n'est pas fait pour amadouer le cerbère à mille tètes, qui ne
rugit pas, mais qui siffle depuis qu'il est en appétit.

Et il y prend goût, — même à l'Académie impériale de
musique.

Quel chabanais, vendredi soir, sur notre première scène ly-
rique! comme osait s'exprimer feu M. Planté.

On se serait cru à la Porte-Saint-Martin le soir des Chan-
teurs ambulants.

Ce brave public, qui ne peut pas avaler Albukerque, ne
voulait pas digérer un ténor de rencontre dans la Juive !

On a sifflé, crié, tempêté, il a fallu baisser le rideau et
faire évacuer la salle.

Quand je vous disais : c'est une vraie contagion !
Elle a passé l'eau en même temps que celle de M. Emile
Augier.

Les canards l'ont bien passée....

C'est un rude charpenteur, un puissant penseur, et un
homme qui vous frappe ses phrases au bon coin.

Mais là ! quand maître public est sur une pente, vous ne
l'arrêterez pas de sitôt.

La pièce est vigoureuse et pétillante ! Néanmoins on a sif-
flé ! il n'y a pas à dire ! on... a... sifflé !

Serait-on enfin lassé de voir étaler sans cesse le bourbier
du monde interlope?

Dame , quand on remue le fumier, ça ne sent pas les mille
fleurs !

Vaut-il mieux le laisser croupir en paix?
That is the question, comme on dit dans la lune et dans les
autres pays où l'on apprend l'anglais pour ne pas le savoir.
C'est en effet là la grande question.
Qui la résoudra?

Halo.

LES FEMMES... DE

Elles ont la beauté, certe, et splendide et pleine,
Le charme inexprimable et le contour païen,
Les formes de Vénus et la grâce d'Hélène;
Tout ce qu'on ses chefs-dVeuvre adorait l'art ancien.

Elles ont de ces airs et de ces tours de tète

Qui griseraient un sage et damneraient un saint,

Et leurs chastes prolils font rêver le poète
De célestes amours et de romans sans tin ;

Elles ont des fronts d'ange et des regards de flamme,
Le sein rond, le col blanc, les doigts longs et menus,
l'n parler enchanteur... peut-être même une àme.
Quand on n'est pas un dieu, que demander de plus?

* *

Le monde fut créé pour fournir leur parure ;
Elles prennent aux champs leurs parfums et leurs fleurs,
Aux bêtes leur duvet, leurs plumes, leur fourrure;
Tout est dévalisé par ces charmants voleurs.

L'inconcevable audace et l'effrayante chose!

— Le croirez-vous jamais, ô chers petits enfants? —

Pour en faire une perle en cette bouche rose,

llavir leurs dents aux morts ou même aux éléphants!

Prendre au cheval ses fers, sa nacre au coquillage,
A l'homme son argent, à la vache son lait,
Aux herbes des couleurs pour peindre le visage,
Aux haleines des 'buses pour tenir le corset.

Plus que l'astre d'argent dans les profondeurs bleues,
Brillent les diamants sur leurs chignons soyeux,
Et leurs robes sans lin traînent les larges queues
Que la comète hier promenait par les cieux.

Pour elles les beaux vers, les spectacles, les courses,
Les raouts, les soupers, le concert et le bal ;
Elles ont tout : les corps, les Ames et les bourses,
Même elles ont... riez... elles ont... un journal !

Une comète
qui a perdu sa queue.

LA LUNE

Pour gonfler des corsets, des maillots, des... que sais-je?
Pour tromper les regards, affoler la raison,
Voler au cotonnier sa dépouille de neige,
Au mouton grelottant arracher sa toison;
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Les travailleurs de la mer (suite) Scènes lunaires et sublunaires Les femmes... de La Lune
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La Lune
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Johann Christian Senckenberg
Inv. Nr./Signatur
S 25/T 14

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Tronsens, Charles
Gill, André
Entstehungsdatum
um 1866
Entstehungsdatum (normiert)
1861 - 1871
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Frankreich
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
La Lune, 2.1866, Nr. 6, S. 6_4

Beziehungen

Erschließung

Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg
 
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