LA LUNE
La baignoire de famille, à l'usage des gens paisibles qui redouten! la promiscuité des bains à 4 sous. — Voyons donc, marne Breniquet, aites comme nous, venez piquer une tête.
— Merci, manie Bclceil, j'aime mieux faire la planche.
Autre correspondance
On )i surpris le dialogue suivant entre MM. Goubert, de l'Aka-
zar, et Aruault, de l'Hippodrome :
— J'avais d'abord songé à l'escalier des Géants, aux Procura-
ties, au llialto ou au Campo San-Mosé ; mais, ma foi, je me dé-
cidé pour le Buccntaure... Godillot nous installera... Entrée li-
bre... îhérésa chantera : C'est dans ifusil que çâ m'chatouille,_
le fusil à aiguille, vous comprenez...
— Moi, j'ai bien enlevé Batty à Déjean ; mais les lions me
manquent... Alors, naturellement, je vais faire des propositions
à ceux de Saint-Marc...
Dernière heure.
Du prétend que les Italiens se refusent à ces bienfaits.
Emile Blondet.
I>tî \rtx DE DORDEAIIX, Journal DES Gourmets, publié a
Bordeaux depuis le 1er janvier 18(itj, donne gratuitement en prime à ses
abonnés d'un an : 1° une caisse de douze bouteilles-échantillons vins
vieux, rouges et blancs assortis (Médoc et Graves 1861); — 2° le Manuel
du Consommateur des vins de Bordeaux', — 3° une amusante revue-vau-
deville, intitulée les Médecins de Mme la Vigne ; — 4° un abonnement de
trois mois au journal la Lune, ou un abonnement de six mois au même
journal, si on le préfère aux trois précédentes primes.
Pour recevoir immédiatement ces quatre primes gratuites, envoyer
en un mandat-poste le prix seul d'un abonnement d'un an (25 fr.) au
journal le Vin de Bordeaux, à son directeur, 7, rue des Treilles. — Bor-
deaux.
JV. B. — De plus, chaque abonné au Vin de Bordeaux a chance de ga-
gner tous les mpi» un fût de vin de Médoc de 150 bouteilles, que l'admi-
nistration dudit journal met gratuitement en loterie mensuelle en faveur de
ses abonnés.
Le Directeur-Gérant : Daniel Lévt.
TAElS, — IMPRIMERIE INTERNATIONALE de o. ÏOWNË,
S, RtlE d'aBOUBUR,
Et, de la fenêtre, il vit P..., qui, sortant de lu maison, descen-
dait à grands pas le faubourg du Temple...
Il le rejoignit au coin du boulevard...
*
* *
— Mon cher ami, c'est toi qui m'as pris mes deux cents francs?
— Oui, cher ami...
— Diable ! c'est que j'en ai rudement besoin !
— Et moi aussi, mon ami... ,
— Je ne plaisante pas : j'ai un billet de soixante francs à
payer...
— Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse?
— Au moins, prête-moi cette somme sur celle que tu viens de
ni'enlever...
P... se mit à réfléchir...
Puis, gravement :
— Il ne sera pas dit, fit-il, que j'aurai laissé ua camarade
dans l'embarras. Voilà tes soixante francs.
— Ah ! mon ami, s'écria Darthenay avec effusion, tu me sau-
ves la vie !
* *
Depuis ce moment toutes les fois qu'on parlait do P..., Darthe-
nay avait coutume de dire :
— C'est bien un excellent garçon! Il m'a rendu nn fier ser-
vice 1
Madame de G... s'assit un soir, par mégarde, sur le chapeau de
Barbey d'Aurévilly, qu'elle écrasa complètement.
— Oh ! pauvre chapeau ! murrnura-t-elle en s'excusatit.
— Oh oui ! plaignons-le tous, madame, reparti galamment
Barbey ; il n'a pas senti son bonheur.
Mademoiselle C..., une invalide de la galanterie, est affligée
d'un fils des plus majeurs, qui ne demande qu'à faire enrager
sa mère.
Tout deux furent cités comme témoins, dernièrement, devant
le tribunal civil.
Après leur avoir fait prêter serment, le président, s'adressant
à la dame :
~» Quel est votre âge?
— Trente ans, répondit-elle en minaudant.
•— Et le vôtre, monsieur?
— Oh ! moi, riposta le fils de façon à être entendu de tout le
monde, j'ai juste un ans de plus que ma mère.
Dernières nouvelles
MM. Adolphe d'Knnery et Jacques Offenbach viennent de partir
pour la Vônétie.
Le premier est chargé de prendre possession au nom du Mélo-
drame du théâtre de la Fénice.
Il emporte avec lui une grande machine en cinq actes et doune
tableaux — Othello, ou le More de Venise.
Quelqu'un l'a interpellé à ce sujet :
— Ah ! ça, mais vous travaillez donc avec Shakspeare, à présent?
M. d'Ennery a répondu:
— Que voulez-vous? Il faut bien faire quelque chose pour les
jeunes 1
* #
De son côté, M. Jacques Offenbach se propose de fonder sur la
Piazzetta, non loin du café Florian, le théâtre des Bouffes- Vénitiens,
qui ouvrira pour le 15 août avec Roméo et Juliette, — opérette en
trois actes, paroles de MM. Hector Crémieux et Ludovic Halévy,
musique du maestro.
Mademoiselle Schneider jouera Juliette ; Dupuis, Roméo; Cou-
der, Capulet ; Kopp, Montagu, Hambuger, Tybalt, etc. etc. etc.
Mademoiselle Suzanne Lagier est spécialement engagée pour
créer la nourrice.
/
La baignoire de famille, à l'usage des gens paisibles qui redouten! la promiscuité des bains à 4 sous. — Voyons donc, marne Breniquet, aites comme nous, venez piquer une tête.
— Merci, manie Bclceil, j'aime mieux faire la planche.
Autre correspondance
On )i surpris le dialogue suivant entre MM. Goubert, de l'Aka-
zar, et Aruault, de l'Hippodrome :
— J'avais d'abord songé à l'escalier des Géants, aux Procura-
ties, au llialto ou au Campo San-Mosé ; mais, ma foi, je me dé-
cidé pour le Buccntaure... Godillot nous installera... Entrée li-
bre... îhérésa chantera : C'est dans ifusil que çâ m'chatouille,_
le fusil à aiguille, vous comprenez...
— Moi, j'ai bien enlevé Batty à Déjean ; mais les lions me
manquent... Alors, naturellement, je vais faire des propositions
à ceux de Saint-Marc...
Dernière heure.
Du prétend que les Italiens se refusent à ces bienfaits.
Emile Blondet.
I>tî \rtx DE DORDEAIIX, Journal DES Gourmets, publié a
Bordeaux depuis le 1er janvier 18(itj, donne gratuitement en prime à ses
abonnés d'un an : 1° une caisse de douze bouteilles-échantillons vins
vieux, rouges et blancs assortis (Médoc et Graves 1861); — 2° le Manuel
du Consommateur des vins de Bordeaux', — 3° une amusante revue-vau-
deville, intitulée les Médecins de Mme la Vigne ; — 4° un abonnement de
trois mois au journal la Lune, ou un abonnement de six mois au même
journal, si on le préfère aux trois précédentes primes.
Pour recevoir immédiatement ces quatre primes gratuites, envoyer
en un mandat-poste le prix seul d'un abonnement d'un an (25 fr.) au
journal le Vin de Bordeaux, à son directeur, 7, rue des Treilles. — Bor-
deaux.
JV. B. — De plus, chaque abonné au Vin de Bordeaux a chance de ga-
gner tous les mpi» un fût de vin de Médoc de 150 bouteilles, que l'admi-
nistration dudit journal met gratuitement en loterie mensuelle en faveur de
ses abonnés.
Le Directeur-Gérant : Daniel Lévt.
TAElS, — IMPRIMERIE INTERNATIONALE de o. ÏOWNË,
S, RtlE d'aBOUBUR,
Et, de la fenêtre, il vit P..., qui, sortant de lu maison, descen-
dait à grands pas le faubourg du Temple...
Il le rejoignit au coin du boulevard...
*
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— Mon cher ami, c'est toi qui m'as pris mes deux cents francs?
— Oui, cher ami...
— Diable ! c'est que j'en ai rudement besoin !
— Et moi aussi, mon ami... ,
— Je ne plaisante pas : j'ai un billet de soixante francs à
payer...
— Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse?
— Au moins, prête-moi cette somme sur celle que tu viens de
ni'enlever...
P... se mit à réfléchir...
Puis, gravement :
— Il ne sera pas dit, fit-il, que j'aurai laissé ua camarade
dans l'embarras. Voilà tes soixante francs.
— Ah ! mon ami, s'écria Darthenay avec effusion, tu me sau-
ves la vie !
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Depuis ce moment toutes les fois qu'on parlait do P..., Darthe-
nay avait coutume de dire :
— C'est bien un excellent garçon! Il m'a rendu nn fier ser-
vice 1
Madame de G... s'assit un soir, par mégarde, sur le chapeau de
Barbey d'Aurévilly, qu'elle écrasa complètement.
— Oh ! pauvre chapeau ! murrnura-t-elle en s'excusatit.
— Oh oui ! plaignons-le tous, madame, reparti galamment
Barbey ; il n'a pas senti son bonheur.
Mademoiselle C..., une invalide de la galanterie, est affligée
d'un fils des plus majeurs, qui ne demande qu'à faire enrager
sa mère.
Tout deux furent cités comme témoins, dernièrement, devant
le tribunal civil.
Après leur avoir fait prêter serment, le président, s'adressant
à la dame :
~» Quel est votre âge?
— Trente ans, répondit-elle en minaudant.
•— Et le vôtre, monsieur?
— Oh ! moi, riposta le fils de façon à être entendu de tout le
monde, j'ai juste un ans de plus que ma mère.
Dernières nouvelles
MM. Adolphe d'Knnery et Jacques Offenbach viennent de partir
pour la Vônétie.
Le premier est chargé de prendre possession au nom du Mélo-
drame du théâtre de la Fénice.
Il emporte avec lui une grande machine en cinq actes et doune
tableaux — Othello, ou le More de Venise.
Quelqu'un l'a interpellé à ce sujet :
— Ah ! ça, mais vous travaillez donc avec Shakspeare, à présent?
M. d'Ennery a répondu:
— Que voulez-vous? Il faut bien faire quelque chose pour les
jeunes 1
* #
De son côté, M. Jacques Offenbach se propose de fonder sur la
Piazzetta, non loin du café Florian, le théâtre des Bouffes- Vénitiens,
qui ouvrira pour le 15 août avec Roméo et Juliette, — opérette en
trois actes, paroles de MM. Hector Crémieux et Ludovic Halévy,
musique du maestro.
Mademoiselle Schneider jouera Juliette ; Dupuis, Roméo; Cou-
der, Capulet ; Kopp, Montagu, Hambuger, Tybalt, etc. etc. etc.
Mademoiselle Suzanne Lagier est spécialement engagée pour
créer la nourrice.
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Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Paris dans l'eau
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La Lune
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
S 25/T 14
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1866
Entstehungsdatum (normiert)
1861 - 1871
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
La Lune, 2.1866, Nr. 19, S. 19_4
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg