LA LUNE
I^e gi*4iii<l Concours du I*rix cle Rome cette année, par CilLÏ^
Pkinilhk. — Thétis amp u tant à Achille les arm*s foryéet par Vulcain.
Premier grand prix. — M. Regnault.
Qui aime bien châtie bien. Pénétre do celte belle pensée, M. Regnault, nous représente Achille fliuiquant
une tripotée à son ami Patrocle qui a eu l'inconvenance de se laisser périr.
Thétis, entrant.—Regarde un peu le joli casque que je viens d'acheter chez Barhedicnne.
Achille.—Tout de suite, tout de suite ; encore deux ou trois coups de poing sur le nez, et je suis à loi.
Le jury n'a pas décerné de prix celle année, ce qui permet à chaque concurrent de se le décerner à lui-
même.— Mais ce qu'il y a de vraiment admirable, c'est l'ensemble avec lequel les élèves ont écrit en carac-
tères grecs kyù'ivJi, chacun sur sa petite colonne.—Quel horizon de slatuaires Torts en grec, cela nous promet!
Ah! pour tamour du grec, souffrez qu'on vous embrasse!
___*
Premier accessit.— M. Glaize.
Il appartenait à M. Glaire, un médaillé de l'Exposition qui se présente pour la
première fois tu concours, de terrasser le poncf en introduisant la fantaisie à l'école.
Suivant M. Glaize, Patrocle, vaincu au billard par son ami, s'est étendu sur le
lapis, épuisé de fatigtte, pendant qu'A'hille semule dire par son altitude : Voilà comme
j'en pince; et que Thétis, saisie d'admiration, lui o(Tre une omelette d'honneur.
Plusieurs grecs épouvantés et quelques queues de billard agrémeniées de feuilles
de laurier complètent cette belle composition et remplacent le paysage.
contraste ici-bas. M. Langlé a abandonné, il y a quelques
années, les pompes du théâtre pour les pompes funèbres,
dont il dirige l'administration dans la banlieue de Paris.
Hâtons-nous de dire que ses vaudevilles sont plus gais que
ses enterrements. Il compte plusieurs succès de bon aloi sur
les diverses scènes de Paris : le Tailleur et la Fée, le Cama-
rade de lit, un Bas-bleu, le Lansquenet, le Sourd, Maître Pathe-
lin, etc., etc.
Échantillon de style
air connu.
A table, à table, à table,
Un repas confortable;
Moment bien doux, ) ^
Nous attend tousl \
* Plouvier (Edouard), poëte, romancier, auteur drama-
tique, né à Paris le 2 août 1821. Un nom et un style d'oi-
seau. Il volette de ci, de là. Ecoutez Monselet, parlant dans
la Lorgnette littéraire de son codécoré : « Il court, il court
après l'omnibus du Romantisme ; mais le conducteur lui
crie : Complet! Désespéré, M. Plouvier se pose au milieu de
la rue ; il voit passer le char de la Fantaisie, il lui fait signe
d'arrêter, le char roule en l'éclaboussant. M. Plouvier s'ar-
rache la barbe ; tout à coup, il aperçoit le coucou du Réa-
lisme, il su croit sauvé, il étend les bras ; mais le cocher au
carrick café-au-lait dit : Hue! et fouette ses rosses sans l'en-
tendre. »
M. Plouvier a débulé dans la vie comme ouvrier cor-
royeur. Aujourd'hui, il ne travaille plus dans les cuirs; c'est
un manœuvre, un écrivain, veux-je dire,propre et soigneux,
qui a obtenu quelques succès discrets, un peu au-dessus de la
moyenne.
Échantillon de style
Le ver luisant, cette étoile de l'herbe,
L'étoile d'or, ce ver luisant des cieux.
* Deslandes (Raymond), auteur dramatique, né à Yve-
lot, le 12 juillet 1825. « Peu connu dans l'histoire », comme
l'cx-souverain de son pays. A collaboré avec notre pauvre
Louis Lurine, avec Decourcelle, Amédée Rolland, Montjoie,
Clair ville, Labiche, Moreau et Durantin-Paranquet. Au de-
meurant, charmant homme. Emile Blondet, qui n'en fait ja-
mais d'autres, l'appelle Deslandes .. défriché.
Échantillon de stylo
Le théâtre représente un salon bourgeois. Porte à droite, porte à gau-
che. Ameublement simple. Une table et tout ce qu'il faut pour écrire.
* Fournier (Narcisse), auteur dramatique, né vers 1809.
Mare beaucoup moins que le Fournier de la Porte-Saint-
Martin. Je ne connais de lui qu'un vaudeville, la Partie de
piquet, que le Gymnase joue très-souvent. On n'«i jamais pu
savoir pourquoi.
Échantillon de stylo
Il entre avec dédain.
Il sort avec dépit
% ^ ^ X..., Y..., Z..., journalistes de province.
Échantillon de style
Jamais noire pays ne fut plus heureux, plus prospère.... C'est que, etc.
Maintenant voulez-vous baisser le rideau, s. v. p.?
Au 15 août prochain, la suite des décorés dans le nombre
desquels ne figurera probablement pas l'infortuné
Nox.
GAZETTE A LA MAIN
Montaigne aimait Paris jusque dans ses verrues. J'aime, moi,
le théâtre jusque dans les pantomimes militaires de l'esplanade
des Invalides...
Mais quoi ! toujours ta Prise de Puebla, VAttaque du fort de Ta-
tou ou la soumission des Beni-Mouffetard ! Toujours ces Mexicains
drapés de zarapes à bon marché et de punchos dans les prix doux !
Toujours ces (Jochinchinois de la Gourtille! Toujours ces Turcs
du bœuf gras, — les derniers Turcs français, — avec une demi-
lune de cuivre sur un turban-pâté et un dolman de velours abri-
cot éclairé d'un soleil dans le dos!...
Seigneur! Seigneur! n'est-ce pas assez de la Jeunesse d'Abd-el-
Kader et de ses Arabes au cirque du Prince impérial, — la nou-
velle halle aux singes, aux chiens et aux chevaux?
* *
Et puis m'a-t-on assez défiguré Pierrot!...
Mon Dieu, oui, Pierrot, le valet de Cassandre, le galant de Co-
lombine et le rival d'Arlequin ! Pierrot, le gourmand, le voleur,
le poltron ! Pierrot aux coups de bâton, aux coups de pied, aux
coups de batte! il est devenu un héros !•••
Le voyez-vous? Comme d'un revers de jambe il fait voler en
l'air trahucos et navujas, et comme, de la pointe de son soidier, il
poche l'œil au bataillon de Zacateccaset au régiment de San Luis
de Potosi !
Vite un fusil à aiguille à Pierrot!
Et qu'on me l'incorpore dans la lanfiwehr!
Francfort l'attend, et Rœder le réclame...
Dit Teufnl ! il y a bien encore par là un peu de jambon à
acquérir !...
Je ne veux pas lâcher le 15 août san» toucher quelques lignes
du bal Mord.
Le bal Morel est un préjugé.
C'est un bruit assez généralement répandu parmi les imbéciles
— et d'aucuns s'y laissent prendre qui ne le sont pas — que les
comédiennes les plus courues de nos théâtres de genre —de mau-
vais genre — et les femmes les mieux portées de la haute bkheri»
parisienne s'en vont dans cette baraque courir le guilledou cho-
régraphique en jupe de mousseline, tablier de soie et bonnet de
linge, comme jadis les marquises à la mode etleB impures en re-
nom allaient, déguisées en grisettes, danser aux pré*s Saint-Ger-
vais, aux Porcherons et au Port-à-l'Anglais...
J'ai affronté ce bastringue.
On y remarquait :
Deux ou trois petites actrices pour tout faire de nos scènes les
plus infimes ;
Quelques-unes des célébrités inventées par M. Vermorel dans,,
les Dames du quartier latin ;
Enlin, bon nombre de ces demoiselles auxquelles l'autorité a
daigné accorder l'autorisation spéciale d'embellir le destin dus
mortels généreux.
*
Quant aux cavaliers, leur nom appartient à l'iehthyologie.
Au bal Morel, Vatel n'eût pas eu besoin de se passer son épé«
à travers le corps.
Les Don Juan de nllngc (I)
Quel fadet des traînes delà Sologne ou des combes du Morvan a
donc poussé George Sand à affubler la hautaine personnalité de
don Juan du col de chemise en guillotine et des souliers ferrés do
M. Dupin, un paysan qui prit jadis la Nièvre pour le Danube?
Ne serait-ce pas, par hasard, le succès — déjà si éloigné do
nous — de François le ' hampi et de quelques autres drames rusti-
ques où l'éclat et le mouvement sont remplacés par une bonne
couleur locale à la Courbet, à la Bonvin, à la Leleux, par de, ferme»
empâtements, par la justesse de la touche, la sobriété de l'effet
et la simplicité de moyens?
Ah! sobriété, simplicité, voilà de beaux mots, sur ma foi, mais
il n'en faut pas abuser!
La simplicité poussée à l'excès dégénère en platitude, et la so-
briété qui proscrit tout à fait les tons, au lieu do les nuancer
n'est que de la grisaille.
Jean Robin, — le héros de la pièce nouvelle, — un faraud qui
cueille des roses, — avec des gants de coton verf-grenouille—
pour le plaisir de les écraser sous son sabot, — m'ennuie encore
plus qu'il ne m'écœure.
Autour de lui s'agitent des ombres ou des caricatures. On dirait
des larves ou des fantoches se mouvant à travers une p uie line
et glacée, sous un terne ciel d'automne dont un rigorisme impi-
toyable a éteint l'azur.
Pauvre Delannoy! Pauvre Saint-Germain! Pauvre Paul Des-
hayes!
Ce dernier surtout est à plaindre. Les rôles de début lui arri-
vent sur la lôte comme la tuile de la vieille femme sur le easq,,3
de Pyrrhus. Après M. de Ftyons, au Gymnase, Jean Uobiu, au
(1) Je ne savais pas que le compte rendu de Monselet avait dû être cita
plus haut; sans cela, du diable si j'aurais parlé — après lui — de la pista
Georgt Sand et filsl... e. jj.
I^e gi*4iii<l Concours du I*rix cle Rome cette année, par CilLÏ^
Pkinilhk. — Thétis amp u tant à Achille les arm*s foryéet par Vulcain.
Premier grand prix. — M. Regnault.
Qui aime bien châtie bien. Pénétre do celte belle pensée, M. Regnault, nous représente Achille fliuiquant
une tripotée à son ami Patrocle qui a eu l'inconvenance de se laisser périr.
Thétis, entrant.—Regarde un peu le joli casque que je viens d'acheter chez Barhedicnne.
Achille.—Tout de suite, tout de suite ; encore deux ou trois coups de poing sur le nez, et je suis à loi.
Le jury n'a pas décerné de prix celle année, ce qui permet à chaque concurrent de se le décerner à lui-
même.— Mais ce qu'il y a de vraiment admirable, c'est l'ensemble avec lequel les élèves ont écrit en carac-
tères grecs kyù'ivJi, chacun sur sa petite colonne.—Quel horizon de slatuaires Torts en grec, cela nous promet!
Ah! pour tamour du grec, souffrez qu'on vous embrasse!
___*
Premier accessit.— M. Glaize.
Il appartenait à M. Glaire, un médaillé de l'Exposition qui se présente pour la
première fois tu concours, de terrasser le poncf en introduisant la fantaisie à l'école.
Suivant M. Glaize, Patrocle, vaincu au billard par son ami, s'est étendu sur le
lapis, épuisé de fatigtte, pendant qu'A'hille semule dire par son altitude : Voilà comme
j'en pince; et que Thétis, saisie d'admiration, lui o(Tre une omelette d'honneur.
Plusieurs grecs épouvantés et quelques queues de billard agrémeniées de feuilles
de laurier complètent cette belle composition et remplacent le paysage.
contraste ici-bas. M. Langlé a abandonné, il y a quelques
années, les pompes du théâtre pour les pompes funèbres,
dont il dirige l'administration dans la banlieue de Paris.
Hâtons-nous de dire que ses vaudevilles sont plus gais que
ses enterrements. Il compte plusieurs succès de bon aloi sur
les diverses scènes de Paris : le Tailleur et la Fée, le Cama-
rade de lit, un Bas-bleu, le Lansquenet, le Sourd, Maître Pathe-
lin, etc., etc.
Échantillon de style
air connu.
A table, à table, à table,
Un repas confortable;
Moment bien doux, ) ^
Nous attend tousl \
* Plouvier (Edouard), poëte, romancier, auteur drama-
tique, né à Paris le 2 août 1821. Un nom et un style d'oi-
seau. Il volette de ci, de là. Ecoutez Monselet, parlant dans
la Lorgnette littéraire de son codécoré : « Il court, il court
après l'omnibus du Romantisme ; mais le conducteur lui
crie : Complet! Désespéré, M. Plouvier se pose au milieu de
la rue ; il voit passer le char de la Fantaisie, il lui fait signe
d'arrêter, le char roule en l'éclaboussant. M. Plouvier s'ar-
rache la barbe ; tout à coup, il aperçoit le coucou du Réa-
lisme, il su croit sauvé, il étend les bras ; mais le cocher au
carrick café-au-lait dit : Hue! et fouette ses rosses sans l'en-
tendre. »
M. Plouvier a débulé dans la vie comme ouvrier cor-
royeur. Aujourd'hui, il ne travaille plus dans les cuirs; c'est
un manœuvre, un écrivain, veux-je dire,propre et soigneux,
qui a obtenu quelques succès discrets, un peu au-dessus de la
moyenne.
Échantillon de style
Le ver luisant, cette étoile de l'herbe,
L'étoile d'or, ce ver luisant des cieux.
* Deslandes (Raymond), auteur dramatique, né à Yve-
lot, le 12 juillet 1825. « Peu connu dans l'histoire », comme
l'cx-souverain de son pays. A collaboré avec notre pauvre
Louis Lurine, avec Decourcelle, Amédée Rolland, Montjoie,
Clair ville, Labiche, Moreau et Durantin-Paranquet. Au de-
meurant, charmant homme. Emile Blondet, qui n'en fait ja-
mais d'autres, l'appelle Deslandes .. défriché.
Échantillon de stylo
Le théâtre représente un salon bourgeois. Porte à droite, porte à gau-
che. Ameublement simple. Une table et tout ce qu'il faut pour écrire.
* Fournier (Narcisse), auteur dramatique, né vers 1809.
Mare beaucoup moins que le Fournier de la Porte-Saint-
Martin. Je ne connais de lui qu'un vaudeville, la Partie de
piquet, que le Gymnase joue très-souvent. On n'«i jamais pu
savoir pourquoi.
Échantillon de stylo
Il entre avec dédain.
Il sort avec dépit
% ^ ^ X..., Y..., Z..., journalistes de province.
Échantillon de style
Jamais noire pays ne fut plus heureux, plus prospère.... C'est que, etc.
Maintenant voulez-vous baisser le rideau, s. v. p.?
Au 15 août prochain, la suite des décorés dans le nombre
desquels ne figurera probablement pas l'infortuné
Nox.
GAZETTE A LA MAIN
Montaigne aimait Paris jusque dans ses verrues. J'aime, moi,
le théâtre jusque dans les pantomimes militaires de l'esplanade
des Invalides...
Mais quoi ! toujours ta Prise de Puebla, VAttaque du fort de Ta-
tou ou la soumission des Beni-Mouffetard ! Toujours ces Mexicains
drapés de zarapes à bon marché et de punchos dans les prix doux !
Toujours ces (Jochinchinois de la Gourtille! Toujours ces Turcs
du bœuf gras, — les derniers Turcs français, — avec une demi-
lune de cuivre sur un turban-pâté et un dolman de velours abri-
cot éclairé d'un soleil dans le dos!...
Seigneur! Seigneur! n'est-ce pas assez de la Jeunesse d'Abd-el-
Kader et de ses Arabes au cirque du Prince impérial, — la nou-
velle halle aux singes, aux chiens et aux chevaux?
* *
Et puis m'a-t-on assez défiguré Pierrot!...
Mon Dieu, oui, Pierrot, le valet de Cassandre, le galant de Co-
lombine et le rival d'Arlequin ! Pierrot, le gourmand, le voleur,
le poltron ! Pierrot aux coups de bâton, aux coups de pied, aux
coups de batte! il est devenu un héros !•••
Le voyez-vous? Comme d'un revers de jambe il fait voler en
l'air trahucos et navujas, et comme, de la pointe de son soidier, il
poche l'œil au bataillon de Zacateccaset au régiment de San Luis
de Potosi !
Vite un fusil à aiguille à Pierrot!
Et qu'on me l'incorpore dans la lanfiwehr!
Francfort l'attend, et Rœder le réclame...
Dit Teufnl ! il y a bien encore par là un peu de jambon à
acquérir !...
Je ne veux pas lâcher le 15 août san» toucher quelques lignes
du bal Mord.
Le bal Morel est un préjugé.
C'est un bruit assez généralement répandu parmi les imbéciles
— et d'aucuns s'y laissent prendre qui ne le sont pas — que les
comédiennes les plus courues de nos théâtres de genre —de mau-
vais genre — et les femmes les mieux portées de la haute bkheri»
parisienne s'en vont dans cette baraque courir le guilledou cho-
régraphique en jupe de mousseline, tablier de soie et bonnet de
linge, comme jadis les marquises à la mode etleB impures en re-
nom allaient, déguisées en grisettes, danser aux pré*s Saint-Ger-
vais, aux Porcherons et au Port-à-l'Anglais...
J'ai affronté ce bastringue.
On y remarquait :
Deux ou trois petites actrices pour tout faire de nos scènes les
plus infimes ;
Quelques-unes des célébrités inventées par M. Vermorel dans,,
les Dames du quartier latin ;
Enlin, bon nombre de ces demoiselles auxquelles l'autorité a
daigné accorder l'autorisation spéciale d'embellir le destin dus
mortels généreux.
*
Quant aux cavaliers, leur nom appartient à l'iehthyologie.
Au bal Morel, Vatel n'eût pas eu besoin de se passer son épé«
à travers le corps.
Les Don Juan de nllngc (I)
Quel fadet des traînes delà Sologne ou des combes du Morvan a
donc poussé George Sand à affubler la hautaine personnalité de
don Juan du col de chemise en guillotine et des souliers ferrés do
M. Dupin, un paysan qui prit jadis la Nièvre pour le Danube?
Ne serait-ce pas, par hasard, le succès — déjà si éloigné do
nous — de François le ' hampi et de quelques autres drames rusti-
ques où l'éclat et le mouvement sont remplacés par une bonne
couleur locale à la Courbet, à la Bonvin, à la Leleux, par de, ferme»
empâtements, par la justesse de la touche, la sobriété de l'effet
et la simplicité de moyens?
Ah! sobriété, simplicité, voilà de beaux mots, sur ma foi, mais
il n'en faut pas abuser!
La simplicité poussée à l'excès dégénère en platitude, et la so-
briété qui proscrit tout à fait les tons, au lieu do les nuancer
n'est que de la grisaille.
Jean Robin, — le héros de la pièce nouvelle, — un faraud qui
cueille des roses, — avec des gants de coton verf-grenouille—
pour le plaisir de les écraser sous son sabot, — m'ennuie encore
plus qu'il ne m'écœure.
Autour de lui s'agitent des ombres ou des caricatures. On dirait
des larves ou des fantoches se mouvant à travers une p uie line
et glacée, sous un terne ciel d'automne dont un rigorisme impi-
toyable a éteint l'azur.
Pauvre Delannoy! Pauvre Saint-Germain! Pauvre Paul Des-
hayes!
Ce dernier surtout est à plaindre. Les rôles de début lui arri-
vent sur la lôte comme la tuile de la vieille femme sur le easq,,3
de Pyrrhus. Après M. de Ftyons, au Gymnase, Jean Uobiu, au
(1) Je ne savais pas que le compte rendu de Monselet avait dû être cita
plus haut; sans cela, du diable si j'aurais parlé — après lui — de la pista
Georgt Sand et filsl... e. jj.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le grand Concours du Prix de Rome cette année, par Gill
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La Lune
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
S 25/T 14
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1866
Entstehungsdatum (normiert)
1861 - 1871
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
La Lune, 2.1866, Nr. 24, S. 24_3
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg