86 REVUE COMIQUE 3 décembre 1811.
Et M. Thiers, pendant ce
temps, fait tout ce qu'il peut.
Mangera-t-il, sera-t-il mangé?
that is the question.
Le voilà qui ouvre la Cham-
bre.
Avec quel passe-partout? se
servira-t-on de crochets démo-
cratiques, sera-t-on forcé de
prendre la pince dite monsei-
gneur ?
La Chambre va-t-elle être
en bon état? bien époussetee,
frottée, balayée,capitonnée de
neuf, éclairée, blanchie, chauf-
fée?
Va-t-on la mettre sur un
truck pour la ramener à Paris, va-t-on la laisser se moisir à
Versailles ?
Va-t-elle être déclarée immortelle ?
A la façon de ce fameux couteau de Janot, toujours le même,
à qui on changeait tour à tour la lame, le ressort et le manche.
La Chambre de Janot sera toujours la même. On changera
tour à tour la lame de la gauche, le manche de la droite et le
ressort du centre.
Comment emmanchera t-on définitivement tout cela ?
r
C'est ce que nous allons voir.
Picard ;i Léop >ld il
— Sire, faites grand.
A tout prendre, la Chambre
aurait bien tort de ne pas ve-
nir à Paris, lame, ressort et
manche, au lieu de s'en...rhu-
mer à Versailles. Plus de
garde nationale, partant plus
le moindre danger.
Le jour où l'on aura besoin
d'une petite révolution pour
se fouetter le sang, on sait
parfaitement qu'il n'y aura
qu'à rétablir la garde natio-
nale. Ce jour-là, les députés
craintifs feront très-bien d'al-
ler siéger sur les banquettes
de la salle de spectacle à Ver-
sailles. Les gouvernants au-
ront ainsi maison de campa-
gne, comme il convient à tous
les souverains qui se respec-
tent.
La Belgique contrefait en ce moment un petit mouvement
populaire.
On ne croit pas que ^^r^Cr7^v C\j_» rasas cassés: ne voilà-
cola aille bien loin. ^••d^LfÉ"': ' - t-il pas un petit moyen de
manière de fêter l'ar- \^^^È^^!^^^^^':('*ît F~ ^-~\ doigt entre la Hollande
rivée de Picard Ernest, T/• Jgdà^Jlfc ^^'^''^f^^Ç__J et la Belgique? et de
ambassadeur du 4 sep- <agj)^^^^^^^^^y^^^^^^^^^ protéger l'ordre en met-
DISCOURS DU TRONE
Le 4 décembre à remailles.
Messeigneurs, Messieurs et Citoyens,
Avant de vous dire, suivant l'antique usage de mes prédé-
cesseurs, que c'est toujours avec un nouveau plaisir que je
vous revois, permettez-moi de me couvrir. (Approbation au
centre.)
Le président prend son chapeau, que lui présente M. Barthé-
lémy Saint-Ililaire, et se coiffe « en bataille. » (Murmures à
(Imite )
M. le Président (à voix basse à M. Orévy). — Il y a dans cette
salle des courants d'air!...
M. de Rtmusut. — Je n'ai jamais vu de vents pires. (Applau-
dissements.)
M. le. Président.— Les circonstances difficiles sm milieu des-
quelles vous m'avez confié le lourd fardeau des affaires impo-
saient à mon grand âge des efforts dont le pays a tenu compte.
Vous avt z choisi un Vieillard parce que le pays avait particu-
lièrement besoin de se garder des entraînements...
M. de n. musat. — Il avait besoin d'être sous l'âgé. (Mur-
mures.)
M. le l'icsident. — Les gouvernements étrangers se sont as-
sociés à ce témoignage do confiance. Le roi d'Espagne m'a en-
voyé le collier de la Toison d'or; et nos voisins de Belgique ont
Et M. Thiers, pendant ce
temps, fait tout ce qu'il peut.
Mangera-t-il, sera-t-il mangé?
that is the question.
Le voilà qui ouvre la Cham-
bre.
Avec quel passe-partout? se
servira-t-on de crochets démo-
cratiques, sera-t-on forcé de
prendre la pince dite monsei-
gneur ?
La Chambre va-t-elle être
en bon état? bien époussetee,
frottée, balayée,capitonnée de
neuf, éclairée, blanchie, chauf-
fée?
Va-t-on la mettre sur un
truck pour la ramener à Paris, va-t-on la laisser se moisir à
Versailles ?
Va-t-elle être déclarée immortelle ?
A la façon de ce fameux couteau de Janot, toujours le même,
à qui on changeait tour à tour la lame, le ressort et le manche.
La Chambre de Janot sera toujours la même. On changera
tour à tour la lame de la gauche, le manche de la droite et le
ressort du centre.
Comment emmanchera t-on définitivement tout cela ?
r
C'est ce que nous allons voir.
Picard ;i Léop >ld il
— Sire, faites grand.
A tout prendre, la Chambre
aurait bien tort de ne pas ve-
nir à Paris, lame, ressort et
manche, au lieu de s'en...rhu-
mer à Versailles. Plus de
garde nationale, partant plus
le moindre danger.
Le jour où l'on aura besoin
d'une petite révolution pour
se fouetter le sang, on sait
parfaitement qu'il n'y aura
qu'à rétablir la garde natio-
nale. Ce jour-là, les députés
craintifs feront très-bien d'al-
ler siéger sur les banquettes
de la salle de spectacle à Ver-
sailles. Les gouvernants au-
ront ainsi maison de campa-
gne, comme il convient à tous
les souverains qui se respec-
tent.
La Belgique contrefait en ce moment un petit mouvement
populaire.
On ne croit pas que ^^r^Cr7^v C\j_» rasas cassés: ne voilà-
cola aille bien loin. ^••d^LfÉ"': ' - t-il pas un petit moyen de
manière de fêter l'ar- \^^^È^^!^^^^^':('*ît F~ ^-~\ doigt entre la Hollande
rivée de Picard Ernest, T/• Jgdà^Jlfc ^^'^''^f^^Ç__J et la Belgique? et de
ambassadeur du 4 sep- <agj)^^^^^^^^^y^^^^^^^^^ protéger l'ordre en met-
DISCOURS DU TRONE
Le 4 décembre à remailles.
Messeigneurs, Messieurs et Citoyens,
Avant de vous dire, suivant l'antique usage de mes prédé-
cesseurs, que c'est toujours avec un nouveau plaisir que je
vous revois, permettez-moi de me couvrir. (Approbation au
centre.)
Le président prend son chapeau, que lui présente M. Barthé-
lémy Saint-Ililaire, et se coiffe « en bataille. » (Murmures à
(Imite )
M. le Président (à voix basse à M. Orévy). — Il y a dans cette
salle des courants d'air!...
M. de Rtmusut. — Je n'ai jamais vu de vents pires. (Applau-
dissements.)
M. le. Président.— Les circonstances difficiles sm milieu des-
quelles vous m'avez confié le lourd fardeau des affaires impo-
saient à mon grand âge des efforts dont le pays a tenu compte.
Vous avt z choisi un Vieillard parce que le pays avait particu-
lièrement besoin de se garder des entraînements...
M. de n. musat. — Il avait besoin d'être sous l'âgé. (Mur-
mures.)
M. le l'icsident. — Les gouvernements étrangers se sont as-
sociés à ce témoignage do confiance. Le roi d'Espagne m'a en-
voyé le collier de la Toison d'or; et nos voisins de Belgique ont
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
La semaine
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La revue comique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
ZST 3069 C RES::1.1871
Objektbeschreibung
Objektbeschreibung
Bildbeschriftung: "Chambre est elle a louer!"; "PIcard à Leopold II.: -Sire, faites grand."; "La bellegique"; Anvers"; "Greves, communardes (?)"
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
La revue comique, 1.1871, Nr. 8, S. 86
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg