ÊGHOS DU RXRE
Arithmétique. — Je ne sais pas ce que j ai,
s'écria l'ivrogne en vidant la dernière bou-
teille, je ne sais pas ce que j'ai, mais je vois
double !
Ces imprudentes paroles n'étaient pas plus
tôt prononcées que le tenancier du bar en
profitait pour doubler outrageusement la note
du pauvre hère.
Royalement, l'ivrogne versa sur la table la
moitié de la somme qui lui était indûment
réclamée par le malhonnête commerçant.
D'où aigres récriminations de ce dernier.
Alors l'ivrogne, plein de logique : « J'ai bu
huit bouteilles, c'est vrai, mais j'en vois seize.
Or, vous me réclamez pour ces seize bou-
teilles la somme de seize francs, ce qui est
juste. Or, je ne vous en donne que huit, ce
qui estégaïement juste,puisque jevois double.
Rien des réclames. — Vient de paraître à
la librairie H. Dabordage : « Tout à la femme »,
le dernier ouvrage du plus jeune et du plus
distingué de nos romanciers. Nous avons
nommé Alaric Olade. Ce qui fait le charme
de cette œuvre, c'est que, depuis la première
jusqu'à la dernière ligne d'un émouvant ré-
cit, une douce intimité ne cesse de régner
entre l'auteur et le lecteur. D'ailleurs, nul
n'ignore que M. Alaric Olade n'emploie que
l'encre communicative de la maison Zon, la-
quelle n'est pas au coin du quai.
Une amusante coquille cueillie danslaiîe-
vue franco-russe :
Échos mondains. — Mme la comtesse de
Maryland vient d'avoir la douleur de perdre
son honoré père, M. le marquis Ghismond
délia Radiguez. Prière à celui qui le trouvera
de le rapporter au bureau de police de la rue
Notre-Dame-de-Lorette. Il y aura récom-
pense.
N. B. — Au moment de sa disparition, il
était orné d'un collier marqué aux initiales
C. d. M. et boitait légèrement de la patte
gauche de derrière.
Faits divers. — Un chien caniche a été
perdu, hier soir, à l'intersection des rues
Notre-Dame-de-Lorette et Bréda. Ses obsèques
auront lieu mardi, à six heures précises. On
se réunira à la maison mortuaire.
— Mais puisque vous avez de bons renseignements sur moi, qu'attendez-vous encore pom-
me donner votre fille?
— J'attends les mauvais. Dessin de Burret.
m
W4
)
au pksage
Eh Me-, iur^e moi, q„e^to„ aiant-dernier a™,,, = SSfiKfî coSWméM*.
Dessin de Henry Somm. dessin de q delaw,
Arithmétique. — Je ne sais pas ce que j ai,
s'écria l'ivrogne en vidant la dernière bou-
teille, je ne sais pas ce que j'ai, mais je vois
double !
Ces imprudentes paroles n'étaient pas plus
tôt prononcées que le tenancier du bar en
profitait pour doubler outrageusement la note
du pauvre hère.
Royalement, l'ivrogne versa sur la table la
moitié de la somme qui lui était indûment
réclamée par le malhonnête commerçant.
D'où aigres récriminations de ce dernier.
Alors l'ivrogne, plein de logique : « J'ai bu
huit bouteilles, c'est vrai, mais j'en vois seize.
Or, vous me réclamez pour ces seize bou-
teilles la somme de seize francs, ce qui est
juste. Or, je ne vous en donne que huit, ce
qui estégaïement juste,puisque jevois double.
Rien des réclames. — Vient de paraître à
la librairie H. Dabordage : « Tout à la femme »,
le dernier ouvrage du plus jeune et du plus
distingué de nos romanciers. Nous avons
nommé Alaric Olade. Ce qui fait le charme
de cette œuvre, c'est que, depuis la première
jusqu'à la dernière ligne d'un émouvant ré-
cit, une douce intimité ne cesse de régner
entre l'auteur et le lecteur. D'ailleurs, nul
n'ignore que M. Alaric Olade n'emploie que
l'encre communicative de la maison Zon, la-
quelle n'est pas au coin du quai.
Une amusante coquille cueillie danslaiîe-
vue franco-russe :
Échos mondains. — Mme la comtesse de
Maryland vient d'avoir la douleur de perdre
son honoré père, M. le marquis Ghismond
délia Radiguez. Prière à celui qui le trouvera
de le rapporter au bureau de police de la rue
Notre-Dame-de-Lorette. Il y aura récom-
pense.
N. B. — Au moment de sa disparition, il
était orné d'un collier marqué aux initiales
C. d. M. et boitait légèrement de la patte
gauche de derrière.
Faits divers. — Un chien caniche a été
perdu, hier soir, à l'intersection des rues
Notre-Dame-de-Lorette et Bréda. Ses obsèques
auront lieu mardi, à six heures précises. On
se réunira à la maison mortuaire.
— Mais puisque vous avez de bons renseignements sur moi, qu'attendez-vous encore pom-
me donner votre fille?
— J'attends les mauvais. Dessin de Burret.
m
W4
)
au pksage
Eh Me-, iur^e moi, q„e^to„ aiant-dernier a™,,, = SSfiKfî coSWméM*.
Dessin de Henry Somm. dessin de q delaw,
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1897
Entstehungsdatum (normiert)
1892 - 1902
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, 3.1896-1897, No. 152 (2 octobre 1897), S. 3
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg