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Le rire: journal humoristique: Le rire: journal humoristique — 5.1898-1899 (Nr. 209-260)

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https://doi.org/10.11588/diglit.16983#0037

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— Voyez-vous, capitaine, on n’a de bon temps que celui qu’on se donne : la vie ne tient qu?à un fil.

— La vie du poisson surtout. Dessin de G. Dei.aw.

AYANGEMENT

Je ne puis que bénir le nouvel impôt sur les alcools. Il vient, en
elTet, de me faire obtenir un avancement inespéré, grâce à l’exten-
sion qu’a prise la maison où je suis employé, la maison du comte
Rebandier et Cio. Tout jeune, je tins longtemps l’emploi des grosses
nouri’ices, grâce à ma figüre presque féminine ht â ma maigreur
invraisemblable. Je n’ai pas besoin de vous dire que mon perpétuel
nourrisson, le pauvre chéri, et mes seins en caoutchouc vulcanisé
passaient deux fois par jour sous l’œil paternel de l’octroi remplis
d’alcool â en éclater. Plus tard, l’embonpoint et la barbe étant ve-
nus, je fus promu au grade de charretier, avec quatre chevaux, s’il
vous plaît, et un magnifique tombereau. Les timons, les roues, les
harnais des animaux, tout, jusqu’à ma fausse lanterne et au manche
de mon énorme fouet, contenait, en moyenne, cinquante litres
d'eau-de-vie et laissait un honnête bénéfice. Par la suite, grâce à
ma belle prestance, on me nomma cavalier élégant pour promenade
au Bois. Mes bottes, ma selle, mon chapeau haut de forme impec-
cable, mais à double fond, constituaient autant de réservoirs insoup-
çonnés. Malheureusement, il y a quinze jours, un incident faillit
tout gâter. En saluant la belle Mme do X..., mon chapeau étant sans
doute mal préparé, je l’aspergeai, elle et sa Victoria, avec deux litres
de rhum. On n’avait plus qu’à l’allumer pour avoir une femmelette
au rhum.

Mais c’est tout de même de là que date mon bonheur. Mes bons
et loyaux services m’ont, en effet, permis de briguer et d’obtenir la
place d’ordonnance du vieux général dont justement la maison ve-
nait de faire les frais. Ah ! le beau métier, et de quels soins j’entoure
ce vieux brave, cicatrisé, décoré, décoratif et si malade, le pauvre
homme! Et je lui éponge le front, et je lui pousse sa chaufferette
sous les pieds, et j’ai des hochements de tète si tristes quand les
employés de l’octroi me demandent respectueusement de ses nou-
velles au retour de sa promenade quotidienne à Longchamps. Il
faut avouer, du reste, que le comte Rebandier a bien fait les choses.

Il est si beau, si nature, si vivant que je m’y trompe moi-même et
que je me suis surpris, l’autre jour, en arrivant dans la remise, à
lui faire le salut militaire, oubliant qu’il est en baudruche et rempli
de trois-six. G. Sécot.

LES DRAMES DE L’ESPACB
Pourquoi les trois aéronautes...
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Delaw, Georges
Entstehungsdatum
um 1898
Entstehungsdatum (normiert)
1893 - 1903
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Satirische Zeitschrift
Karikatur

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Alle Rechte vorbehalten - Freier Zugang
Creditline
Le rire, 5.1898-1899, No. 211 (19 Novembre 1898), S. 2
 
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