le p0® 1ue donnait, à Londres, l'illustre sociétaire. Eli bien,
qne VTpU1’ Tailor and Cutter, un personnage moins décoré
®ots Nedfern, mais un personnage tout de meme, a éu des
c0] eSf^v^res Pour la redingote de M. Le Bargy. Il parait que le
avec ] r°Ç large, les pans trop longs, elles revers sont à. fleurs,
envnl'S doutons en corne!! Pleurons siM-tout nos illusions
est ee?’ avec bien d’autres choses. Quant à l'habit, oh! l’habit,
do n blasphème, une inconvenance, une hérésie contre le
« a° e*; un défi au goût public.
Avez-vous remarqué où les boutons en corne sont placés? »
le fi °n’ -Ie n’ai pas remarqué, mais, je m’en accuse maintenant,
*lui lreSteur du Tailor and Cutter n u pas noté les belles écharpes
leu^aient peut-être une circonstance atténuante; mais un tail-
n est pas obligé de s’y connaître en cravates, comme un
d’1 breux du répertoire. Il faut connaître tant de choses aujour-
let, l- Me Fleureau, avocat, lisait, l’autre jour, au tribunal une
n0 re de Mm* Simone Benda, ex-femme Le Bargy, lettre dont
« j1extrayons le passage suivant :
** a des caprices; il n’y a aucune régularité dans le service,
a fait insérer dans son contrat que, si pour cause de tumulte, à
la première, les représentations ne pouvaient avoir lieu, il aurait
droit à une indemnité allouée par le directeur. Jamais un pro-
fessionnel n’aurait eu cette prévoyance, mère de cette sûreté
qui interdit les exhibitions scandaleuses. Ah ! si la marquise
avait su, lanturlu! Elle aurait pris ses précautions, imitant le
Moulin-Rouge qui sait si bien prendre les siennes.
Ainsi, ce gentil théâtre vient de faire bon accueil à une pan-
tomime de M. Arnyvelde, laVietoire d'Ingra, quia sur la Cour-
tisane, de la Comédie-Française, l'immense supériorité de ne
pas être en vers de quatorze pieds. Paulo minosa eananum.
Mais pour faire jouer ces « minosa », M. Arnyvelde a eu l’idée
d’aller chercher Mme Odette Valéry, qui fut jadis souple comme
une liane et mince comme un roseau, mais qui, aujourd’hui, en-
vahie par l’obésité, pourrait figurer aux Folies-Bergère dans la
lutte des poids lourds. Je ne sais si la direction espère que cette
Victoire d’Ingra sera une victoire dans le genre de la Courti-
sane. mais voici la note qui a paru, avant la première :
« Par suite d’engagements antérieurs, pris par le Moulin-
LES DERNIERES CARTOUCHES
— Dit.es-donc, vous !!!
— Oh ! moi en prévision des sévérités du prochain cahier dos charges, je jouis de mon reste!... Dessins de A. Guillaume.
c’est au moment où l’on aurait besoin de marcher, qu’il refuse
d entrer en trépidation. »
Ne trépidez pas! Ce n’est pas du tout ce que vous croyez, et le
“Obur al, lui-même, aurait pu s’y tromper comme bien d’autres.
Fleureau nous a expliqué qu’il s'agissait, en l'espèce, du
moteur de l’automobile achetée par l’artiste. Ouf! Nous avions
une peur! Bien entendu, Me Saget, avocat du vendeur, a
soutenu que le service était admirablement fait, et le tribunal,
uhuri ,,ap toutes ces révélations, ajoutées à d’autres, a demandé
Quinze jours de réflexion. Je comprends cela.
*
*
Décidément la vieille noblesse change d orientation. Après la
uiquise au Moulin-Rouge, après le prince au livoli-Music-
!!|i> voici le jeune duc de Saragosse, grand d Espagne de pre-
mière classe (comme pour les pharmaciens, on n’en connaît pas
, 0 seconde classei, qui s’est fait mécanicien de chemin de fer.
V:11 Peut le voir, deux fois par semaine, conduire l’express de
Madrid a Saint-Sébastien; ce doit être un beau spectacle, mais
'^ouirne le duc est grand d’hspagne, il a le droit ae rester cou-
ftrL ce qui est une bonne chose en chemin de fer.
Quant au prince, chef d’orchestre à Tivoli, il va venir a, la
A ai a, avec sa femme. Ils seront, elle sur la scène, lui au pupitre
■è ch d’orchestre; chacun à sa place. Mais le prince, prudent,
Rouge, M"' Odette Valéry ne pourra donner qu’un nombre assez
restreint de représentations. »
Assez restreint. Hum! Ça n’est pas encourageant. A la Comé-
die-Française, il y a eu également un nombre assez... restreint;
mais après? De quoi demain sera-t-il fait? J’ai précisément sur
ma table un programme de la lutte des Cent-Kilos, aftiliés à la
Presse périodique (??) :
Concours du plus gros ventre : un litre d’eau de Cologne.
Concours du plus gros mollet : six boules de savon.
Concours du plus beau visage : six bouteilles de vin de Malaga.
Concours du plus petit pied : six bouteilles de vin.
Concours du plus lourd : deux caisses de cigares lins.
M1"6 Odette Valéry a conservé un visage fort agréable, et six
bouteilles de vin de Malaga, c’est toujours bon à prendre.
*
* *
Deux provinciaux se promènent devant un grand magasin de
nouveautés et lisent la devise inscrite sur fond bleu :
E probilate decus.
— Vous qui savez le latin, dit l’un, traduisez-moi donc ça';
— Mon Dieu, reprend l’autre un peu embarrassé, pour pro-
bitate, il s’agit évidemment de la probité de l’ancien directeur,
mais decus.■■ ça doit être les actionnaires! Snob.
qne VTpU1’ Tailor and Cutter, un personnage moins décoré
®ots Nedfern, mais un personnage tout de meme, a éu des
c0] eSf^v^res Pour la redingote de M. Le Bargy. Il parait que le
avec ] r°Ç large, les pans trop longs, elles revers sont à. fleurs,
envnl'S doutons en corne!! Pleurons siM-tout nos illusions
est ee?’ avec bien d’autres choses. Quant à l'habit, oh! l’habit,
do n blasphème, une inconvenance, une hérésie contre le
« a° e*; un défi au goût public.
Avez-vous remarqué où les boutons en corne sont placés? »
le fi °n’ -Ie n’ai pas remarqué, mais, je m’en accuse maintenant,
*lui lreSteur du Tailor and Cutter n u pas noté les belles écharpes
leu^aient peut-être une circonstance atténuante; mais un tail-
n est pas obligé de s’y connaître en cravates, comme un
d’1 breux du répertoire. Il faut connaître tant de choses aujour-
let, l- Me Fleureau, avocat, lisait, l’autre jour, au tribunal une
n0 re de Mm* Simone Benda, ex-femme Le Bargy, lettre dont
« j1extrayons le passage suivant :
** a des caprices; il n’y a aucune régularité dans le service,
a fait insérer dans son contrat que, si pour cause de tumulte, à
la première, les représentations ne pouvaient avoir lieu, il aurait
droit à une indemnité allouée par le directeur. Jamais un pro-
fessionnel n’aurait eu cette prévoyance, mère de cette sûreté
qui interdit les exhibitions scandaleuses. Ah ! si la marquise
avait su, lanturlu! Elle aurait pris ses précautions, imitant le
Moulin-Rouge qui sait si bien prendre les siennes.
Ainsi, ce gentil théâtre vient de faire bon accueil à une pan-
tomime de M. Arnyvelde, laVietoire d'Ingra, quia sur la Cour-
tisane, de la Comédie-Française, l'immense supériorité de ne
pas être en vers de quatorze pieds. Paulo minosa eananum.
Mais pour faire jouer ces « minosa », M. Arnyvelde a eu l’idée
d’aller chercher Mme Odette Valéry, qui fut jadis souple comme
une liane et mince comme un roseau, mais qui, aujourd’hui, en-
vahie par l’obésité, pourrait figurer aux Folies-Bergère dans la
lutte des poids lourds. Je ne sais si la direction espère que cette
Victoire d’Ingra sera une victoire dans le genre de la Courti-
sane. mais voici la note qui a paru, avant la première :
« Par suite d’engagements antérieurs, pris par le Moulin-
LES DERNIERES CARTOUCHES
— Dit.es-donc, vous !!!
— Oh ! moi en prévision des sévérités du prochain cahier dos charges, je jouis de mon reste!... Dessins de A. Guillaume.
c’est au moment où l’on aurait besoin de marcher, qu’il refuse
d entrer en trépidation. »
Ne trépidez pas! Ce n’est pas du tout ce que vous croyez, et le
“Obur al, lui-même, aurait pu s’y tromper comme bien d’autres.
Fleureau nous a expliqué qu’il s'agissait, en l'espèce, du
moteur de l’automobile achetée par l’artiste. Ouf! Nous avions
une peur! Bien entendu, Me Saget, avocat du vendeur, a
soutenu que le service était admirablement fait, et le tribunal,
uhuri ,,ap toutes ces révélations, ajoutées à d’autres, a demandé
Quinze jours de réflexion. Je comprends cela.
*
*
Décidément la vieille noblesse change d orientation. Après la
uiquise au Moulin-Rouge, après le prince au livoli-Music-
!!|i> voici le jeune duc de Saragosse, grand d Espagne de pre-
mière classe (comme pour les pharmaciens, on n’en connaît pas
, 0 seconde classei, qui s’est fait mécanicien de chemin de fer.
V:11 Peut le voir, deux fois par semaine, conduire l’express de
Madrid a Saint-Sébastien; ce doit être un beau spectacle, mais
'^ouirne le duc est grand d’hspagne, il a le droit ae rester cou-
ftrL ce qui est une bonne chose en chemin de fer.
Quant au prince, chef d’orchestre à Tivoli, il va venir a, la
A ai a, avec sa femme. Ils seront, elle sur la scène, lui au pupitre
■è ch d’orchestre; chacun à sa place. Mais le prince, prudent,
Rouge, M"' Odette Valéry ne pourra donner qu’un nombre assez
restreint de représentations. »
Assez restreint. Hum! Ça n’est pas encourageant. A la Comé-
die-Française, il y a eu également un nombre assez... restreint;
mais après? De quoi demain sera-t-il fait? J’ai précisément sur
ma table un programme de la lutte des Cent-Kilos, aftiliés à la
Presse périodique (??) :
Concours du plus gros ventre : un litre d’eau de Cologne.
Concours du plus gros mollet : six boules de savon.
Concours du plus beau visage : six bouteilles de vin de Malaga.
Concours du plus petit pied : six bouteilles de vin.
Concours du plus lourd : deux caisses de cigares lins.
M1"6 Odette Valéry a conservé un visage fort agréable, et six
bouteilles de vin de Malaga, c’est toujours bon à prendre.
*
* *
Deux provinciaux se promènent devant un grand magasin de
nouveautés et lisent la devise inscrite sur fond bleu :
E probilate decus.
— Vous qui savez le latin, dit l’un, traduisez-moi donc ça';
— Mon Dieu, reprend l’autre un peu embarrassé, pour pro-
bitate, il s’agit évidemment de la probité de l’ancien directeur,
mais decus.■■ ça doit être les actionnaires! Snob.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
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Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1907
Entstehungsdatum (normiert)
1902 - 1912
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Thema/Bildinhalt (normiert)
Soirée
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, N.S. 1907, No. 210 (9 Février 1907), S. Acu
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg