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Archives alsaciennes d'histoire de l'art — 7.1928

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Hackenschmidt, Sabine: Sur un paysage de Caspar Isenmann
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https://doi.org/10.11588/diglit.62603#0067
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clair qu’en peignant il avait le sentiment pénible de faire une œuvre
vieux jeu. Mais aujourd’hui nous admirons ce qui, au gré des contem-
porains, nuisait au tableau : la mélancolie de ces sombres collines cadre
avec la douleur qui se dégage des tristes scènes qui se jouent devant elles.


30. La vue de Strasbourg dans la Chronique de Schedel, 1493.
Mais cette impression s’évanouit devant le tableau de Pâques. C’est
avec un réel soulagement que nous voyons s’entr’ouvrir ces collines,
un flot de lumière éclaircir la scène, les personnages se dégager
devant une perspective largement étendue. Tout est devenu vivant et
plein d’animation. Le nom de Rogier van der Weyden nous vient
aux lèvres, et nous voyons sa gloire rayonner sur l’œuvre du peintre
alsacien. Tout nous paraît flamand : la composition, le groupement des
personnages, la disposition du paysage. Il semblerait tout naturel d’en
conclure .que la vue représentée est flamande aussi. Mais gardons-nous
de tirer des conclusions trop téméraires.
Nous sommes si peu renseignés sur la vie de Caspar Isenmann. Nous
ne savons pas s’il a été dans les Flandres, s’il a été élève de Rogier
van der Weyden (1400-1464) ou de Thiéry Bouts (1400-1475). Nous igno-
rons de même s’il a vu, dans les ateliers ou dans les églises de Flandre,
des tableaux qu’il aurait copiés ou calqués, ou s’il a pris des croquis
des villes qu’il avait rencontrées dans son voyage. Nous ne savons pas
 
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