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village le plus septentrional pourrait, en se dirigeant vers
le Sud, coucher chaque jour daus un village et mettrait bas
en arrivant au plus méridional. s
Dix-septièn,e journée. — Lb caravane s'arrête au petit
bourg de Timimoune. Les habitants ont la peau rouge ; pres-
que dénués de ressources , ils ne possèdent ni jardins, ni
troupeaux , et sont obligés de tirer de Touat et de plusieurs
autres localités la majeure partie de leur alimentation.
Dix-huitième journée. — Le soir du dix-huitième jour
on entre à Deldoul. On est heureux de trouver dans cette
petite Oasis des gens pleins de franchise, très hospitaliers jj
qui traitent l'étranger avec distinction et lui fournissent,
sans arrière-pensée, tous les renseignements dont il a besoin.
Le sol de Deldoul produit do blé et de l'orge, et nourrit des
troupeaux de chevaux et de chameaux, une des principales
richesses de la contrée. On y voit de nombreux vergers, où
abondent la figue, l'abricot, la grenade et presque tous les
fruits. L'eau, que la nature y prodigue, entretient la fraî-
cheur et la fertililé dans les jardins potagers, où croissent
touie espèce de légumes.
Dix-neuvième journée. —- De Deldoul, on marche jus-
qu'au puits des Oulad-Mahmoud. La tribu qui donne son
nom à cette localité ne possède ni champs, ni jardins. Met-
tant toute leur fortune dans les moutons, les chevaux et les
chameaux, les Oulad-Mahmoud passent leur vie sur la croupe
de leurs coursiers.
Vingtième journée. — On campe près d'une bourgade
appelée Kartsine ou Kartine. Les habitants ont lé visage for-
tement basané ; ils partagent leurs soins entre la culture des
céréales et l'entretien de leurs jardins. Les moutons, les che-
vaux et les chameaux constituent pour eux un revenu con-
sidérable. Les seules plantes qui se rencontrent dans la cam-
pagne sont le chièk (artemisia judaïca),.le gouzzah et l'ai-
qouj' ou tigouftet (le tabsi de Viviani),
remarque. « On ne connaît plus le village de Kartine : en
partant de Bir-Oulad-Mahmoud, la route qui conduit à El-
Asboue, s'appelle Tineteratine. »
Vingt-et-unième journée. —El-Asboue (les lions), où
s'arrête le voyageur, renferme une population qui récolte peu
de céréales et beaucoup de légumes. Il ne s'y fait aucun com-
merce. Les habitants ont le teint basané.
village le plus septentrional pourrait, en se dirigeant vers
le Sud, coucher chaque jour daus un village et mettrait bas
en arrivant au plus méridional. s
Dix-septièn,e journée. — Lb caravane s'arrête au petit
bourg de Timimoune. Les habitants ont la peau rouge ; pres-
que dénués de ressources , ils ne possèdent ni jardins, ni
troupeaux , et sont obligés de tirer de Touat et de plusieurs
autres localités la majeure partie de leur alimentation.
Dix-huitième journée. — Le soir du dix-huitième jour
on entre à Deldoul. On est heureux de trouver dans cette
petite Oasis des gens pleins de franchise, très hospitaliers jj
qui traitent l'étranger avec distinction et lui fournissent,
sans arrière-pensée, tous les renseignements dont il a besoin.
Le sol de Deldoul produit do blé et de l'orge, et nourrit des
troupeaux de chevaux et de chameaux, une des principales
richesses de la contrée. On y voit de nombreux vergers, où
abondent la figue, l'abricot, la grenade et presque tous les
fruits. L'eau, que la nature y prodigue, entretient la fraî-
cheur et la fertililé dans les jardins potagers, où croissent
touie espèce de légumes.
Dix-neuvième journée. —- De Deldoul, on marche jus-
qu'au puits des Oulad-Mahmoud. La tribu qui donne son
nom à cette localité ne possède ni champs, ni jardins. Met-
tant toute leur fortune dans les moutons, les chevaux et les
chameaux, les Oulad-Mahmoud passent leur vie sur la croupe
de leurs coursiers.
Vingtième journée. — On campe près d'une bourgade
appelée Kartsine ou Kartine. Les habitants ont lé visage for-
tement basané ; ils partagent leurs soins entre la culture des
céréales et l'entretien de leurs jardins. Les moutons, les che-
vaux et les chameaux constituent pour eux un revenu con-
sidérable. Les seules plantes qui se rencontrent dans la cam-
pagne sont le chièk (artemisia judaïca),.le gouzzah et l'ai-
qouj' ou tigouftet (le tabsi de Viviani),
remarque. « On ne connaît plus le village de Kartine : en
partant de Bir-Oulad-Mahmoud, la route qui conduit à El-
Asboue, s'appelle Tineteratine. »
Vingt-et-unième journée. —El-Asboue (les lions), où
s'arrête le voyageur, renferme une population qui récolte peu
de céréales et beaucoup de légumes. Il ne s'y fait aucun com-
merce. Les habitants ont le teint basané.