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Rodin, Auguste [Hrsg.]
Sculptures çivaïtes par Auguste Rodin, Ananda Coomaraswamy, E.-B. Havell et Victor Goloubew — Ars Asiatica, Band 3: Bruxelles [u.a.], 1921

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https://doi.org/10.11588/diglit.42495#0021
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NOTICE SUR L’ENTITE ET LES NOMS DE ÇIVA
(Planches I-XII).

Le Linga Purâna (1) nous fait le récit Tune dispute qui éclata un jour entre
Vishnu et Brahmâ au sujet de leurs titres à la prééminence. Pour mettre fin à la
discussion, Çiva apparut soudain sous l’aspect d’une gigantesque colonne flamboyante,
« pareil à cent mondes embrasés ». Vishnu, transformé en sanglier, se mit aussitôt à
creuser la terre autour de la colonne, sans pouvoir en atteindre la base; Brahmâ, sous
l’apparence d’un cygne blanc, s’éleva dans l’air, prompt comme la pensée, mais il ne
parvint pas à survoler le sommet du pilier géant. Alors se sentant vaincus, les deux
dieux adorèrent ensemble Çiva, l’Être Suprême.
Dans le Periya Purânam (2) nous trouvons des invocations comme celle-ci :
O Toi, le Commencement, le Milieu, la
Limite sans bornes,
La Lumière, la Sagesse et la Révélation de
Toutes Choses,
L’Indivisible; Principe mâle et femelle...
O Toi, qui es la Lumière devant laquelle hésitent
la Parole et la Pensée.

Et dans le Timvâcagam (3) :
Voici le Suprême; Voici le Plus Ancien des Dieux qui ne peut être décrit par des paroles;
Loué soit l’Un qui excède parole et pensée ;
Il n’a ni commencement, ni attributs, ni fin ;
Il n’a ni nom, ni forme, ni aucun caractère quelconque.
Dans les œuvres plus anciennes, la suprématie de Çiva est également proclamée ;
« Alors qu’il n’y avait pas de ténèbres, ni de jour, ni de nuit, déjà Çiva existait seul.
Telle est l’essence absolue, l’entité divine du Maître... Il est la cause première non
causée, celui qui pénètre tout, le créateur, le gardien et le sauveur du monde, la

(1) Muir, Sanskrit Texts, IV, 383-393.
(2) Periya Purânam de Cekkirar.
(3) Tiruvâcagam de Mânikka Vâcagar, trad. par G.-U. Pope, Oxford, 1900.

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