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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 4)

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Madrazo, Pedro de: Marie Tudor d'après Antonio Moro au musée de Madrid
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https://doi.org/10.11588/diglit.16911#0245
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MARIE TUDOR

D'APRÈS ANTONIO MORO

AU MUSÉE DE MADRID

1

alheur aux princes ' dont la destinée est de
régner sur des nations divisées : leur caractère,
célébré par les uns, décrié et dénigré par les
autres, sera toujours une énigme pour l'histoire.
C'est ce qui a lieu à l'égard des rois de la
dynastie des Tudor, régénérateurs de la
Grande-Bretagne aux yeux des partisans de
la maison de Lancastre, odieux despotes pour
les prôneurs de la maison d'York. Ajoutez
à cet esprit permanent de rivalité qui se
trahit dans les récits des historiens, les intérêts
opposés, les antipathies et les haines qui
éclatèrent au milieu des troubles de religion
amenés par la Réforme, et vous vous
trouverez dans l'impossibilité absolue de
Lettre de g. Miteiii. juger impartialement ces rois, catholiques

ou protestants, et parfois protestants et
catholiques tout ensemble, considérés par certains écrivains comme des modèles de sagesse
et de droiture, et par d'autres, comme des monstres sanguinaires qui déshonorèrent
l'humanité. M. de Bonald avait raison : il est difficile d'écrire l'histoire d'une nation dans
laquelle un grand nombre de familles vivantes sont intéressées à cacher la leur.

Quant à la reine Marie, dont la mémoire a été flétrie de ce terrible surnom de
Marie la Sanglante {Bloody Mary), les historiens qui l'ont employé n'ont pas toujours
réfléchi qu'au milieu des convulsions politiques et religieuses, la chose la plus difficile
pour un roi n'est pas de faire son devoir, mais de le connaître.

encadrement de J. M. WeISS, gravé par M. MaRVÏE,

XV.
 
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