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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 2)

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Courrier des musées
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Expositions
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https://doi.org/10.11588/diglit.18878#0221
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EXPOSITIONS.

199

de South-Kensington, le second au Muse'e d'Edimbourg, et le
troisième, qui vient d'être monté au Musée des Arts décoratifs.

Signalons aussi la transformation complète d'une des salles
de céramique, autrefois occupée par une partie de la collection
Gasnault, aujourd'hui au Musée de Limoges, et remplacée par la
collection de M. Michel Pascal.

La décoration de cette salle se trouve complétée par des
peintures et des tapisseries anciennes, ainsi que par une belle
cheminée Louis XV en marbre, accompagnée d'une suite nom-
breuse de bronzes, œuvres de Mmo la comtesse de Biencourt.

L'exposition de peinture décorative moderne s'est augmentée
d'une toile très importante de M. Lameire, de panneaux déco-
ratifs de MM. Chaplain, Bonnefoy, etc.

A gauche de la porte d'entrée et faisant pendant au magni-
fique ameublement en tapisserie appartenant à M. Barre, on
remarque également un lit en broderie de la fin du règne de
Louis XV, prêté au Musée par Mn,« la baronne d'Hunolstein.

Dans la statuaire moderne, il faut citer le Gladiateur, de
Gérôme; parmi les bronzes antiques, le Char, à M. Carapanos,
un des objets les plus remarqués à l'Exposition du Trocadéro.
Enfin, avec la collection Gréau (série des métaux) et la décou-
verte d'Annecy, exposée par M. A. Dutuit, la statuette antique
le Tireur d'épine, récemment acquise par M. le baron Edmond
de Rothschild et gracieusement mise par lui à la disposition du
Musée, ne sera pas un des moindres attraits de cette exposition.

— On vient d'ouvrir à la Bibliothèque Carnavalet, rue
Sévigné, le musée de l'époque révolutionnaire. Ce musée a
été organisé au moyen des collections léguées à la ville de
Paris ou acquises par la municipalité. Elle se compose de livres,
gravures, médailles, faïences, armes et autres objets divers se
rattachant à l'histoire de la Révolution.

En entrant dans la première salle, on remarque une réduc-
tion de la Bastille reposant sur un piédestal recouvert de drape-
ries de velours; sur les murs, des tableaux représentant diverses
phases du siège de la Bastille; des faisceaux d'armes; des

éventails; la dernière palette du peintre David, donnée par un
de ses élèves; une pendule à décades.

Dans les salles voisines se trouvent un buste de Marat qui
fut exécuté pour les sections parisiennes, et des fauteuils qui ont
appartenu à Voltaire et à Béranger.

Belgique. — Nous ne saurions trop féliciter le magnifique
Musée d'Anvers, si riche en chefs-d'œuvre de Rubens, de s'être
donné une page de plus de l'illustre chef de l'Ecole flamande.
Il s'agit du célèbre tableau : Jupiter et Antiope, qui appartenait
à la famille De Knyff d'Anvers, à laquelle l'avait acheté feu
M. Josse Allard , directeur de la Monnaie de Bruxelles. Cet
important panneau, qui mesure im,4j sur im,87 de large, est un
des rarissimes tableaux qu'ait signé Rubens ; il porte en grands
caractères: P. P. RVBENS, 1614. Smith, qui l'a décrit dans son
Catalogue raisonné* tome II, page 215, n° 766, fait très justement
le plus grand éloge du dessin et du coloris de cette œuvre superbe,
et nous apprend qu'à l'époque où il écrivait — en 1830 — on
venait d'en refuser la somme de 85,000 francs. Le Jupiter et
Antiope, avant d'entrer au Musée d'Anvers, avait été proposé au
Musée de Bruxelles et repoussé par la Commission directrice qui
a plus d'une faute impardonnable de ce genre à se reprocher,
sans parler du nombre beaucoup trop grand de tableaux de
premier ordre auquel elle a fait subir le même sort. Se repen-
tant trop tardivement, elle a, il est vrai, acquis depuis, à des
prix énormément plus élevés, quelques-uns des morceaux de
choix autrefois écartés par elle avec la plus coupable légèreté.
Pour les connaisseurs, pour tout homme de goût, l'achat du
Jupiter et Antiope eût été autrement intelligent et digne du
Musée royal de Belgique que l'empiète archéologique d'un
horrible Tobie Verhaeght. Ce barbouillage historique, dont on
trouverait difficilement dix louis dans une bonne vente, a pour
excuse d'avoir été exécuté par le tout premier maître de Rubens
qui, en élève de génie, se hâta de déserter pareil enseigne-
ment. Cela n'empêche pas le très méchant tableau de Verhaeght
de se prélasser, hélas! sur la cimaise au Musée de Bruxelles.

EXPOSITIONS

France. — On sait qu'au Salon de cette année figure un
panneau décoratif de M. Joseph Blanc, destiné au Panthéon,
dans lequel figurent M. Gambetta et un certain nombre d'autres
personnages politiques actuels, notamment MM. Paul Bert,
Edouard Lockroy, Clémenceau, et aussi M.,Coquelin aîné, de
la Comédie-Française. Il est à remarquer que ce n'est pas
la première l'ois que des artistes ont reproduit, dans des pein-
tures de ce genre, les traits de certains de leurs contempo-
rains. Il y a au Panthéon une grande frise exécutée par
M. Puvis de Chavannes pendant la période du 24 Mai, dans
laquelle on peut voir, entre autres personnages, M. A. de
Cumont, l'ancien ministre de l'ordre moral, et M. de Chenne-
vières, l'ancien directeur des Beaux-Arts.

— Nous recommandons vivement les expositions suivantes,
qui viennent de s'ouvrir en France, en Italie et en Angleterre,
et sur lesquelles nous ne tarderons pas à revenir :

Exposition du Cercle des Arts libéraux, rue Vivienne ;

Exposition des Aquarelles commandées par M. Roux à
divers artistes, d'après les fables de La Fontaine, rue Laffitte,
dans la Galerie de la Société d'Aquarellistes français;

Exposition de Tentures artistiques, à l'École Nationale des
Beaux-Arts, salie Melpomène;

Exposition de tableaux peints par M. Alfred de Knyff et
des originaux exécutés pour lePUN CHpar MM. John Tenniel,
Charles Keene, George Du Maurier et Linley Sambourne,
avenue de l'Opéra, 33,dans les Galeries de la Librairie de l'Art;

Exposition nationale de Milan, qui a été inaugurée avec
éclat par le roi et la reine d'Italie, et qui est un immense succès ;

Enfin l'Exposition de la Librairie de l'Art,à Londres, 134,
New Bond Street, exposition ouverte depuis le 16 mai, et
à laquelle la presse anglaise fait le plus flatteur accueil.

— La Société des Amis des Arts de Douai ouvrira sa vingt-
sixième exposition annuelle du i" juillet prochain au 31 du
même mois. Comme l'exposition que la ville de Lille organisa
cette année ne doit commencer que le 15 août, les artistes qui
n'auraient pas vendu leurs œuvres à Douai, auront toute facilité
pour les exposer ensuite à Lille, et auront ainsi double chance
de les placer dans ce riche département du Nord, où les ama-
teurs des beaux-arts sont si nombreux. Ils peuvent s'adresser
au secrétaire de la Société des Amis des Arts de Douai, qui leur
enverrait, sur leur demande, une lettre d'invitation.

Belgique. — Une très intéressante exposition a eu lieu
récemment au Cercle artistique et littéraire de Bruxelles : celle
des planches faisant partie de l'ouvrage publié par M. l'archi-
tecte Van Ysendyck, sous le titre de : Documents classés de l'art
dans les Pays-Bas du x" au xvm" siècle. De toutes les publica-
tions ayant l'archéologie pour objet, qui ont vu le jour, de notre
temps, en Belgique, celle-ci est incontestablement la plus impor-
tante, la mieux conçue et en même temps celle dont l'exécution
est la plus remarquable. L'ouvrage de M. Van Ysendyck em-
brasse l'art flamand dans toutes ses manifestations, la peinture
exceptée. On y trouve des reproductions de types caractéris-
 
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