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Weber, August: Au Musée National de Naples
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19459#0045
3o L'ART.
Le Musée de Naples en possède des spécimens magnifiques dont quelques-uns hauts d'un
mètre et demi à deux mètres. Le spécimen dont nous donnons le dessin, bien qu'excellent dans
son genre, marque pourtant un' commencement de décadence. On voit qu'il appartient à un temps
où les artistes, trop préoccupés de l'effet décoratif et de la richesse de l'ornementation, com-
mençaient à perdre le sens parfait de la pureté du style et de la finesse des détails qui caractérise
toujours les époques les plus heureuses du développement artistique.
Ces vases, on le sait, ont été généralement trouvés dans un état de conservation assez
satisfaisant ; même quand ils étaient brisés en plusieurs morceaux, les surfaces avaient du moins
Pendant d'oreilles en or, trouve à Tarente et donne au Musée par le baron d'Arbon Castillon en 1864.
Deux épingles a cheveux en argent. — Deux anneaux de chaîne en filigrane d'or.
Un anneau de fiançailles en or.
(Musée National de Naples.) — Dessins de M"" Marie Weber.
échappé aux ravages de l'atmosphère et de l'humidité. Tels qu'ils se présentent aujourd'hui dans
les musées, avec leurs fragments habilement rajustés et leurs couleurs brillantes, sans avoir rien
perdu de leur poli et de leur éclat primitifs, ces vénérables débris d'un passé tant de fois sécu-
laire et qui remonte presque aux origines crépusculaires et mystérieuses de la civilisation humaine,
semblent nous être arrivés directement au sortir des mains du potier et nous causent toujours
un sentiment mêlé d'admiration et d'étonnement. Nous avons peine à nous faire à l'idée d'une
si haute antiquité !
C'est à la pieuse coutume qu'avaient les anciens de pourvoir les demeures de leurs morts
d'objets précieux de toute sorte, de vases, de cruches, de coupes, d'armes et de parures que nous
devons la conservation de tant d'objets intéressants, témoins muets et pourtant si éloquents,
Le Musée de Naples en possède des spécimens magnifiques dont quelques-uns hauts d'un
mètre et demi à deux mètres. Le spécimen dont nous donnons le dessin, bien qu'excellent dans
son genre, marque pourtant un' commencement de décadence. On voit qu'il appartient à un temps
où les artistes, trop préoccupés de l'effet décoratif et de la richesse de l'ornementation, com-
mençaient à perdre le sens parfait de la pureté du style et de la finesse des détails qui caractérise
toujours les époques les plus heureuses du développement artistique.
Ces vases, on le sait, ont été généralement trouvés dans un état de conservation assez
satisfaisant ; même quand ils étaient brisés en plusieurs morceaux, les surfaces avaient du moins
Pendant d'oreilles en or, trouve à Tarente et donne au Musée par le baron d'Arbon Castillon en 1864.
Deux épingles a cheveux en argent. — Deux anneaux de chaîne en filigrane d'or.
Un anneau de fiançailles en or.
(Musée National de Naples.) — Dessins de M"" Marie Weber.
échappé aux ravages de l'atmosphère et de l'humidité. Tels qu'ils se présentent aujourd'hui dans
les musées, avec leurs fragments habilement rajustés et leurs couleurs brillantes, sans avoir rien
perdu de leur poli et de leur éclat primitifs, ces vénérables débris d'un passé tant de fois sécu-
laire et qui remonte presque aux origines crépusculaires et mystérieuses de la civilisation humaine,
semblent nous être arrivés directement au sortir des mains du potier et nous causent toujours
un sentiment mêlé d'admiration et d'étonnement. Nous avons peine à nous faire à l'idée d'une
si haute antiquité !
C'est à la pieuse coutume qu'avaient les anciens de pourvoir les demeures de leurs morts
d'objets précieux de toute sorte, de vases, de cruches, de coupes, d'armes et de parures que nous
devons la conservation de tant d'objets intéressants, témoins muets et pourtant si éloquents,