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L'ART.
n'a rien épargné pour le rendre digne du public et mériter ] célèbres contractants que j'estime. » Quelques jours
le titre honorable d'aca- . plus tard, Moreau fait
démicicn auquel il aspi- ... , - • partie, avec Pajou, Vin-
rait en le faisant. » Re- cent, Lempereur et
grettons plutôt de voir Boizot, des délégations
Moreau faire ce premier yt ^urent adressées aux
pas dans une voie nou- H|j * «^"-N^j^ jfâji divers comités de l'As-
velle, où il perdra ses jH'' /^£ua>» semblée nationale, et le
qualités instinctives pour H ./■''^i'tl/jF Ajiïtffla ' ij&^^iï 29 novembre suivant,
donner de l'antiquité de f iM&*7f^\1 il est encore un des
vagues et molles traduc- v^V<Sf^^ • '• ' • quatre membres chargés
lions. /^M^^^^l^r^^ d'accompagner Pajou le
L'élu de la veille | .président et les deux se-
n'était pas homme à rcs- jj ^^^^^^y^^a^v. crétaires chargés de prê-
ter témoin inactif des Y senter au comité de
discussions de l'assena- \ ^^i^^j^^^^''^^^SM^E/k constitution les statuts
blée. Mettant au service - ct règlements nouveaux,
des idées de réforme son jj Fv_^, ^^^^^^^tù\ Enfin, le 3i décembre,
impétuosité naturelle et *| }' ' -t ' ' • "" jffi^MÈsÊ^^Ï' \ •' lorsque Miger dédie à
sa facilité d'clocution, il ' '\'.'yy( ' i ^^^^^^< \ l'Académie le portrait de
demandait, contraire- '|. ......-vJ^gg|S*S' '■■ . Y.'^T*' ^%ù^k. ' ; M. Vien, Moreau prend
ment aux statuts, avec | -| ... * •.."■| "H :•*. rrw'^'^-v encore la parole pour
David et Giraud, l'égalité i f//| ' • | |j V j "^^.O engager l'Assemblée à
de tous les membres de . { i •.•-■-"-*,--•-•--•<;; î| |. .ft . faire l'acquisition de cette
la Compagnie. Wille 'J ; '• T-s \u / planche.
nous représente Moreau ' .....- i«^«s»..:-.- \id=!!__s!QL« - On voit à ces détails
comme ayant parlé avec quel ascendant la bonté
beaucoup de feu dans les de Wille lui avait acquis
séances les plus impor- ' parmi ses irritables con-
tantes. Dans celle du Ktude lirée d'un recueil de J. M. Moreau ]e Jeune, frères. Moreau, dont le
6 septembre 1790, il in- appartenant au Kusée du Louvre. caractère était moins
sista vivement pour obte- conciliant, eut encore
nir l'élection de seize associés libres, mesure qui fut | recours à son parrain, lors de son différend avec le cheva-
adoptée. Ce fut à la suite__________________________....... lier de Mouradja.
Ce dernier prétendait
ne devoir à l'artiste que
8o5 livres 11 sols pour
les retouches faites à
certaines illustrations de
l'Empire ottoman, retou-
ches pour lesquelles l'in-
téressé réclamait 666 li-
vres de plus.
Constatant que la dis-
cussion, loin d'aboutir,
augmentait simplement
l'animosité des adver-
saires, Wille leur con-
d'une de ces journées i
orageuses que Vien, le
président, offensé par |
certains propos des op-
posants, se retira de l'as- , WW'^
semblée, suivi de tous les
officiers, à l'exception de I ^ ,, J \,
deux ou trois. « Le
23 septembre, nous ra-
conte Wille, l'Académie
pria M.Vien dereprendre
sa place de président ;
mais il fit un discours
dans lequel il cherchait
quoique ami de la paix
sans réserve. Cependant,
à prouver son impossi- j seilla de s'en référer au
bilité pour le moment, 'fÊ^si;l'fï^T.''-':'£:-'[ ^%'iï:' **^'!'' \ )uge de paix.
Toutefois, le cheva-
lier de Mouradja, par
par plusieurs passages considération pour l'ar-
du discours de M. Vien, j " l^i^ff ):'^^^^^'' '^«^'Sï-^'^p' '] ' ": ; bitre, offrit 1,200 livres,
M. Moreau se crut alla- et Moreau, en les accep-
qué personnellement. Il
se leva, et parla avec tant
de respect de M. Vien et
mm :,
tant, ne manqua pas de
remercier vivement l'in-
termédiaire de ses bons
tant d'énergie pour sa ';" ', " " *S*S^S:*^,offices,
propre défense, que . \ ,\ ' « Je suis bien aise,
M. Vien lui donna la |v. ff'ëm'i ' ; conclut l'excellent Wille
en terminant ce récit,
d'avoir arrangé l'affaire
à la satisfaction des deux
main ; ils s'embrassèrent
tous deux sincèrement,
la larme à l'œil. Cette
paix fit plaisir à beau- Étude tirée d.un recuejl de J< M. Moreau le Jeunej parties. »
coup de monde, et prin- appartenant au Musée du Louvre.
cipalement à moi, car Adrien Moureau,
j'étais le pltlS près de la SCène, étant assis entre les deux | Attaché au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale.
L'ART.
n'a rien épargné pour le rendre digne du public et mériter ] célèbres contractants que j'estime. » Quelques jours
le titre honorable d'aca- . plus tard, Moreau fait
démicicn auquel il aspi- ... , - • partie, avec Pajou, Vin-
rait en le faisant. » Re- cent, Lempereur et
grettons plutôt de voir Boizot, des délégations
Moreau faire ce premier yt ^urent adressées aux
pas dans une voie nou- H|j * «^"-N^j^ jfâji divers comités de l'As-
velle, où il perdra ses jH'' /^£ua>» semblée nationale, et le
qualités instinctives pour H ./■''^i'tl/jF Ajiïtffla ' ij&^^iï 29 novembre suivant,
donner de l'antiquité de f iM&*7f^\1 il est encore un des
vagues et molles traduc- v^V<Sf^^ • '• ' • quatre membres chargés
lions. /^M^^^^l^r^^ d'accompagner Pajou le
L'élu de la veille | .président et les deux se-
n'était pas homme à rcs- jj ^^^^^^y^^a^v. crétaires chargés de prê-
ter témoin inactif des Y senter au comité de
discussions de l'assena- \ ^^i^^j^^^^''^^^SM^E/k constitution les statuts
blée. Mettant au service - ct règlements nouveaux,
des idées de réforme son jj Fv_^, ^^^^^^^tù\ Enfin, le 3i décembre,
impétuosité naturelle et *| }' ' -t ' ' • "" jffi^MÈsÊ^^Ï' \ •' lorsque Miger dédie à
sa facilité d'clocution, il ' '\'.'yy( ' i ^^^^^^< \ l'Académie le portrait de
demandait, contraire- '|. ......-vJ^gg|S*S' '■■ . Y.'^T*' ^%ù^k. ' ; M. Vien, Moreau prend
ment aux statuts, avec | -| ... * •.."■| "H :•*. rrw'^'^-v encore la parole pour
David et Giraud, l'égalité i f//| ' • | |j V j "^^.O engager l'Assemblée à
de tous les membres de . { i •.•-■-"-*,--•-•--•<;; î| |. .ft . faire l'acquisition de cette
la Compagnie. Wille 'J ; '• T-s \u / planche.
nous représente Moreau ' .....- i«^«s»..:-.- \id=!!__s!QL« - On voit à ces détails
comme ayant parlé avec quel ascendant la bonté
beaucoup de feu dans les de Wille lui avait acquis
séances les plus impor- ' parmi ses irritables con-
tantes. Dans celle du Ktude lirée d'un recueil de J. M. Moreau ]e Jeune, frères. Moreau, dont le
6 septembre 1790, il in- appartenant au Kusée du Louvre. caractère était moins
sista vivement pour obte- conciliant, eut encore
nir l'élection de seize associés libres, mesure qui fut | recours à son parrain, lors de son différend avec le cheva-
adoptée. Ce fut à la suite__________________________....... lier de Mouradja.
Ce dernier prétendait
ne devoir à l'artiste que
8o5 livres 11 sols pour
les retouches faites à
certaines illustrations de
l'Empire ottoman, retou-
ches pour lesquelles l'in-
téressé réclamait 666 li-
vres de plus.
Constatant que la dis-
cussion, loin d'aboutir,
augmentait simplement
l'animosité des adver-
saires, Wille leur con-
d'une de ces journées i
orageuses que Vien, le
président, offensé par |
certains propos des op-
posants, se retira de l'as- , WW'^
semblée, suivi de tous les
officiers, à l'exception de I ^ ,, J \,
deux ou trois. « Le
23 septembre, nous ra-
conte Wille, l'Académie
pria M.Vien dereprendre
sa place de président ;
mais il fit un discours
dans lequel il cherchait
quoique ami de la paix
sans réserve. Cependant,
à prouver son impossi- j seilla de s'en référer au
bilité pour le moment, 'fÊ^si;l'fï^T.''-':'£:-'[ ^%'iï:' **^'!'' \ )uge de paix.
Toutefois, le cheva-
lier de Mouradja, par
par plusieurs passages considération pour l'ar-
du discours de M. Vien, j " l^i^ff ):'^^^^^'' '^«^'Sï-^'^p' '] ' ": ; bitre, offrit 1,200 livres,
M. Moreau se crut alla- et Moreau, en les accep-
qué personnellement. Il
se leva, et parla avec tant
de respect de M. Vien et
mm :,
tant, ne manqua pas de
remercier vivement l'in-
termédiaire de ses bons
tant d'énergie pour sa ';" ', " " *S*S^S:*^,offices,
propre défense, que . \ ,\ ' « Je suis bien aise,
M. Vien lui donna la |v. ff'ëm'i ' ; conclut l'excellent Wille
en terminant ce récit,
d'avoir arrangé l'affaire
à la satisfaction des deux
main ; ils s'embrassèrent
tous deux sincèrement,
la larme à l'œil. Cette
paix fit plaisir à beau- Étude tirée d.un recuejl de J< M. Moreau le Jeunej parties. »
coup de monde, et prin- appartenant au Musée du Louvre.
cipalement à moi, car Adrien Moureau,
j'étais le pltlS près de la SCène, étant assis entre les deux | Attaché au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale.