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Moureau, Adrien: Les Moreau et l'Académie
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0077
LES MOREAU ET L'ACADÉMIE.
55
Louvre et représentant la Seine au bas des coteaux de
Meudon. Cette vue, extrêmement agréable à regarder, est
vier 1789, la Compagnie avait refusé le morceau de récep-
tion de Monnier et décidé que J. M. Moreau le Jeune
prise par une calme après- devrait également recom-
midi d'été. Au premier mencer le sien. Deux mois
plan, deux grands arbres j&Sù plus tard, cette seconde
abritent quelques prome- ___ épreuve était terminée.
néurs, le fleuve roule ses . .....------------"^^^M^^fh ! « Le i5 avril, lisons-
eaux presque immobiles, * -^7?*. ■-■$*'- nous dans le Journal de
reflétant un ciel tamisé ' 'x^ '-jj^ljp^ Wille, me vint voir M. Mo-
de légères vapeurs. Les ^^^^kL~' ^jSç reau, mon ancien ami, me
affinités de l'artiste avec '^^^^W^' prier, son dessin de recep-
l'école anglaise deviennent '^^ÊK^B^. vg^^^v^V.' ' tion étant fini, de l'aller
cette fois indéniables. V^S^;\^^^al^--:-*'^"*>^V « voir chez lui, me priant
Aussi on regrette à bon ' '^^SgBrtrJ^'' ' '^'^i^r^/' ^ en même temps d être son
droit la disparition des ■ ; j^fflll; >jii^^^^7/ "// \ parrain, c'est-à-dire de le
œuvres signalées par les |'^^9j^^^^pR^^gK/ "--^ VC':-^ présenter samedi pro-
livrets des Expositions, ié """-W'*"■>g^j~S>^ chain. C'est ce que je lui
entre autres de ces huit l^mm^^^F^T'Mtfv ■''■'^^WÊsi&b ay promis avec le plus
tableaux exposés au Salon W^J^^^^^t s! ^''^■■^ /^lv^ '^^^^P^'^ grand plaisir, car il est
de 1791, parmi lesquels un ''^ieé^Ê^^ ^'^\\ ï& JÈ'*^. ^wvjg^fl doublement des plus ha-
Effet de clair de lune'. - " ' mM^'Wi' ^ biles, tant pour le dessin
une Vue du parc de Saint- '• MlSffi^f *v 'm' ' ^our *a 8ravure- »
Cloiid, les Ruines du mo- V'^*^^^^s^§^^^ ■ • MSfâpstâ ÉïÊL "' Wille se rend quelques
nastère de Montmartre v%-'':'C;'--'^^^^t^^S '^'J^^^''^' -if$|&>ours aPrcs a l'invitation
en 1804. Nonjtnoins- que '^^^^^^^Sg^^^P^^^^'-W^ï 1u' Iui ava" ét.ë faite,
ses peintures, ses eaux- r .V. £/fe^A.i^f^S^^^rWA/ J.^i « 'Le 19, écrit-il, après
fortes, dont les motifs sont '; • ^^SF-"^avoîr déjeuné chez mon
empruntés aux masures ^.:'i8^é^''''iL JSéeÉÎI^ - fils' )'allay voir le dessin
en ruine et aux recoins ''^^'^-^^^t^5^^-^^^^ de M. Moreau, qu'il des-
ignorés des environs de •''■^.^^^^■i^^Ttfff^^SSS^Êf^' ' tine pour sa réception à
Paris, décèlent un tempé- l'Académie. Ce dessin est
rament de coloriste. En- parfaitement beau, et supé-
fin, il fut l'un des premiers Étude tirée d'un recueil de j. m. Moreau le Jeune, rieur au premier qu'il avait
à ne point dédaigner l'as- appartenant au Musae du Louvre. présenté; j'en ai fait mes
pect très particulier des compliments sincères à
paysages suburbains [qui depuis ont captivé tant de pein- | M. Moreau. » Enfin, à la date du 25|avril, on trouve la
très par leur pénétrante mention suivante : « J'allay
mélancolie. à notre assemblée académi-
Moreau l'aîné s'est donc >£^S~~) ou i' J avait cinq opé-
soumis plus docilement que £, ^ ^SÉ1 " rations à l'aire, trois aspi-
ses prédécesseurs à son ad- C .-.'«raffi? rants à agréer, et un à
mirable modèle. S'il se sou- ; ' '^-~>^«lte» recevoir. Celui-cy était
vient encore de Vernet et {Wj*^ ■ M. Moreau, dessinateur et
de certains paysagistes hol- j J&ir» fsy 'it g£\ graveur, qui avait exposé
landais qu'il a longuement " un excellent dessin, et c'était
regardés, il se rattache aussi ^^siS^j l^S^I"f^b '-»ÉI moi qu'il avait prié d'être
à la génération moderne. ^*^^^w'.*-»?^3ft son parrain ; je le présentai
Comme elle, il songera à ... î_^^^j^l^^^:fc-iA.>j^^ donc à l'assemblée avec
rendre la nature sous ses • <^^^^^^^a^f^i^wj^|L bien du plaisir, et il fut reçu
aspects les plus divers et ^^s\_4rg^. complètement, à l'exception
subordonnera son propre de deux vo'x- *
sentiment à la patiente et f\f ^ ' j W^TtÈ^^. Le récipiendaire prit
sincère reproduction d'une JV' J| ^M^Ï^^M^f ^J ^^^^^^^^^^fek place parmi les académi-
réalité offrant en elle-même J A ^ÊÊw^**^ ^t^^^n^^Êk ciens lc 3o mai suivant,
assez d'intérêt pour nous j^>^^^4'/ ^"'^ ' '.^^^^^^^Sc^ après avoir fait le serment
la gravure du Sacre lui "1^^^^^^^ ^^^^^^^^^^^^^^^m^ représente Tullie faisant
avait valu le titre d'agréé à «> * jjîJÊs ^J'||'| '"ii^^^pm^^^ ' 'If passer son char sur le corps
l'Académie, le dessinateur ^*^^^Ï^KS'''*^^^^P^^^H^^^^^^^1 ^e SOn P^re- Jugée digne,
et graveur du Cabinet du pendant quelque temps, de
Roi attendait vainement d'y ^C^^^^^^J^^J^'^^P^Sw^ffi" l'exposition permanente au
Dans sa séance du 31 jan- ' ' ment classée dans un por-
. . Étude tirée d'un recueil de J. M. Moreau le Jeune, tefeuille. Dans le prospectus
1. Une gouache très impor- «une urée a un iccuen u _
tante de la collection de M. Henry appartenant au Musée du Louvre. annonçant la gravure qui
Lacroix est vraisemblablement en fut exécutée par Simo-
VEffet de clair de lune mentionné dans le catalogue de 1791. j net, en 1791, on lit que « l'auteur de ce dessin précieux
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Louvre et représentant la Seine au bas des coteaux de
Meudon. Cette vue, extrêmement agréable à regarder, est
vier 1789, la Compagnie avait refusé le morceau de récep-
tion de Monnier et décidé que J. M. Moreau le Jeune
prise par une calme après- devrait également recom-
midi d'été. Au premier mencer le sien. Deux mois
plan, deux grands arbres j&Sù plus tard, cette seconde
abritent quelques prome- ___ épreuve était terminée.
néurs, le fleuve roule ses . .....------------"^^^M^^fh ! « Le i5 avril, lisons-
eaux presque immobiles, * -^7?*. ■-■$*'- nous dans le Journal de
reflétant un ciel tamisé ' 'x^ '-jj^ljp^ Wille, me vint voir M. Mo-
de légères vapeurs. Les ^^^^kL~' ^jSç reau, mon ancien ami, me
affinités de l'artiste avec '^^^^W^' prier, son dessin de recep-
l'école anglaise deviennent '^^ÊK^B^. vg^^^v^V.' ' tion étant fini, de l'aller
cette fois indéniables. V^S^;\^^^al^--:-*'^"*>^V « voir chez lui, me priant
Aussi on regrette à bon ' '^^SgBrtrJ^'' ' '^'^i^r^/' ^ en même temps d être son
droit la disparition des ■ ; j^fflll; >jii^^^^7/ "// \ parrain, c'est-à-dire de le
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tableaux exposés au Salon W^J^^^^^t s! ^''^■■^ /^lv^ '^^^^P^'^ grand plaisir, car il est
de 1791, parmi lesquels un ''^ieé^Ê^^ ^'^\\ ï& JÈ'*^. ^wvjg^fl doublement des plus ha-
Effet de clair de lune'. - " ' mM^'Wi' ^ biles, tant pour le dessin
une Vue du parc de Saint- '• MlSffi^f *v 'm' ' ^our *a 8ravure- »
Cloiid, les Ruines du mo- V'^*^^^^s^§^^^ ■ • MSfâpstâ ÉïÊL "' Wille se rend quelques
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en 1804. Nonjtnoins- que '^^^^^^^Sg^^^P^^^^'-W^ï 1u' Iui ava" ét.ë faite,
ses peintures, ses eaux- r .V. £/fe^A.i^f^S^^^rWA/ J.^i « 'Le 19, écrit-il, après
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ignorés des environs de •''■^.^^^^■i^^Ttfff^^SSS^Êf^' ' tine pour sa réception à
Paris, décèlent un tempé- l'Académie. Ce dessin est
rament de coloriste. En- parfaitement beau, et supé-
fin, il fut l'un des premiers Étude tirée d'un recueil de j. m. Moreau le Jeune, rieur au premier qu'il avait
à ne point dédaigner l'as- appartenant au Musae du Louvre. présenté; j'en ai fait mes
pect très particulier des compliments sincères à
paysages suburbains [qui depuis ont captivé tant de pein- | M. Moreau. » Enfin, à la date du 25|avril, on trouve la
très par leur pénétrante mention suivante : « J'allay
mélancolie. à notre assemblée académi-
Moreau l'aîné s'est donc >£^S~~) ou i' J avait cinq opé-
soumis plus docilement que £, ^ ^SÉ1 " rations à l'aire, trois aspi-
ses prédécesseurs à son ad- C .-.'«raffi? rants à agréer, et un à
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sentiment à la patiente et f\f ^ ' j W^TtÈ^^. Le récipiendaire prit
sincère reproduction d'une JV' J| ^M^Ï^^M^f ^J ^^^^^^^^^^fek place parmi les académi-
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avait valu le titre d'agréé à «> * jjîJÊs ^J'||'| '"ii^^^pm^^^ ' 'If passer son char sur le corps
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et graveur du Cabinet du pendant quelque temps, de
Roi attendait vainement d'y ^C^^^^^^J^^J^'^^P^Sw^ffi" l'exposition permanente au
Dans sa séance du 31 jan- ' ' ment classée dans un por-
. . Étude tirée d'un recueil de J. M. Moreau le Jeune, tefeuille. Dans le prospectus
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tante de la collection de M. Henry appartenant au Musée du Louvre. annonçant la gravure qui
Lacroix est vraisemblablement en fut exécutée par Simo-
VEffet de clair de lune mentionné dans le catalogue de 1791. j net, en 1791, on lit que « l'auteur de ce dessin précieux