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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Les musées et bibliothèques des Alpes-Maritimes, [1]
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NOTRE BIBLIOTHÈQUE.

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qu'il est utile de savoir sur cet ensemble inoubliable de
constructions. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'insis-
ter sur l'importance d'un monument jadis bien délaissé,
mais aujourd'hui l'un des plus visités et l'un des plus popu-

laires de France. Depuis vingt années, l'État a dépensé de
grosses sommes pour la restauration du Mont Saint-
Michel; rarement la Commission des Monuments histo-
riques a fait un meilleur usage des deniers mis à sa dispo-

Lk Mont Saint-Michel. — Le Réfectoire,
d'après un dessin d'Ed. Corroyer. — (La France artistique et monumentale.)

sition; mais cette réfection n'est point encore terminée;
souhaitons que tout en se bornant aux travaux réellement
nécessaires, elle soit poursuivie, car c'est bien d'un des
monuments les plus pittoresques et les plus historiques de

France qu'il s'agit. Les travaux sont aujourd'hui confiés
à la savante direction d'un architecte de grand mérite,
M. V. Petitgrand, notre excellent collaborateur.

E. molinier.

LES MUSÉES ET BIBLIOTHÈQUES DES ALPES-MARITIMES

PREMIÈRE LETTRE A M. HENRI ROUJON

directeur *des beaux-arts
I

Bien que vous vous effaciez plus que modestement en
toutes circonstances, Monsieur, et que vous ayez, dès les
premiers jours de votre entrée en fonctions directoriales,
annoncé que vous n'avez d'autres prétentions que d'être
« un commis », tous ceux qui ont eu l'honneur de connaître
ou de lire Ursus 1 vous savent très galant homme, écri-
vain d'infiniment d'esprit et de goût, excellent patriote.
C'est plus qu'il n'en faut pour me décider à vous dénoncer
directement un véritable crime de lèse-patrie qui relève en
grande partie, en beaucoup trop grande partie, de votre
administration.

Ayant eu plusieurs fois la bonne fortune de vous
approcher, — mais partout ailleurs que rue de Valois, car

i. Pseudonyme de M. Roujon au temps où il collaborait à la
Revue bleue.

je suis et serai toujours étranger au monde des quéman-
deurs, — je n'ignore pas que le fâcheux contact et surtout
l'étude des politiciens vous ont suffisamment écœuré pour
vous teinter peu à peu de scepticisme. De là. trop natu-
rellement, maintes abstentions regrettables et certaines
abdications qui ne le sont certes pas moins. Mais je vous
sais si admirablement intentionné que je ne désespère
point de vous amener à agir vigoureusement au sujet des
faits déplorables que je vais prendre la respectueuse
liberté de vous exposer, Monsieur, bien que je vous en-
tende très probablement murmurer à propos de vos
bonnes intentions: « L'enfer en est pavé! » Ce sera me
décocher une des inépuisables flèches de votre esprit,
qui lui, est toujours en éveil si la volonté parfois som-
meille très volontairement. Je n'y verrai qu'un encoura-
gement à persévérer, convaincu, Monsieur, que vous en

Paul Leroi.

(A suivre.)
 
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