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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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Courrier de l'art
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https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0240

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COURRIER DE L'ART

LE MUSÉE COMMERCIAL DE LA VILLE
DE PARIS

La Ville de Paris vient de recevoir une donation
importante. Le Musée commercial organisé au palais des
Arts-Libéraux à la suite de l'Exposition de 1889, Musée
dont les collections ont une grande valeur, vient de lui
être offert par la Société centrale du travail professionnel,
qui l'avait fondé en vue de contribuer à accroître et à mul-
tiplier nos échanges.

Le Musée occupe une surface de deux mille mètres,
surface horizontale, et ses vitrines couvrent, en outre,
mille mètres de surface murale. L'entrée principale du
Musée se trouve sur la façade nord du palais des Arts-
Libéraux.

Il faut espérer que la Ville installera les collections si
utiles dont elle devient propriétaire, dans une situation
très centrale, et que le palais des Arts-Libéraux ne tardera
plus à disparaître, ainsi que tous les autres débris de l'Ex-
position universelle de 1889, dont la conservation est un
des pires témoignages du manque absolu de goût de feu
M. Alphand, sans parler de l'impardonnable acte de van-
dalisme qu'il commit en masquant un des chefs-d'œuvre
de Gabriel : l'École militaire.

A la World's Columbian Exposition de Chicago, le
Palais des Machines est bien autrement important que la
Galerie des Machines de 1889. Nul n'a cependant songé à
conserver ce palais; on l'a intelligemment cédé, avant
môme qu'il ne fût achevé, à deux Compagnies de chemins
de fer qui en feront d'excellentes gares; c'est aussi le seul
usage auquel est réellement bon le vaste Hall construit
pour notre dernière Exposition universelle, par M. Dutert
qui n'a jamais eu la barbare pensée d'élever un édifice
permanent ; nous disons barbare, sachant parfaitement
que M. Dutert est trop artiste pour avoir songé un seul
instant à masquer à perpétuité la vue de l'École militaire
de Gabriel. Cette idée de vandale appartient exclusive-
ment à M. Alphand, cet ingénieur en chef qui acheva de
donner la complète mesure de son goût le jour où il ima-
gina d'élever un chalet de nécessité au beau milieu du
terre-plein de la place de l'Opéra !

MUSÉE DE BEAUVAIS

M. le baron Alphonse de Rothschild, membre de l'Ins-
titut, a fait don à ce Musée de l'importante toile de
M. Edmond Borchard qui figurait cette année au Salon.
L'artiste bordelais s'est inspiré d'une fable de La Fontaine :
Le Chien qui porte à son cou le dîner de son maître.

MUSÉES DE LILLE

La Commission du Musée de Peinture continue à être
incomplète depuis la démission de ses membres les plus
compétents, ce qui ne date pas d'hier.

La Commission du Musée Wicar est en désarroi pour
le même motif.

Un nouveau Catalogue du Musée de Peinture vient
d'être publié par M. Lenglart. L'Art s'en occupera en
reprenant prochainement l'étude de M. Paul Leroi sur la
désastreuse situation faite aux trésors d'art du Musée de
Peinture et du Musée Wicar par l'état de l'édifice dans
lequel on les a installés. M. Lenglart, dans sa préface, se
montre étrangement optimiste au sujet de cette situation,
que déplorent si justement tous les esprits impartiaux.

MUSÉE DE SAINT-DIZIER

Le Progrès de la Haute-Marne du 24 septembre nous
a appris que ce Musée s'est enrichi d'un don de M. Emile
Humblot, artiste peintre à Joinville; il s'agit de son
tableau : Une Chapelle à l'église de Vignory, qui figura
au Salon de 1892 et récemment à l'Exposition de Langres.

M. le baron Alphonse de Rothschild a fait don à la Col-
lection municipale de ce chef-lieu de canton de la Haute-
Marne de la belle toile exposée au Salon : Un Coin du port,
à Cassis, par un jeune artiste marseillais, M. J. Garibaldi,
qui fait grand honneur à son éminent maître,. M. Antoine
Vollon. L'Art a publié un excellent dessin de l'artiste,
d'après ce tableau, exposé cette année au Salon

MUSÉE ROYAL DE PEINTURE
ET DE SCULPTURE DE BELGIQUE

L'Indépendance belge du 26 octobre annonce qu'il va
entrer incessamment en possession des tableaux légués, il
y a sept ans-, au gouvernement belge et conservés jusqu'ici
par la famille de David, conformément aune clause d'usu-
fruit. Les tableaux légués sont : Marat expirant dans sa
baignoire et Mars désarmé par Vénus, de David ; de plus,
le Portrait de David, par Navez.

MUSÉE ROYAL D'ANTIQUITÉS, A BRUXELLES

Il va être enrichi des antiquités romaines recueillies, il
y a quelque temps, à la suite des fouilles pratiquées à
Tongres. Ces antiquités ont été léguées au Musée du Cin-
quantenaire par M. Thys, juge de paix à Anvers.

Au même Musée, Mme de Neufforge a légué une riche
tapisserie ancienne des Gobelins.

1. Voir l'Art, ige année, tome 1er, page 2o3.

Le Gérant : E. MOB. E AU.
 
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