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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0310

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NOTRE BIBLIOTHEQUE

DCCXXXIV

Jean Lorrain : Buveurs d'âmes. In-18 de 276 pages. 1893. — Jean Dai.bret :
Cousine Hélène, avec une préface par André Theuriet. In-18 de rv-273 pages.
ïgg3. — Gyp : Du Haut en Bas. In-18 de 244 pages. 1894.— Guy Tomel :
Le Bas du Pavé parisien. In-18 de vi-272 pages avec de nombreuses
illustrations. 1894. — Jeanne Leroy : Le Roman d'Ariette. In-18 de
253 pages, avec un dessin de Luigi Loir. — Adalbert von Goldschmidt :
Ghéa, poème dramatique mis en Français par Catulle
Mendès. In-8° de n-172 pages. Six publications nouvelles
des éditeurs G. Charpentier et E. Fas-
quelle, 11, rue de Grenelle, Paris.

Cartouche composé par Le Pautre.

Les trois premiers volumes font partie de la Biblio-
thèque-Charpentier. M. Jean Lorrain a réuni sous le titre
de Buveurs d'âmes une série d'études ■—■ autrefois on eût
dit de nouvelles — dédiées à MM. Alphonse Daudet,
Catulle Mendès, Henry Bauér, Marcel Schwob, Maurice
Talmeyr, Joris-Karl Huysmans, Jean Ajalbert et Edmond
de Concourt. Bien que cela soit extrêmement quintes-
sencié, l'ensemble ne manque pas d'originalité et se
recommande par un esprit de recherches assez particulier.

Cousine Hélène, le livre de M. Jean Dalbret pour
lequel M. André Theuriet a écrit quatre pages de préface,
est, ainsi que le dit ce dernier : « intéressant, ému et sin-
cère. Il contient une analyse très féminine de l'état d'âme
d'un homme jeune, passionnément épris, et qui n'ose
déclarer son amour, parce qu'il y a eu des fous dans sa
famille et qu'il a peur de devenir à son tour la proie d'une
maladie mentale. » Celle qu'il aime se charge de chasser
ces papillons noirs et l'épouse.

Gvp, qui a dédié Du Haut en Bas à son ami Crafty, a
toujours de l'esprit, mais ce genre d'esprit commence à
manquer de variété et a le tort, en certains endroits, de
faire concurrence aux Scènes populaires d'Henri Monnier.
\J humour a plus de finesse dans ce que Gyp nous a donné
jusqu'ici.

Le Bas du Pavé parisien est divisé en deux parties. La
première est consacrée aux Petits Métiers Parisiens, la
seconde a pour titre : Autour de la Préfecture de Police.
M. Guy Tomel, « au cours des investigations diverses que
nécessite son métier de journaliste, a eu l'occasion de
s'apercevoir qu'en dépit des consciencieuses études de ses
devanciers, bien des types parmi les plus bizarres avaient
échappé à l'observation des écrivains, philosophes ou
simples chroniqueurs ». Il en est résulté un curieux livre
où l'on « voit quels stratagèmes ceux que la destinée oblige
à tenir perpétuellement le bas du pavé emploient dans la
lutte pour l'existence afin de glaner leur pain quotidien ».

La seconde partie de l'ouvrage de M. Guy Tomel
abonde en « détails sur ceux qui nous traitent en ennemis

Le Roman d'Ariette est publié dans cette Nouvelle
Colleciion dont « les ouvrages, absolument choisis,
peuvent être laissés entre toutes les .mains ». C'est dire
les nombreux mérites de l'élégant volume de Jeanne
Leroy.

Voici comment M. Catulle Mendès nous présente l'au-
teur de Ghéa, « œuvre très vaste et très hautaine. L'avoir
conçue témoigne d'une rare puissance d'imagination, d'une
intuition extraordinaire des plus mystérieux symboles et
d'un magnifique essor vers le sublime ; l'avoir réalisée
prouve une acharnée volonté d'artiste. M. Adalbert von
Goldschmidt mérite, me semble-t-il, d'être placé au pre-
mier rang des esprits de son pays. Certes, je ne crois pas
que, destitué ici de la musique, — M. Adalbert von Gold-
schmitt est poète-musicien, — ce drame puisse faire éprou-
ver la totalité d'émotion à laquelle il prétend ; dans l'Art
nouveau, cette kharite, la Poésie, n'a tout son enchante-
ment que lorsqu'elle est unie à ses deux sœurs, la Mélodie
et l'Harmonie. Et, surtout, je ne crois pas, malgré le soin
que j'ai apporté à ma tâche très difficile, presque impos-
sible de traducteur, — où m'aidèrent mes amis Marcel
Schwob et Myriano Shapira,—je ne crois pas, dis-je, que,
translatée d'allemand en français, la tragédie cosmogo-
nique du « ton-dichter » autrichien ait gardé la somptuo-
sité lyrique, l'autorité solennelle du texte original ».

Ghéa est, pour le lecteur français, la révélation d'une
personnalité remarquable, mais c'est un genre de concep-
tion qui, ainsi que le fait observer du reste le traducteur,
doit gagner considérablement à être accompagné de la
partition de M. Adalbert von Goldschmidt.

Adolphe Piat.

DCCXXXV

Petite Collection Guillaume

Œuvres complètes de Molière. — Sterne : Voyage senti-
mental. — Dickens : le Grillon du foyer. — Alphonse

après avoir sombré ». J Daudet : Numa Roumestan. — Valmiki : L'Exil de
 
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