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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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Bousquet-Boze, ...: Les paï-pi-bri
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https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0153

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LES PAÏ-PI-BRI1

aussi tout le monde croit-il savoir ce que sont les Paï-pi-
bri exhibés à grand renfort de réclame.

Malheureusement nombre de renseignements ont été
pris un peu à la légère, sans s'assurer préalablement de
l'authenticité de la source qui les fournissait, l'interprète
nègre Biram qui les accompagne, un Sénégalais, qui ne
les connaît que depuis leur installation à Paris.

Sans chercher à faire un cours ethnographique, disons
simplement ce que sont ces spécimens de notre colonie
dont l'étude offre un réel intérêt d'art.

Paï-pi-bri est le nom générique donné à toutes les peu-
à la mère patrie une part j plades occupant le pays compris entre la rivière San-Pedro
des richesses que contient I et le royaume d'Abidgé, peuplades qui, toutes, ont des

noms particuliers ; tels sont les Paï-pi-bri. Ils s'appellent
réellement Buchmans et habitent sur la côte d'Ivoire la
côte de Kru.

Il n'y aurait rien d'autre à dire de ces noirs que ce qui
a été déjà dit des indigènes de la côte d'Ivoire en général,
ses habitants , s'est tout si une légende qui leur est

récemment inscrit, en une ^^sovsaasiaaita spéciale ne venait, pour

page héroïque, au nombre ÉÊÊÊÊiÊHBtk. nous Français, donner

de nos possessions de mMÊÊÊÊÈÊÉÈL une certamc saveur à leur

l'Afrique occidentale, et ^^^^^^^^^Ê^. existence. Les Buchmans

demain un vaillant explo- .^Êm^^^- ^ habitants de la côte de Kru

rateur dont le nom est flBnT ^^ÉnHH'... seraient, assure-t-on, les

presque populaire, le capi- fflÊÊÈÈt^iÊÊê^WÊÊsÊËS^Ê descendants abâtardis des

taine Binger, le premier ^BKÊ^^^ÊI^mÊÊS^^BÊm premiers Dieppois débar-

blanc qui ait mis le pied à ,WfÊ&s^*''£^: ^P^uSw^Hp qués sur cette côte d'Afri-

Kong, nommé gouverneur ^^^fe. xdwm ' nHl cluc et auraient Par consé-

de notre grande possession '^^^jjiâ^^îS^ÊmSKr quent non seulement du

out le monde se préoccupe
des questions coloniales et
ceux mêmes que le mys-
térieux continent noir
n'attire pas se sentent pris
d'un certain intérêt pour
cette terre qui, depuis
nombre d'années, a vu la
mort glorieuse de tant
d'enfants de la France,
venus là afin de conquérir

le sol africain.

Le Dahomey, aussi
important au point de vue
colonial que curieux sous le rapport des barbares cou-
tumes sanglantes et sacrées que pratique le fanatisme de

de la côte d'Ivoire, rési- ^^^■^^^^SÊSjÊÊÊf sang blanc, mais du sang
dera à Grand-Bassam. fffijjli "*"^^HmHmm français dans les veines:
C'est de cette posses- llllliÉk et en e^et quelle autre
sion, déjà explorée par 'JHHHHQ^B^^ explication plausible don-
MM. Papillon, Voituret, ^^^fKKSlBtlIKtmKmÊ^^Ê^ ner à ce fait tout au moins
victimes de leur dévoue- ^ËSiïÊÊ^Èn!jBËÊ$Ê^\':'' singulier, que quelques-
nienl, de Sego:i/.ac, !jui- , ..: : ;X un-; ce- ii'.iiji. iu-s. bien
querez et de Barrai, que .in'apparivnnui a la race
l'explorateur Martinier a • , ,Ç jJ|^^^^:^S?~^^^^^^ noire, conservent des in-
amené a Paris quelques s. , ; "' dices d'un mélange de
échantillons de la race - . i-\ . sang blanc ? ainsi une cou-
Paï-pi-bri ; le public est leur relativement assez
appelé à les voir au Jardin Paï-pi-bri. claire, un front haut, un

d'Acclimatation. nez

Depuis leur arrivée au Bois de Boulogne, ces indigènes
ont singulièrement aiguisé la verve du reportage parisien;

qui, quoique épate.

i. L'artiste que nous faisons connaître aujourd'hui à nos lec-
teurs est un vaillant à l'esprit avemureux. 11 est doublé d'un explo-
rateur. Après avoir parcouru l'Algérie en tous sens, il s'est assimilé
la Tunisie, a longuement séjourné dans le Sud tunisien, puis a visité
la Perse et s'est ensuite rendu aux Antilles et de là au Venezuela et
en Colombie. Les huit dessins inédits qui accompagnent l'article de
M. Bousquet-Boze ont été exécutés par lui d'après nature.

(Note de la Rédaction.)

présente de profil une ligne assez pure, des lèvres peu
épaisses, l'oreille petite, enfin, ce qui est plus caractéris-
tique encore, un angle facial assez ouvert. Ils ne sont pas
grands, leur taille dépassant rarement i m. 65 cent., mais
ils sont bien bâtis et assez, vigoureux.

Nous ne parlerons pas des femmes, aucun spécimen de
la race n'ayant été amené au Jardin d'Acclimatation. Les
seules femmes qui s'y trouvent sont des Sénégalaises, et
ceci nous amène à faire remarquer que les noirs, grands,
 
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