DOI Artikel:
Bousquet-Boze, ...: Les paï-pi-bri
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0154
iîÔ
L'ART.
élancés, à tête plus fine, qui sont mêlés, en plus grand
nombre du reste, aux Paï-pi-bri, sont, eux aussi, des
Sénégalais : ce sont eux qui exercent des métiers (bijou-
tier, tisserand). Il est facile de s'en rendre compte. En
effet, tandis que les Sénégalais, qui sont musulmans,
parlent l'arabe, les Paï-pi-bri n'en savent pas un mot,
n'ayant jamais été mêlés ni de près ni de loin aux races
chasseurs, sont en réalité de simples pêcheurs, essentielle-
ment ichthyophages, qui, en dehors des produits du pays —
bananes, ignames, patates, etc., etc., — communs à tous
les territoires noirs, ne vivent surtout que de poissons
musulmanes. En revanche, ils parlent" ou comprennent
l'anglais, grâce à de nombreuses occasions de contact avec
les maisons anglaises de la côte.
Les Paï-pi-bri, que l'on a représentés comme de grands
tels que la truite, excellente en ces parages, et de tortues,
de langoustes et d'alligators, qui atteignent quelquefois
trois mètres...
Les Paï-pi-bri n'exercent aucune industrie, à part la
Paï-pi-bri.
Vue d'une lagune de la côte d'Ivoire.
confection de leurs filets faits de fibres du baobab, ce roi
géant des végétaux africains, et la fabrication de leurs
armes qui se réduisent à des arcs et des flèches et à des
sabres fort ordinaires. Ceux-ci, plus ou moins grands, sont
contenus dans des fourreaux en cuir, se terminant en
forme de spatule et recouverts de décorations noires assez
régulières ; elles sont disposées généralement en forme de
cercle ou de losange, dessins que l'on retrouve sur leurs
poteries et sur leurs canots. Les poteries, en terre noire,
d'une couleur désagréable à l'œil, se réduisent à trois
formes invariables, l'une, en forme de cône tronqué avec
petits rebords donnant l'impression de chapeau de pierrot;
l'autre, en forme d'olive avec un trou au milieu, qui, sus-
pendue par les deux bouts, sert à contenir les vins de
palmes; la dernière enfin, la seule qui laisse apercevoir
un certain goût artistique, est en forme de gargoulette.
Leurs canots, creusés dans des troncs d'arbres, d'une
seule pièce, n'offrent aucun caractère particulier.
L'ART.
élancés, à tête plus fine, qui sont mêlés, en plus grand
nombre du reste, aux Paï-pi-bri, sont, eux aussi, des
Sénégalais : ce sont eux qui exercent des métiers (bijou-
tier, tisserand). Il est facile de s'en rendre compte. En
effet, tandis que les Sénégalais, qui sont musulmans,
parlent l'arabe, les Paï-pi-bri n'en savent pas un mot,
n'ayant jamais été mêlés ni de près ni de loin aux races
chasseurs, sont en réalité de simples pêcheurs, essentielle-
ment ichthyophages, qui, en dehors des produits du pays —
bananes, ignames, patates, etc., etc., — communs à tous
les territoires noirs, ne vivent surtout que de poissons
musulmanes. En revanche, ils parlent" ou comprennent
l'anglais, grâce à de nombreuses occasions de contact avec
les maisons anglaises de la côte.
Les Paï-pi-bri, que l'on a représentés comme de grands
tels que la truite, excellente en ces parages, et de tortues,
de langoustes et d'alligators, qui atteignent quelquefois
trois mètres...
Les Paï-pi-bri n'exercent aucune industrie, à part la
Paï-pi-bri.
Vue d'une lagune de la côte d'Ivoire.
confection de leurs filets faits de fibres du baobab, ce roi
géant des végétaux africains, et la fabrication de leurs
armes qui se réduisent à des arcs et des flèches et à des
sabres fort ordinaires. Ceux-ci, plus ou moins grands, sont
contenus dans des fourreaux en cuir, se terminant en
forme de spatule et recouverts de décorations noires assez
régulières ; elles sont disposées généralement en forme de
cercle ou de losange, dessins que l'on retrouve sur leurs
poteries et sur leurs canots. Les poteries, en terre noire,
d'une couleur désagréable à l'œil, se réduisent à trois
formes invariables, l'une, en forme de cône tronqué avec
petits rebords donnant l'impression de chapeau de pierrot;
l'autre, en forme d'olive avec un trou au milieu, qui, sus-
pendue par les deux bouts, sert à contenir les vins de
palmes; la dernière enfin, la seule qui laisse apercevoir
un certain goût artistique, est en forme de gargoulette.
Leurs canots, creusés dans des troncs d'arbres, d'une
seule pièce, n'offrent aucun caractère particulier.