Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

DOI Artikel:
Dallières, Auguste: Les acquisitions des musées à la vente Spitzer, [1]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0063

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Coffret en os. — Travail italien. x° siècle. (Collection Spitzer.)

LES ACQUISITIONS DES MUSÉES

A LA VENTE SPITZER

lus de neuf millions en chiffre rond, tel est le bilan de
la vente de la Collection Spitzer, qui s'est enfin ter-
minée leJi7 juin, après avoir fait verser tant d'encre et
si mal à propos. Ce chiffre respectable, et que l'on n'a
jamais atteint dans une circonstance semblable, suffirait
à la rigueur à imposer le silence aux gens bien rensei-
gnés qui ont voulu voir dans cette série d'enchères une
sorte d'opération louche et presque fictive ; ce qui est
encore une réponse meilleure, c'est ce fait que la très
grande majorité des objets ont été acquis par des mar-
chands. Si l'on en excepte cinq ou six amateurs, anglais,
autrichiens ou français, quelques Musées, ceux de
Paris, de Lyon, de Bruxelles, de Berlin, de Hambourg,
ds Birmingham, — et leur apport ne dépasserait guère deux millions, —
tout le reste, c'est-à-dire plus de sept millions, a été versé par des com-
merçants auxquels il est interdit de s'emballer comme ont le droit de le
faire des collectionneurs : leurs moyens ne leur permettent pas ce genre de
spéculation; et encore devons-nous remarquer que beaucoup des objets acquis
ainsi par des intermédiaires sont déjà ressortis de leurs mains pour prendre
place soit dans des Musées étrangers, soit dans des collections particulières.

On s'est, à propos de cette vente, livré à des calculs qui ne laissent
pas que d'être intéressants, à de curieuses statistiques sur le prix moyen
d'un bibelot de la Collection Spitzer. Nous ne referons pas ici ces combi-
rosse en ivoire. najsons • nous semblent tout à fait inutiles, parce qu'il serait réellement

France, xiv" siècle. 1

(Collection spitzer.) puéril d'essayer d'en tirer des règles absolues pour l'avenir. Observons

toutefois que bon nombre d'objets auxquels on attribuait une valeur très

considérable sont restés à des prix relativement modestes; qu'aucun objet n'a atteint le chiffre

de 100,000 francs, prix assez commun dans les ventes de tableaux. Citons comme exemple le

magnifique tableau en émail peint par Léonard Limosin, le Quos ego, qui n'a pas dépassé

64,000 francs, alors qu'en réalité cette pièce aurait dû presque doubler ce chiffre, et les beaux

marbres des Lombardi adjugés à 5o,ooo francs et que Spitzer avait payés deux fois autant. Si

nous ne citons pas les prix de quelques objets de premier ordre acquis par nos Musées français

à des prix relativement très doux, c'est qu'en réalité ces prix ne peuvent en aucune façon être

présentés comme des exemples : en présence de nos Musées, les amateurs et la plupart des
Tome LV. 7
 
Annotationen