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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0214

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164

L'ART.

tragique de Charles VIII, du procès en dissolution de
mariage intenté par Louis XII à la malheureuse Jeanne de
Valois, de la brillante réception faite par François Ier à
Charles-Quint, du supplice infligé à La Renaudie, Cas-
telnau et leurs compagnons, après la découverte de la
conspiration qui avait pour but d'enlever le jeune Fran-
çois II. Les destructions opérées d'abord par Gaston
d'Orléans au xvne siècle, puis par Roger Ducos sous Napo-
léon Ier, n'ont laissé, il est vrai, du magnifique ensemble
d'autrefois que des parties isolées, la plupart en assez '
mauvais état, mais on peut encore juger combien l'opi-
nion s'est longtemps trompée au sujet des artistes employés
dans cette belle résidence. » M. Léon Palustre n'a pas de

peine à prouver son dire, car en 1496, quand Charles VIII
fit venir des artistes d'Italie — et fort peu dans la liste qui en
a été conservée étaient des artistes dans le véritable sens
du mot — les plus grosses constructions du château étaient
terminées. Ce sont donc bien des Français qui ont rema-
nié et reconstruit une résidence qu'ont si souvent habitée
les derniers Valois. Mais, à dire vrai, Amboise a été dans1
la suite excessivement mutilé et quel que soit le talent dont
ont fait preuve ceux qui ont été chargés de la restaura-
tion, il faut bien avouer que c'est surtout par les souve-
nirs historiques que vaut cet édifice; aussi, M. Palustre
a-t-il été contraint de faire dans son excellente notice une
très grande place à l'histoire proprement dite ; je ne m'en

Angers. — Hôpital Saint-Jean. Musée d'Antiquités.
(La France artistique et monumentale.)

plains pas, mais d'aucuns auraient préféré peut-être voir
le savant archéologue aux prises avec un monument qui
lui eût permis de mettre plus en évidence ses grandes qua-
lités.

Une figure domine toute l'histoire d'Angers, dont
M. Henry Jouin a eu à décrire les monuments : c'est celle
du bon roi René, ce prince un peu falot, artiste au fond,
mais que la nature avait gratifié d'un masque d'épicier.
M. Henry Jouin a écrit d'une plume très alerte l'histoire
du château d'Angers, masse imposante et d'aspect un peu
triste, histoire à laquelle se trouvent mêlés et le surin-
tendant Fouquet et le mousquetaire d'Artagnan ; puis il
dit un mot de cet hôpital Saint-Jean, dont la grande salle,
d'un aspect charmant, s'est prêtée à souhait pour l'installa-
tion d'un Musée d'Antiquités d'un intérêttrès réel. L'Hôtel
Pincé, exquise création de la Renaissance, restaurée à

souhait par M. Magne, le retient plus longtemps. Ce Jean
de L'Espine, auquel on attribue la construction de ce logis
vers i53o, était un architecte de premier ordre et son
oeuvre était digne de tout point d'une restauration atten-
tive : on en a fait un Musée et on a bien fait : c'est ainsi
que la ville d'Angers compte maintenant trois Musées qui
chacun ont leur intérêt particulier. Le dernier est installé
aussi dans un ancien hôtel, le logis Barrault, qui a eu ses
jours de splendeur, mais trop mutilé pour qu'on en tente-
la restauration.

M. Ed. Corroyer, nous présente une monographie du
Mont Saint-Michel, qu'il a étudié à fond pendant les
longues années qu'il en a été l'architecte. Ce qu'il nous
donne aujourd'hui est en quelque sorte un résumé des tra-
vaux qu'il a déjà publiés autrefois, mais c'est un résumé
très clair, très substantiel et contenant en somme tout ce
 
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