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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0213

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long, un groupe avec lequel il faut compter; on peut con-
trôler les résultats de leurs travaux, les montrer, les étu-
dier, et si l'expression, style de l'école de Fontainebleau,
est, comme beaucoup de termes trop absolus, assez fausse,
elle n'en rend pas moins compte, dans une certaine
mesure, d'un état qui a existé réellement... Ajoutez à cela
la proximité de Paris, cause des fréquents séjours que les
Valois y ont fait, la grande place que tientj.Fontainebleau
dans la biographie tant soit peu légendaire du roi Fran-
çois Ier, moins artiste peut-être que fastueux, et vous

aurez les principaux motifs de la popularité sans pareille
de cette demeure royale. Et pourtant telle construction
élevée à la même époque sur les bords de la Loire incarne
bien mieux l'art français du règne du vainqueur de Mari-
gnan. Versailles représente Louis XIV tout entier; un
juge impartial ne retrouverait pas toute l'époque des
Valois à Fontainebleau. Mais ce sont là de menues erreurs
historiques qu'aucun livre ne saurait déraciner.

M. de Lostalot a consacré une courte, mais substan-
tielle notice à l'ancien Hôtel de Salm, aujourd'hui palais

Fontainebleau. — Grande Galerie dite de François I"
(La France artistique et monumentale.)

de la Légion d'honneur. A vrai dire, l'Hôtel de Salm, à
peu près détruit en 1871, ne peut guère être considéré que
comme une restitution faite avec un soin méticuleux par
l'architecte M. Mortier. Grâce à lui, l'œuvre, construite par
Rousseau à la fin du siècle dernier, a été conservée dans
ses lignes principales et tel qu'il est aujourd'hui l'Hôtel
de Salm n'est pas très différent de ce qu'il était quand yint
l'habiter son premier possesseur, Frédéric de Salm-
Kyrburg, époux d'une Hohenzollern, et l'un des plus
sales principicules allemands qui ait jamais existé, ce qui
n'est pas peu dire. C'est du moins ce qui résulte du por-
trait qu'en ont tracé Mme Du Deffant, le comte de Ségur
et le comte de Tilly. Voleur et tricheur, fort entiché de sa

noblesse, autant pour le moins que le fameux baron alle-
mand dont Voltaire fait un si joli portrait dans Candide,
cela ne l'empêcha pas de solliciter le grade de comman-
dant de la garde nationale. Tant de dévouement aux nou-
veaux principes ne servit qu'à attirer l'attention sur lui et
à le rendre suspect; il fut guillotiné en 1794.

Le château d'Amboise nous ramène à des époques un
peu plus reculées : depuis les Gaulois, en effet, le site où
il est assis a toujours été occupé par une construction :
« Gaulois, Romains, seigneurs féodaux, rois de France,
se sont succédé sur ce vaste plateau triangulaire, et si les
érudits seulement connaissent les longues luttes du
Moyen-Age, tout le monde a entendu parler de la mort
 
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