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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 2,2.1900

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No. 21 (Juin 1900)
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Chronique
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https://doi.org/10.11588/diglit.34204#0143

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JUIN

IQOO


Tz/fsTix, rF7iMo^777^7??, le Vieil Arlu'ii, la CrT7'i'nfirf^
low^éTi, la rg7'7*77, ce torse si puissant et couché
sur le sol dont il semble faire partie encore et en
Être en même temps la palpitation et la vie, et ces
études de main, et cent autres enfin qu'il faudrait
décrire patiemment et avec soin.
Dans la grande salle du fond sont réunies
quelques-unes des oeuvres les plus connues de
M. Rodin, et d'abord le AfmyMn r?i; l'/ioiiinii? 77:7 77774
crmé (1894) et l'Ag-<? if'Aii'niii (1863), en plâtre, le
bronze se trouvant sous la coupole de l'exposition
centenale où chacun a pu admirer sa grâce fris-
sonnante et légère ; lâ aussi, se trouve le groupe
énorme des Cn/it7'.s, le Virfci*
la Poi-fn iln l'Eii/ni*, dont, malheureusement,
M. Rodin dû détacher la plupart des figurines,
leur teinte ne s'harmonisant plus avec la blancheur
du plâtre ; la statue (réduction) du g-rbir/irl
la ALii/yi n, la Vu^ün, la statue de R17I4777;, dont les
yeux orgueilleux dominent à l'entrée la foule des
groupes disséminés autour d'elle ; le étui'iiG/niii!-
Rn/fis?!?, etc.
Enfin, on voit ici ou là la collection presque
entière des bustes de Rodin, bustes d'hommes, de
femmes, de personnages illustres, d'obscurs
modèles, qui tous portent si haut l'empreinte d'un
maître de premier ordre. Et à mesure qu'il les
évoque, on salue les visages désormais éternisés de
Victor Hugo, de Dalou, de Jean-Paul Laurens,
d'Octave Mirbeau, d'Antonin Proust, de Puvis de
Chavannes, de Mme Russell et de Falguière.

^ L'OCCASION de l'inauguration des Palais des
Champs-Elysées, MM. E. Molinier et Roger
/ % Marx, sous la direction desquels l'énorme
travail du groupement des œuvres d'art aux
Expositions décennale et rétrospective, admiré de
tous les visiteurs, s'est accompli avec une activité
prodigieuse, ont été promus au grade d'officier de
la Légion d'honneur.
Leurs collaborateurs MM. Marcou, Giudicelli et
Berr de Turique ont été nommés chevalier.

^ u MusÉE DU LUXEMBOURG, exposition
/\ d'œuvres d'un artiste français très estimé
V \ en Angleterre, à peu près ignoré en France,
Alphonse Legros. Agé aujourd'hui de
% ans, Alphonse Legros avait débuté avec un
certain éclat aux Salons de 1839 et de 1861 ; mais
la peinture ne le nourrissant pas, il s'en alla tenter
la fortune à Londres, où Dante-Gabriel Rossetti,
Watts et Poynter s'intéressèrent à lui et le firent
nommer professeur de gravure au South Kensington
Muséum, puis, en 1876, professeur d'art au Collège
de l'Université, à 1.000 livres sterling d'appoin-
tements. L'enseignement ne lui laissant plus le
temps de peindre, Legros en employa les loisirs au
dessin à la pointe d'or et d'argent, ancien procédé
oublié ; ses portraits de Darwin, de Watts et de
Constantin Meunier, faits par ce procédé subtil et
exposés au Luxembourg, sont merveilleux d'expres-
sion. Il en est de même de ses eaux-fortes.

-E- A VENTE DES 889 TOILES laissées par M"'" Rosa
Bonheur a réuni à la galerie Georges Petit
Jt_^ tous les marchands d'Europe et des Etats-
Unis, ou leurs représentants. L'Amérique, où
les prix de la peinture française continuent à s'éle-
ver, était particulièrement bien représentée.

Cette immense quantité de toiles entassée par la
vieille artiste qui, dans la retraite où elle vivait
depuis de longues années, s'était éprise successi-
vement des chevaux, des chiens, des cerfs et biches
et des grands fauves, s'est vendue à des prix fort
élevés. La première séance a produit à elle seule
363.000 francs. Les lions, les tigres et les pan-
thères se sont vendus la plupart dans les 7 à
11.000 francs. Les chiens ont également réalisés de
beaux prix -. telle simple de tête de griffon a passé
7.000 francs.
De même les cerfs et les biches, qu'on a payés
6 à 7.000 francs.
Les chevaux ont eu moins de succès ; à l'excep-
tion d'un difpn! Mitnr Juin 7171 ^7*77 adjugé
8.000 francs, ils n'ont pas dépassé les 2.000 francs.
Les montons, que M*"e Rosa Bonheur avait un
peu délaissés dans ses dernières années, n'étaient
représentés que par de petites toiles, qui ont trouvé
amateurs aux jolis prix de 3.000 à 3.300 francs.
Les honneurs de la vente ont été pour l'AffT'liig'i?
wio^7'7777 7x, 33,600 francs ; le Ce?/ TUoüfiHi?
/lUXUI'A DT777G 2I.3OO francs ; les C777'/is t'?7 /07'i7? Zi7
7ii77?i/i, 20.200 francs ; Rmi/ls i/;77M 7171 /ii?:i7ai^77,
17.300 francs.

yy RUXELLEs. — Exposition officielle, quelque peu
froide, celle de la Société des Beaux-Arts,
â # quoique les noms inscrits au catalogue at-
testent la bonne volonté des organisateurs à
accueillir, sinon les très nouveaux venus et leurs
jeunes hardiesses, ceux au moins qui furent des
révolutionnaires et dont le succès, aujourd'hui in-
discuté, ne se déshonore pas de concessions. Tels,
en Belgique, Eugène Smits, Courtens, Alfred
Verhaeren, Claus, Frédéric, et l'admirable Cons-
tantin Meunier. Malheureusement, (à part ce der-
nier) ceux-là qui auraient dû vivifier l'atmos-
phère un peu somnolente du salon ne semblent
pas avoir trouvé dans leur atelier d'œuvres égales
à celles qu'ils montraient en de récentes exposi-
tions. Mauvaise chance qui. certes, ne peut être
imputée au comité des Beaux-Arts. Aucune note
nouvelle dans le groupe des aquarellistes, Uytters-
chaut, Lanneau, Stacquet, Binjé; mais un paysage
de R. Wytsman, rftriix 1717711IM, d'un très joli
sentiment champêtre, et des dessins de Mertens,
études très poussées de paysages et de draperies,
dont la beauté précise fait songer aux vieux maîtres
allemands. Outre Meunier, qui expose une médita-
tive statuette : le la sculpture est re-
présentée par Rousseau, avec ses deux bustes
d'enfants, Dillens et Vinçotte avec leurs aimables
figurines ; les banalités pompeuses de M. de La-
laing attirent le public bien pensant, et les amateurs
de ce qu'on est convenu d'appeler le 71 grand art
flamand r vont vers un bas-relief de Jef Lambeaux,
?77 étérfriT.fic?!, morceau lourd et matériel dont une
certaine puissance ne fait pas excuser la vulgarité.
Les œuvres des portraitistes américains, écossais
et anglais déçoivent; tous semblent subir l'ascen-
dant de Whistler, et le subir d'une manière tout
extérieure ; ce n'est pas cette influence profonde du
« maître 2- qui, jadis, créait les fortes traditions ;
c'est plutôt une obsession : Wistler, comme Wa-
gner, est un admirable isolé, mais leur action est
pernicieuse sur ceux qui veulent marcher dans leur
voie sans avoir leur puissance. Guthrie et Lavery
enfument et embrument leurs personnages, que ne
sauve plus toujours l'aristocratie du geste ; les
portraits de Sargent paraissent banals. Le Pi-q/fl

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