Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 2,2.1900

DOI Heft:
No. 21 (Juin 1900)
DOI Artikel:
Chronique
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.34204#0144

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
L'ART DÉCORATIF <3^^-

^ /<?77/ 77z<z <?77 7'o$g, d'Alexander, et ht ÆM<7/'7z/7<? de
Sauter séduisent davantage, le premier par sa ligne
charmante, ie second, par te charme un peu mièvre
du sentiment. Ce sont encore des intérieurs de
Walter Gay, des animaux de Pirie, des paysages
de Stevenson et Grosvenor Thomas.
Mais ce sont deux peintres français qui conden-
sent tout l'intérêt du salon : Gustave Moreau et
Faustin Latour.
Du vivant de Moreau, une admiration peut-être
trop confiante avait grandi autour de ces tableaux
dont seuls, de rares élus avaient pu raconter les
merveilles. Le peintre mort, son œuvre en&n mon-
trée comme si l'on ouvrait les portes d'un temple
mystérieux, c'est pour beaucoup au lieu de l'en-
thousiasme attendu, la tristesse d'un vain effort
vers un idéal à la fois vague et très ambitieux.
Dans le silence, cet art a déjà vieilli... Ces joaille-
ries méticuleuses parant les héros les plus somp-
tueux des fables paraissent puériles, les attitudes
si voulues que l'on serait tenté d'oublier les très
belles qualités du dessin. Une petite toile, <c Irène
secourant saint Sébastien * retient plus que le reste
de l'envoi. Au contraire, chez Fantin Latour,
l'impression d'un art plein de force et de sincérité
à travers les œuvres les plus dissemblables impose
le respect avec l'admiration. Le sentiment calme et
concentré de ? l'Etude un Fantin sombre de la
manière ancienne, en fait peut-être l'œuvre la plus
impressionnante, la plus simple et la plus belle de
ce salon. A côté, de dates plus récentes, c Sieg-
fried et les filles du Rhin « Vénus et les amours H,
les « Femmes dans un parc a d'autres encore, se
meuvent en de délicieuses fluidités vertes et roses.
Il faut signaler, pour finir, le « Noël de Bre-
tagne de Gaston Latouche, composition que rend
particulièrement intéressante un éclairage très spé-
cial sur une scène d'une champêtre mysticité.
D.

-g- A CHAMBRE SYNDICALE de la tenture et de la
décoration a eu l'heureuse idée d'ouvrir pé-
_g_y riodiquement des concours de dessins em-
ployables dans les industries qu'elle repré-
sente, particulièrement dans celle du papier peint.
C'est une excellente initiative. Les fabricants dé-
couvriront par ce moyen facile les jeunes artistes
capables de leur créer des modèles d'une valeur
artistique supérieure à celle des modèles actuels ;
eteesartistes, de leur côté, trouveront un emploi
courant de leurs taients. D'autre part — et c'est
peut-être ce dont il faut le plus se féliciter — les
fabricants une fois entrés dans la voie de produc-
tions artistiques qu'ils ne se proposent peut-être
aujourd'hui que comme exception, s'habitueront
vite à faire de cette exception la règle.
Bien que le réglement des deux premiers concours
simultanés de la chambre syndicale de la tenture
et de la décoration, l'un pour une frise, l'autre
pour un papier peint, laissât à désirer — temps
insuffisant laissé aux concurrents, etc. — les résul-
tats ont été satisfaisants. Un papier peint et sa
frise de M. Bruno Muller, notamment, font entre-
voir chez leur auteur des idées neuves et l'aptitude
à les mettre en œuvre dans le but décoratif. La
frise a obtenu le premier prix; par une anomalie
du règlement des concours, le papier ne pouvait
y prétendre de même. Pour celui-ci, c'est à
M. J. Bille, auteur d'un papier peint bien composé
et intéressant qu'est échu le premier prix.
La Chambre syndicale a proposé d'ouvrir le con-
cours suivant prochainement. J.

XPOStTIONS OUVERTES OU PROCHAINES, à Paris,
en province et à l'étranger.
Œ?7t'7*<?.s Je à l'Ecole des Beaux-
Arts. — Œzzc/'zzx z7<? ffozf/'/z, au pavillon Ro-
din, place de l'Alma. — Grcoz/z'zts, <f<?xx777x <?7 77i<?-
<7<iz'77M <7'A7^7/o/z.s'<? au musée du Luxem-
bourg. — 77/71077 <7<7xF<?77ZM<7.S^<?z'7Zf7'<7.S o7s07/7^7<!Z37'X,
du i*"' au 28 septembre, à l'Orangerie des Tuile-
ries (Envoi des notices à Mme Attendu, secrétaire,
iyg, boulevard Pereire, avant le V août).
ôcr/xfo /fex A7773X <7<ts A7*7s à Dijon, jusqu'au
ig juillet. — g'ooi'o'fo o:7'77x73'yz3o <7<? fVmfo/'xo jusqu'au
i«r juillet. — Exposition internationale de 7V<?z3:77y-
xn/'-^o/no jusqu'au C octobre.
Exposition ries A/zr/^/z/z^x Gz'Mox «7 Cor^o/'n-
f/c/zx à Liège jusqu'au 22 juillet. —- Jhzfozz <fo 7c
.Sor^xs/'o/z, à Berlin. — Eclo/i <7^ 7c ô'oooxxz'o/z, à
Munich.

Un groupe de lettrés, de professeurs, de hauts
fonctionnaires des institutions artistiques, d'impri-
meurs etc, organise l'ÆazposiI/oz: suédoise de l'z'n-
dHs/i'Ie des /Awe.s à Golfieni&onzg en sous ta
présidence de M. le baron G. Lagerbring, gouverneur
de la province de Gothembourg. Cette exposition, qui
coïncide avec le goo" anniversaire de Gutenberg et
avec la réunion annuelle de la Société générale des
Imprimeurs suédois, dans la même ville, aura lieu
du ig juillet au D" septembre. Le comité d'organi-
sation, auquel on doit s'adresser pour toutes
demandes et renseignements, invite tous ceux
qui s'occupent de la fabrication et de l'ornementa-
tion des livres et les bibliophiles, suédois et étran-
gers,à collaborer à l'exposition par des envois d'ob-
jets. L'exposition comprendra :
1. Imprimés depuis les temps les plus anciens
jusqu'ànosjours.
2. Reliures.
g. Dessins, art graphique, et fabrication des
clichés.

Y OUEN. —- La rue Saint-Roman, un des plus
beaux vestiges du moyen-âge en France, est
menacée de voir disparaitre sa physionomie
par l'adoption de nouveaux plans d'aligne-
ment et la démolition de plusieurs des vieilles
maisons à pignons et encorbellements si pittores-
ques dont la rue se compose. Tout le monde con-
naît cet ensemble admirable, reproduit mille fois
par les publications d'art françaises et étrangères,
et dont les dessinateurs de tous pays, de passage
en France, ne manquent jamais d'emporter des
croquis. Les artistes et les écrivains protestent en
masse contre les projets de destruction du Conseil
municipal. Nous joignons notre voix à la leur.

-g* Es MORTS. — Le dessinateur Rœdel, mort le
mois dernier après une maladie de plusieurs
] ^ mois, n'avait ni l'envergure de Forain, ni la
spirituelle élégance de Willette, ni le senti-
ment de Steinlen. Il n'en était pas moins un artiste
estimable, dont certains dessins d'actualités comp-
tent parmi les bons du genre, Il avait pour spécia-
lité l'organisation des cortèges par lesquels Mont-
martre se manifeste périodiquement à Paris et au
monde. Celui de la Vznz/z^ Tz/zrzzgi?/?, resté fameux,
fut en grande partie son œuvre.


128
 
Annotationen