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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,1.1901/​1902

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No.38 (Novembre 1901)
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Chronique
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https://doi.org/10.11588/diglit.34268#0103

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NOVEMBRE I90i

cP.-S. — H est une autre conclusion à tirer:
c'est qu'il faudrait que nos industriel d'art, nos
artisans ne dédaignent pas trop ia production
d'objets, non pas «billig und schteeht", mais bon
marché et bien construits; les débouchés sont
bien plus nombreux. Et, après tout, un peupie
vraiment artiste n'est pas celui chez lequel l'objet
d'art vaut 10,000 francs, mais celui chez lequel,
lorsqu'on achète un objet de deux sols, on achète
sans s'en douter une œuvre d'art, x
L. B.

1 ous CE TITRE : Les ^7*/s fmyrr, M. Karl
Boës, directeur de /a organise, dans
le hall annexé au bureau de cette revue, 3i,
rue Bonaparte, une série d'expositions d'art déco-
ratif sur un plan tout à fait nouveau.
Au lieu dé réunir un certain nombre d'objets
disparates, chaque exposition, qui se renouvellera
tous les mois, sera consacrée à une branche dis-
tincte de l'art décoratif.
M. Charles Saunier, parlant de la tentative
avortée du musée Galliëra, écrivait à ce sujet dans
le numéro de /a AVww du i5 septembre :
« Nous pensons que l'intérêt n'est pas dans des
expositions générales d'objets sans rapport entre
eux r/ /S/arYA' mais bien au contraire
qu'un succès certain et qu'un enseignement pro-
fitable sortiraient d'une série d'expositions spé-
ciales qui réuniraient : l'une l'effort d'art des
orfèvres, la suivante les recherches des brodeurs.
Suivraient: le bijou, le cuir, le meuble, etc. Tout
cela, bien entendu, mis à son rang de combat dans
la grande bataille du confort moderne. C'est-à-dire
que les couverts voisineraient sur une table
soigneusement ordonnée avec des porcelaines,
des cristaux, voire des fleurs.
«Non seulement de telles expositions permet-
traient aux amateurs de se rendre compte des
tendances générales d'une branche d'art déter-
minée, mais elles les aideraient à discerner les
immuables lois décoratives qui la régissent et par
suite le caractère ornemental qui lui convient le
mieux.
n Le résultat serait-il aussi profitable que nous
l'espérons ? Nous n'osons l'affirmer. Mais il nous
semble que, s'il y a quelque chose d'utile à tenter,
ce devra être dans le sens que nous indiquons.
<1 Nous commencerons par l'orfèvrerie. Nous con-
tinuerons par la broderie, le bijou, le meuble, le
cuir, etc...
« Pourquoi en premier l'orfèvrerie ?
<1 Les raisons sont multiples : c'est d'abord un des
coins d'art décoratif où l'on a fait récemment le
plus d'œuvres à la fois logiques, intéressantes et
neuves ; c'est encore une des branches de l'acti-
vité artistique qui répond le plus à des besoins
continus, impérieux, puisque les productions des

orfèvres: cafetières, cuillers, fourchettes, plateaux,
sont d'un emploi journalier et qu'elles font partie
duluxeindispensable-à toute personne soucieuse
de son intérieur ; enfin, les créations des Brateau,
des Baffier, des Boucher, etc., ne sont pas encore
aussi connues qu'on le souhaiterait.
« On sait que l'acheteur, en général, aime en
avoir pour son argent. Il a des appréhensions
devant un bois sculpté, il n'en a pas devant une
pièce qui porte la marque des contrôleurs de la
Monnaie. «Ça vaudra toujours son prix a, pense-
t-il. Apprenons-lui donc à aimer l'art à travers les
métaux précieux. "
La première exposition sera inaugurée le 1" no-
vembre et, comme il est dit plus haut, sera con-
sacrée à l'orfèvrerie.
Des ouvriers travailleront sous les yeux des
visiteurs. — R.

EiMS N'EST PAS SEULEMENT remarquable par
ses vins de Champagne, ses pains d'épices
i X et ses biscuits, il l'est aussi par ses expo-
sitions bisannuelles des Beaux-Arts, sous les
auspices de la .Sar/rfr rfos rfas ffewis;
il sait, en un mot, s'immortaliser à propos. Il
convient de suite d'en louer le président de la
Société précitée, M. Alexandre Henrion, qui, grâce
à son éclectisme, nous permet déjuger des talents
et des tentatives dans chaque genre.
Il y aurait certainement beaucoup à dire, si
l'espace ne m'était mesuré, de cette exposition où
il y a certainement quantité de bonnes choses qui
font le plus grand honneur à cette décentralisation
artistique. Fait à noter : une large place a été
faite à l'estampe et ses. diverses branches. Il y a
eu en cela, on n'en saurait douter, l'influence du
président de la Société, qui est un fervent et pro-
voqua, il y a quelques années, à Reims même,
une magnifique exposition d'affiches illustrées,
dont tous les amateurs aiment encore à se sou-
venir.
Il faut citer parmi les exposants : M. F. Le-
quesne, avec ses trois délicieuses femmes allé-
goriques de La /WwpMr; M. Emilio
Vasarri, avec son rf'HWOKr, qui s'est
heureusement inspiré des motifs et des frais
coloris qu'affectionnaient Bouché et Watteau, et
enfin René Lalique, un Champenois, puisqu'il est
né à Ay-en-Champagne, avec sa vitrine de bijoux
tentateurs. — A. B.

n y CiiAPLAiN vient de terminer une plaquette
! y ! qui sera offerte par ses collègues de
* l'Institut à M. Ber.helot, à l'occasion de
ses noces d'or scientifiques.

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