Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,1.1901/​1902

DOI Heft:
No.39 (Décembre 1901)
DOI Artikel:
Gerdeil, O.: Croquis d'intérieur
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.34268#0134

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
L'ART DÉCORATIF

des auteurs des croquis d'intérieurs représentés
par ies gravures de cet article. Ces croquis, que
MM. Chartes Piumet et Tony Setmersheim ont
bien voulu nous autoriser à publier, ne sont
que des avant-projets, dont plusieurs n'ont pas
eu de suites et les autres n'ont été exécutés
qu'avec des modifications plus ou moins impor-
tantes. Ils ne montrent les compositions que
sommairement. Mais ils font du moins voir que
les auteurs ont su éviter les deux écueils dans
lesquels beaucoup d'autres sont tombés, et par
quelles voies.
Malgré quelques superfluités qui trahissent
de loin en loin les embarras d'une tâche diffi-
cile, les meubles de MM. Charles Plumet et
Tony Selmersheim ont généralement un beau

caractère de sincérité. Les formes d'ensemble
y restent presque toujours les plus naturelles,
celles qui se présentent naturellement à l'esprit
et qui, conduisant le plus directement au but,
ont été adoptées par les constructeurs de tous
les temps et de tous les pays. Pour cette raison
même, ces compositions conservent, dans leur
nouveauté, un certain rapport avec les tradi-
tions suffisant, pour que les esprits même les
plus routiniers ne soient pas trop dérangés de
leurs habitudes. Qualité terre à terre si l'on
veut, mais beaucoup plus propre à servir le
progrès pratiquement que les prétentions d'au-
tres à la transcendance.
L'agrément de ces meubles résulte surtout
de l'élégance des profils et du modelé des pièces
de la charpente.
Ce modelé est très
étudié, très habile.
Le spectateur qui
ne perçoit que le
résultat, sans se
rendre compte des
moyens, en appré-
cie difficilement le
mérite; il est d'au-
tant plus nécessaire
de le faire ressor-
tir. H faut se pé-
nétrer de ceci, que
lorsqu'on s'extasie
sur un meuble
parce qu'on y voit
un cep de vigne
sculpté, avec ses
feuilles et ses grap-
pes, on tombe tout
simplement dans
un piège grossier.
Le premier venu
peut, après dix-huit
mois d'apprentis-
sage, déposer ce
cep de vigne quel-
conque sur un tra-
vail de menuiserie
non moins quel-
conque. Le petit
morceau de sculp-
ture n'est pas autre
chose, neuf fois
sur dix, qu'une
diversion dans le
but de masquer le
 
Annotationen