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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,1.1901/​1902

DOI Heft:
No.41 (Février 1902)
DOI Artikel:
Jacques, G. M.: La décoration murale: des appartements
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https://doi.org/10.11588/diglit.34268#0247

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FEVRIER 1902

Sans contredit à ia partie supérieure des
murs. C'est là qu'elle peut s'étendre libre-
ment, sans interruption par les meubles ou
les accessoires décoratifs, appliques, cadres, etc.
C'est aussi là qu'il est le plus facile de la lier
à l'ordonnance architecturale de l'appartement,
la corniche fournissant une ligne d'attache à
la décoration. Le balancement des masses de
la partie inférieure de ia pièce — meubles,
lambris, etc. — qui, autrement, manque-
raient de contrepoids au sommet, par la

masse colorée de la frise est une autre raison.
Enfin, et peut-être surtout, la beauté de la
décoration, placée au haut des murs, ressort
par son isolement. Elle devient le centre de
convergence de l'attention, qui monte vers
elle; le songe dans lequel elle nous berce
peut s'abstraire des matérialités dont elle est
séparée et suit son cours sans trouble. La
nuisance réciproque de deux moteurs psycho-
logiques d'ordre différent, les meubles, servi-
teurs utiles, et le rêve pictural, est évitée.


LOVATELU
Le sentiment de l'ordre, et avec lui le bien-
être, se répandent en nous. Le sentiment
que l'incurie laissant traîner l'ustensile à une
place incongrue, ou l'insulte des mauvaises
lois aux droits de l'humanité blessent de
la même blessure.
La disposition à laquelle on a conservé
le nom de est donc la meilleure pour
la décoration murale des appartements, en
élargissant le sens du mot. Ce n'est que de-
puis une dizaine d'années qu'on a commencé,
en France, à se rendre compte de ceci. On
a d'abord fait venir d'Angleterre des frises
proprement dites, que l'industrie anglaise du
papier peint produisait depuis longtemps.
Imprimées sur des bandes de papier de 3o à
60 centimètres de largeur, ces frises se ré-
pandirent assez vite pour que des industriels
français se décidassent à en tenter la fabrica-
tion avec des dessins répondant à nos goûts.

RaHetëd.
Le nouvel article se débita bien. Il avait ce
défaut, que ia décoration, enfermée entre
deux lignes droites horizontales, se séparait
sèchement du reste du mur; de plus, la mul-
tiplication des lignes horizontales de la
chambre diminuait la hauteur apparente de
celle-ci. Deux ou trois fabricants, dont
l'initiative a droit à tous les éloges, remé-
dièrent à cet inconvénient en inaugurant la
fabrication du papier e?z on entend par
là des rouleaux de papier uni, de 3 mètres
de longueur, terminés par un motif dont le
dessin, au lieu d'être arrêté cn-dessous pat-
une ligne droite comme dans la frise propre-
ment dite, ne se termine que par ses propres
accidents. Après le collage, les lés justaposés
donnent une frise à dessin descendant, d'une
largeur moyenne de 5o centimètres, s'atta-
chant du haut à la corniche, et s'épandant
librement en bas sur la surface unie. Les lés,

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