L'ART DECORATIF
LA PRINCESSE ET LE PAGE
réalisme sufAt, on le comprend, à constituer
une physionomie de peintre tout à fait
curieuse, d'une orientation d'art assez spéciale.
M. van Welie, en effet, appartient bien
à sa race par son penchant à la rêverie,
par l'attrait qu'il éprouve pour les décors
mystérieux, les eaux tranquilles et les sil-
houettes d'arbres calmes ou de châteaux
silencieux dans les brumes crépusculaires
— des décors où l'on sent tout de suite qu'il
a pu se passer quelque chose d'étrange, des
lieux qui semblent cacher le lourd secret de
drames lointains, et où la vie semble s'étre
ralentie depuis lors, s'engourdir dans une
sorte de torpeur. Et d'autre part, l'artiste se
rattache à la lignée des peintres hollandais
par la patience et le scrupule de son métier,
par l'intimité d'observation que révèle son
œuvre. Mais en même temps on sent très
vivement chez lui l'homme qui est bien de
son temps et qui ne s'est enfermé ni dans
sa ville ni dans son pays. C'est un esprit
véritablement moderne, ouvert à toutes les
manifestations de la pensée contemporaine,
avant voyagé à peu près dans toute l'Europe
et ayant goûté, par suite, le charme des
climats divers, les harmonies presque contra-
dictoires de la nature, se laissant inAuencer
par les soufAes qui s'entrecroisent, venus de
tous les coins du monde.
On s'en aperçoit très nettement en
constatant comment il emprunte ses sujets
A. VAN WELIE
EXTASE
24
LA PRINCESSE ET LE PAGE
réalisme sufAt, on le comprend, à constituer
une physionomie de peintre tout à fait
curieuse, d'une orientation d'art assez spéciale.
M. van Welie, en effet, appartient bien
à sa race par son penchant à la rêverie,
par l'attrait qu'il éprouve pour les décors
mystérieux, les eaux tranquilles et les sil-
houettes d'arbres calmes ou de châteaux
silencieux dans les brumes crépusculaires
— des décors où l'on sent tout de suite qu'il
a pu se passer quelque chose d'étrange, des
lieux qui semblent cacher le lourd secret de
drames lointains, et où la vie semble s'étre
ralentie depuis lors, s'engourdir dans une
sorte de torpeur. Et d'autre part, l'artiste se
rattache à la lignée des peintres hollandais
par la patience et le scrupule de son métier,
par l'intimité d'observation que révèle son
œuvre. Mais en même temps on sent très
vivement chez lui l'homme qui est bien de
son temps et qui ne s'est enfermé ni dans
sa ville ni dans son pays. C'est un esprit
véritablement moderne, ouvert à toutes les
manifestations de la pensée contemporaine,
avant voyagé à peu près dans toute l'Europe
et ayant goûté, par suite, le charme des
climats divers, les harmonies presque contra-
dictoires de la nature, se laissant inAuencer
par les soufAes qui s'entrecroisent, venus de
tous les coins du monde.
On s'en aperçoit très nettement en
constatant comment il emprunte ses sujets
A. VAN WELIE
EXTASE
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