f
G. SERRURIER CARTEL
Cela dit, examinons quelques compositions
récentes, choisies parmi les plus originales.
D'abord celles de M. Maurice Dufrêne.
L'Arf Décorufi/ a reproduit précédemment
(dans les n°s 35 et 3g) deux pendules de cet
artiste. Dans la première, pendule de
salon en bronze argenté, surmontée d'un
groupe du sculpteur Voulût, M. Dufrêne
avait fait appel à toutes ses ressources dé-
coratives ; je préférerais cependant la seconde,
une pendule en bois d'ordre beaucoup plus
modeste, où la sobriété des formes et de la
décoration atteint à la plus haute élé-
gance. On n'y pourrait reprendre que l'obscu-
rité du cadran : à force de recherche dans
les matériaux et le tracé des chiffres, l'heure
était à peu près illisible. M. Dufrêne a été
moins heureux dans l'un des deux cartels
représentés ici. La silhouette allongée en
deux pointes est peu en rapport avec l'objet
et n'a rien d'agréable. Celle de l'autre est,
au contraire, d'une heureuse originalité;
elle deviendrait excellente si les courbes du
dessus et des deux côtés s'infléchissaient
plus longuement et si le cadran était un
peu plus grand. Mais !a décoration manque
un peu de décision dans la partie supérieure,
et la lisibilité reste insuffisante, toujours
pour trop de recherche dans les matériaux.
Le cartel de M. Serrurier (abstraction
faite du mécanisme à contrepoids) répond
aux exigences de la logique. Mais que cela
semble maigre, et que la silhouette triangu-
laire est dépourvue d'agrément !
La pendule de M. de Feure répond,
pour la forme d'ensemble, à notre définition
du commencement : une caisse. La prodi-
gieuse fertilité d'invention de M. de Feure
ne parvient pas à la rendre intéressante.
Avec son cadran presque microscopique,
cette pendule pourrait aussi bien être une
-jy.AL
DUFRÊNE
CARTEL, BOIS SCULPTÉ
ET MÉTAL REPOUSSÉ n
G. SERRURIER CARTEL
Cela dit, examinons quelques compositions
récentes, choisies parmi les plus originales.
D'abord celles de M. Maurice Dufrêne.
L'Arf Décorufi/ a reproduit précédemment
(dans les n°s 35 et 3g) deux pendules de cet
artiste. Dans la première, pendule de
salon en bronze argenté, surmontée d'un
groupe du sculpteur Voulût, M. Dufrêne
avait fait appel à toutes ses ressources dé-
coratives ; je préférerais cependant la seconde,
une pendule en bois d'ordre beaucoup plus
modeste, où la sobriété des formes et de la
décoration atteint à la plus haute élé-
gance. On n'y pourrait reprendre que l'obscu-
rité du cadran : à force de recherche dans
les matériaux et le tracé des chiffres, l'heure
était à peu près illisible. M. Dufrêne a été
moins heureux dans l'un des deux cartels
représentés ici. La silhouette allongée en
deux pointes est peu en rapport avec l'objet
et n'a rien d'agréable. Celle de l'autre est,
au contraire, d'une heureuse originalité;
elle deviendrait excellente si les courbes du
dessus et des deux côtés s'infléchissaient
plus longuement et si le cadran était un
peu plus grand. Mais !a décoration manque
un peu de décision dans la partie supérieure,
et la lisibilité reste insuffisante, toujours
pour trop de recherche dans les matériaux.
Le cartel de M. Serrurier (abstraction
faite du mécanisme à contrepoids) répond
aux exigences de la logique. Mais que cela
semble maigre, et que la silhouette triangu-
laire est dépourvue d'agrément !
La pendule de M. de Feure répond,
pour la forme d'ensemble, à notre définition
du commencement : une caisse. La prodi-
gieuse fertilité d'invention de M. de Feure
ne parvient pas à la rendre intéressante.
Avec son cadran presque microscopique,
cette pendule pourrait aussi bien être une
-jy.AL
DUFRÊNE
CARTEL, BOIS SCULPTÉ
ET MÉTAL REPOUSSÉ n