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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,2.1902

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No. 45 (Juin 1902)
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Frantz, Henri: La peinture aux Salons de 1902, Société des Artistes Français
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https://doi.org/10.11588/diglit.34269#0119

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JUIN 1902


EM. CLAUS VERGER EN FLANDRE

pencher en sa faveur la balance de l'opinion.
Néanmoins, si l'on veut prendre la peine de
parcourir avec quelque soin les nombreuses
salles du Salon des Artistes français, on
trouvera certaines toiles de premier ordre,
et l'on reviendra ajors de ce jugement d'une
sévérité exagérée. Car la vieille Société
a, elle aussi, sa jeune génération d'ar-
tistes de talent, moins compacte sans
aucun doute qu'à la Société Nationale, mais
encore du plus passionnant intérêt, et les
Caro-Delvaille, les Wéry, les Besson, les
Adler, les Dufau, les Delasalle, sont des
noms dont l'école française peut s'enorgueillir
à juste titre.
Après le Salon très médiocre de iqot,
qui fut un entassement sans précédent, il y
a eu cette année de la part des Artistes
français un effort de mieux auquel on ne
saurait s'empêcher de rendre hommage.
Les critiques unanimes dont fut salué le
dernier Salon, firent un devoir au jury
d'accueillir des œuvres moins nombreuses;
d'où l'aspect plus agréable de l'exposition
d'aujourd'hui. Mais plût au ciel qu'il ne se
fût pas arrêté en chemin, car ce n'est ici
qu'un effort assez peu important, en raison
de celui qu'il conviendrait de faire ! Et que
sont ces réformes partielles, ces innovations

timides à côté du renouvellement complet
et définitif, que sans doute on n'osera pas
tenter !
Un jury constitué sur des bases diffé-
rentes, voilà la grande transformation néces-
saire. C'est ce qu'ont fort bien compris
quelques artistes et quelques écrivains qui
se sont mis en tête de fonder un Salon d'au-
tomne où fozzf pznt/g^xezz;* aU/zx zzzz nfe/z'ez*
serait exclu du jury, mettant ainsi un terme
à des abus qui n'ont que trop duré. Si la
Société des Artistes français ne se pénètre
pas de cette vérité, si elle ne l'applique pas,
ne serait-ce que progressivement, elle pro-
noncera elle-même son arrêt de mort. Le
jour en effet où certains vieux maîtres, qui
forment un trait d'union entre ces éléments
si disparates, ne seront plus, et où les
jeunes de talent suivant un exemple déjà
donné (par Bunny, Desvallières, P. A.
Laurens et bien d'autres !i auront émigré à
la Société Nationale, ses jours seront comptés,
et personne ne se souciera plus de voir réunis
tant de travaux d'élèves.
Dès l'abord la remarque que je faisais
plus haut se vérifie, et voici dans leur plate
et prétentieuse médiocrité, ces «tableaux de
Salons), ces œuvres banales et vides qui
visent avant tout à une récompense, et dans

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