L'ART DECORATIF
coucher, en bois de rose et padouck, de
MM. Ch. Plumet et Tony Selmersheim,
d'une belle imagination d'harmonie colorée,
chaude et contenue à la fois, reste dans la
donnée pleine, forte, doucement assouplie,
qui fait les sérieuses qualités des meubles
construits par ces artistes. Les bois y sont
lité se trouvent satisfaites. La base plus
étroite que la partie supérieure, avec les éta-
gères qui s'épanouissent de chaque côté,
nous paraît être un renversement de la con-
ception normale, d'autant plus que ces éta-
gères n'ont pas l'air fortement reliées les
unes aux autres par une même charpente,
mais elles s'échafaudent les unes sur les
autres au moyen de consoles et de colon-
nettes, ce qui leur donne l'aspect fragile
d'un château de cartes.
La même crainte nous saisit en face du
admirablement utilisés pour leurs qualités
propres, les proportions sont très étudiées.
La disposition de l'armoire nous choque
pourtant un peu dans le besoin qu'ont nos
habitudes visuelles de se sentir rassurées sur
le solide équilibre d'un meuble, alors même
que scientifiquement les conditions de stabi-
petit guéridon, élancé sur ses pieds comme
un calice de Heur, très gracieux de lignes,
mais que l'on a peur de renverser au pre-
mier frôlement.
L'intérêt principal de cet ensemble de
chambre à coucher, comme du décor de sa-
lon exposé par M. Tony Selmersheim seui,
avec la collaboration de M. Charles Guérin
pour les petits panneaux peints qui s'enca-
drent dans les moulures de la frise, ce sont
les cheminées de marbre à applications de
bronze, où des procédés anciens sont repris
THÉOD. LAMBERT LITS EN CUIVRE AVEC PUPITRES ET LAMPES ÉLECTRIQUES
I 68
coucher, en bois de rose et padouck, de
MM. Ch. Plumet et Tony Selmersheim,
d'une belle imagination d'harmonie colorée,
chaude et contenue à la fois, reste dans la
donnée pleine, forte, doucement assouplie,
qui fait les sérieuses qualités des meubles
construits par ces artistes. Les bois y sont
lité se trouvent satisfaites. La base plus
étroite que la partie supérieure, avec les éta-
gères qui s'épanouissent de chaque côté,
nous paraît être un renversement de la con-
ception normale, d'autant plus que ces éta-
gères n'ont pas l'air fortement reliées les
unes aux autres par une même charpente,
mais elles s'échafaudent les unes sur les
autres au moyen de consoles et de colon-
nettes, ce qui leur donne l'aspect fragile
d'un château de cartes.
La même crainte nous saisit en face du
admirablement utilisés pour leurs qualités
propres, les proportions sont très étudiées.
La disposition de l'armoire nous choque
pourtant un peu dans le besoin qu'ont nos
habitudes visuelles de se sentir rassurées sur
le solide équilibre d'un meuble, alors même
que scientifiquement les conditions de stabi-
petit guéridon, élancé sur ses pieds comme
un calice de Heur, très gracieux de lignes,
mais que l'on a peur de renverser au pre-
mier frôlement.
L'intérêt principal de cet ensemble de
chambre à coucher, comme du décor de sa-
lon exposé par M. Tony Selmersheim seui,
avec la collaboration de M. Charles Guérin
pour les petits panneaux peints qui s'enca-
drent dans les moulures de la frise, ce sont
les cheminées de marbre à applications de
bronze, où des procédés anciens sont repris
THÉOD. LAMBERT LITS EN CUIVRE AVEC PUPITRES ET LAMPES ÉLECTRIQUES
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