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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,2.1902

DOI Heft:
No. 47 (Août 1902)
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Jacques, G. M.: Les objets d'art aux Salons, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.34269#0241

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AOUT 1902


qu'on voyait au Salon, on a
dessus de buvard de
Blanche Lauzaune-
Le sujet, un «jeté)) de
branche de pin, est
bien choisi; il permet
la hnesse, la discrétion
auxquelles l'habituel
iris ou le pavot ferment
la porte. Il est traité
comme il fallait: d'une
main légère, experte,
sachant remplir le cadre
sans le charger. Le dé-
cor ne cherche pas à
s'imposer: c'est ce qu'il
faut dans ces sortes
d'objets quand on ne
veut pas s'en tenir au
bon article uni de la
rue Mesley — qui n'est
pas le plus vilain de
tous.
Les bijoux sont le
triomphe de l'art déco-
ratif français; ils sont
toujours le grand attrait
de la classe au Salon et
la branche dans laquelle
le rang artistique des
objets exposés est le
plus élevé. Il est vrai
que c'est U que la
tâche est le plus facile
pour le dessinateur
doué d'un brin d'ima-
gination; il n'est lié
par aucune loi supé-
rieure aux lois propres
de la graphique ou de
la plastique, ne doit
compter avec aucun
rapport d'aspect à es-
sence, est libre en un
mot de faire tout ce
qu'ilveut; sa fantaisie
n'a d'autre frein que le
goût. Ceci n'enlève
d'ailleurs rien au mé-
rite de nos artistes bi-
joutiers, surtout quand
on compare leurs mer-
veilles de joliesse à ce
qui vient de leurs confrères d'autres pays.

LUCIEN GAILLARD

reproduit ici un


LUCIEN GAILLARD

J'ai déjà dit quelques mots l'autre jour
de la vitrine de M. Lu-
cien Gaillard; elle vaut
que j'y revienne. Les
objets en corne, peignes
et épingles, y tenaient
U plus grande place,
et c'est merveille de
voir ce qu'un esprit
fertile a fait de cette
matière réputée pas
très précieuse. L'écaille
n'a plus qu'à bien se
tenir; pour peu que
M. Gaillard soit suivi
par d'autres, et il le
sera, les prédilections
de la femme abandon-
neront celle-ci pour se
porter sur la corne en-
richie de si jolis façon
par des moyens que la
fragilité de l'écaille
exclut.
Le meilleur moyen
de suppléer à l'insuf-
fisance des images est
de faire un procès-
verbal descriptif des
objets reproduits; le
voici:
Peigne au haut
d'une des deux pages,
en corne d'Irlande
blonde (la corne d'Ir-
lande est exempte des
taches qui déparent
celle de nos pays). Le
fond du tableau delà
tête est en émail trans-
lucide vert-bouteille,
sur lequel se détache
cnhls d'or le fouillis
de tiges d'ombelles et
les fleurs dont chaque
pétale est un petit bril-
lant.
Peigne au bas de
la même page, en corne
foncée. Les « monnaies
du pape )) qu'on voit
sur le tableau sont
faites de plaques très
minces de corne claire, sertie de fils d'or
 
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