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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,2.1902

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No. 48 (Septembre 1902)
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Chronique
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https://doi.org/10.11588/diglit.34269#0295

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SEPTEMBRE 1902

eus LE TITRE de M Trois siècles de tapisseries,
1602-1902 x, on a installé au Grand Palais,
dans une dizaine des salles du premier étage
ouvrant sur le Grand Escalier, une exposition
organisée par la Manufacture des Gobelins,
pour accompagner celle des Industries du Mo-
bilier, que nous nous proposons d'examiner à
loisir.
Certains journaux disent que l'on pourra ainsi
étudier les progrès de la Manufacture des Go-
belins : nous ne nous exprimerons pas tout à fait
de la même façon. Il y a, du XVII" et du XVIII"
siècle, des pièces de tout point admirables,
d'une composition ample et d'une gamme de
colorations merveilleuse. L'intérêt rétrospectif
est des plus grands. Malheureusement, on songe
avec bien des regrets que, malgré les intéressants
essais exhibés en 1900 — que rappelle ici la
tapisserie de M. Rochegrosse — la Manufacture
perpétue l'errement qui consiste à vouloir lutter
avec le tableau, ou à traduire de piètres allé-
gories.
Nous ne manquons pas d'artistes que leur
talent désignerait tout naturellement pour donner
des modèles aux Gobelins. Mais nous lisons que
l'on confirme M. Albert Maignan dans la com-
mande de huit panneaux, destinés au Palais du
Sénat. Ceux du même auteur qui ont déjà été
exécutés n'ont pas donné d'excellents résultats.

CONNAIT trop peu l'École spéciale d'Ar-
chitecture, fondée par M. Émile Trélat
en i865, et située sur le boulevard Mont-
parnasse. Après des jours difficiles, l'École, qui
rend de très importants services, va recevoir le
soutien qu'elle mérite.
La subvention gouvernementale, qui est actuel-
lement de 15,ooo fr. par an, sera doublée à
partir de igo3 et -servira de garantie à un
emprunt de 400,000 fr. Par délibération du 14
décembre 1901 et du 28 mars 1902, la Ville de
Paris a fait à l'administration de l'École un don
magnifique. — Elle lui cède, moyennant un
loyer de 20 fr. par an, et pour une durée de
99 ans, trois mille mètres carrés de terrain pris
sur la partie désaffectée du cimetière Montpar-
nasse.
Bientôt donc, s'élèvera, en bordure du bou-
levard Raspail, à l'angle de la rue Schœlcher,
le vaste et monumental hôtel de la nouvelle
École d'architecture.

/ \N ANNONCE qu'au mois de novembre de
cette année s'ouvrira à Saint-Pétersbourg
une exposition permanente d'art contem-
porain, renouvelée tous les mois, et comportant
chaque fois l'œuvre d'un seul artiste. Des salles
particulières seront réservées à des projets d'ar-
chitecture et au mobilier.

J* YNE INQUIÉTANTE nouvelle nous arrive d'I-
! j talie — indépendamment des écroulements
consommés ou redoutés. Il parait qu'une
femme peintre russe vient de restaurer les fres-
ques en grisaille du cloître du Scalzo, à Flo-
rence, où le génie d'Andrea del Sarto apparaît
si souple, si aisé et si ferme dans sa grâce. Il y
a d'autres moyens de consolider la peinture mu-
rale qui menace de disparaître, sans entreprendre
pour cela une restauration, plus que jamais pé-
rilleuse ici où la main particulièrement sensible
de l'artiste ne saurait être remplacée. Même
incomplets, je préférerais encore sans retouches
ces savoureux morceaux du Auy^ézzze ùzz C/zz*z.s;
ou de la AVéûzcafz'ozz ûe Auz'zzZ-Je<3zz, où nul besoin
de raccord ne se faisait vraiment sentir.

T Es STATUES, bustes et monuments divers ne
! cessent de se multiplier. Signalons, parmi
les derniers inaugurés, le Dzzg*zz<?^c/z'zz équestre
de Frémiet, que l'on a vu au dernier Salon des
Artistes Français, et qui s'érige maintenant à
Dinan ; et la statue de Afoc/te, dernière œuvre
du maître Dalou, à Quiberon.
Le monument de Verlaine, par Niederhausern-
Rodo, dont on a pu juger cette année au Salon
de la Société Nationale, est transporté en projet
du jardin du Luxembourg au square des Bati-
gnolles, puis de nouveau au Luxembourg, où il
semble qu'on veuille bien l'admettre parmi le
cercle des poètes déjà marmorihés.
Dans le square de Sainte-Clotilde, c'est le
César Franck de M. Lenoir, que l'on intronisera
bientôt. On convoite la place Saint-Georges pour
un Gavarni utilisé en fontaine, qui sera dû à
M. Puech pour l'effigie et à M. Henri Guillaume
pour l'édicule d'utilité; et M. de Charmoy a ter-
miné un monument à Beaudelaire, dont l'empla-
cement ne semble pas encore fixé.
Il reste encore sur nos places et avenues
quelques ronds-points, massifs ou bassins ; il est
bien à craindre que nous les voyions disparaître,
se défleurir ou se dessécher jusqu'au dernier.

Y Es MORTS. —- Le peintre James Tissot était
! né à Nantes en i836 ; il était élève de
Flandrin et d'Ingres. Après s'être consacré
à des tableaux de genre et avoir passé une
dizaine d'années en Angleterre, il entreprit en
i88y d'illustrer la Fzù ûe Ah-A. ATzz^-C/;z*zx^. Ce
travail l'emmena en Palestine pour de longs
séjours, et l'on connaît les 35o aquarelles et le
nombre considérable de dessins, édités par la
Maison Marne, qui en sont le résultat.
Il commença ensuite d'après les mêmes prin-
cipes d'exactitude historique, locale et ethnique
a illustrer l'Azzczùzz Te^^zzzezzQ Le Salon de la
Société Nationale, en 1901, avait réuni une
grande partie des compositions destinées à cet
ouvrage.

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