DOI Heft:
No. 50 (Novembre)
DOI Artikel:L' art imagé
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.34269#0387
NOVEMBRE 1902
G.DEFEURE
contrainte que peut subir la figuration d'un
personnage dans un objet usuel. Cette figu-
rine de femme n'est pas sans apporter un
petit parfum rococo ; mais comme elle est
loin dans sa conception des Marius à Min-
turnes ou des Ariane qui déchaînaient jadis
alentour des cadrans l'expansion de leurs
gestes, de leur passion, de leur désespoir et
de leurs bagages divers. Elle ne mène point
tapage dans l'ordonnance d'ensemble ; elle
simplifie ses lignes, arrondit ses mouvements,
de façon à rentrer dans l'architecture de
l'objet, qu'elle se borne à décentrer un peu.
A l'occasion de ce groupement de bi-
belots, je veux signaler ici le nom d'un
jeune artiste, M. Henri Hamm, dont nous
reproduisons ici deux morceaux. Nous sui-
vions avec sympathie depuis quelques
années ses efforts solitaires, et nous sommes
heureux de le voir entrer en contact avec
le public. Il apporte dans le traitement de
la matière plastique, notamment dans la
sculpture sur bois, un sentiment personnel
fait d'observation émue et de sobre conception
des formes décoratives. Il se rattache à ce
que l'on peut appeler l'Ecole de Nancy par
son amour de l'inspiration naturaliste ; mais
dans l'interprétation, il se laisse surtout
guider par le caractère de la matière et la
bonne disposition de l'objet. On trouve chez
lui un grand sentiment d'élégance, une vraie
note d'artiste, qui trouvera à s'employer.
Parmi l'incessante production qui se
poursuit, notre rôle est d'aspirer à distinguer
les œuvres les plus valables, celles où l'ordre
et la fantaisie se combinent et s'équilibrent
harmonieusement, et de grouper pour l'a-
venir ce qui pourra le mieux éclairer les
esprits sur notre compréhension de l'art, de
la nature et de la vie. Dès cette heure
même, il est d'un excellent entrainement de
mettre sous les yeux de tous les modèles
qui nous retiennent à des titres divers.
Qu'y a-t-il d'étonnant à ce que cette pro-
duction de multiples objets d'usage et de décor
se renouvelle et s'augmente sans cesse? Ils font,
à vrai dire, partiedelamode, quiestebangeante
en ses manifestations. Rien ne tient plus au ca-
G. DE FEURE CAocoDAère fporceDHQ
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G.DEFEURE
contrainte que peut subir la figuration d'un
personnage dans un objet usuel. Cette figu-
rine de femme n'est pas sans apporter un
petit parfum rococo ; mais comme elle est
loin dans sa conception des Marius à Min-
turnes ou des Ariane qui déchaînaient jadis
alentour des cadrans l'expansion de leurs
gestes, de leur passion, de leur désespoir et
de leurs bagages divers. Elle ne mène point
tapage dans l'ordonnance d'ensemble ; elle
simplifie ses lignes, arrondit ses mouvements,
de façon à rentrer dans l'architecture de
l'objet, qu'elle se borne à décentrer un peu.
A l'occasion de ce groupement de bi-
belots, je veux signaler ici le nom d'un
jeune artiste, M. Henri Hamm, dont nous
reproduisons ici deux morceaux. Nous sui-
vions avec sympathie depuis quelques
années ses efforts solitaires, et nous sommes
heureux de le voir entrer en contact avec
le public. Il apporte dans le traitement de
la matière plastique, notamment dans la
sculpture sur bois, un sentiment personnel
fait d'observation émue et de sobre conception
des formes décoratives. Il se rattache à ce
que l'on peut appeler l'Ecole de Nancy par
son amour de l'inspiration naturaliste ; mais
dans l'interprétation, il se laisse surtout
guider par le caractère de la matière et la
bonne disposition de l'objet. On trouve chez
lui un grand sentiment d'élégance, une vraie
note d'artiste, qui trouvera à s'employer.
Parmi l'incessante production qui se
poursuit, notre rôle est d'aspirer à distinguer
les œuvres les plus valables, celles où l'ordre
et la fantaisie se combinent et s'équilibrent
harmonieusement, et de grouper pour l'a-
venir ce qui pourra le mieux éclairer les
esprits sur notre compréhension de l'art, de
la nature et de la vie. Dès cette heure
même, il est d'un excellent entrainement de
mettre sous les yeux de tous les modèles
qui nous retiennent à des titres divers.
Qu'y a-t-il d'étonnant à ce que cette pro-
duction de multiples objets d'usage et de décor
se renouvelle et s'augmente sans cesse? Ils font,
à vrai dire, partiedelamode, quiestebangeante
en ses manifestations. Rien ne tient plus au ca-
G. DE FEURE CAocoDAère fporceDHQ
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