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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 5,1.1903

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Karađorđević, Božidar: La toilette féminine: comprise par les artistes
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https://doi.org/10.11588/diglit.34207#0038

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L'ART DÉCORATIF



érodé
beauté, la toilette féminine subit, aux premiers
âges de Père chrétienne, un recul vers les
temps bibliques. Les longues lévites, les
larges sacs tout droits engonçant les formes
firent de la femme la plus jolie, la plus gra-
cieuse, un lourd et monastique paquet de
couleurs sombres et ternes. L'église re-
poussa le luxe, des lois somptuaires inter-
dirent les ornements riches, les bijoux même.
Les étoffes précieuses ne servaient qu'au
culte, furent interdites aux castes inférieures.
Mais la mode reprend ses droits; avec
les cours d'amour les cours de beauté re-
naissent, les plus grands artistes sont appelés
en consultation, créent des costumes qui
marquent les époques, en sont comme l'em-
preinte, tantôt rigides ou charmants, gracieux
ou commodes, d'après l'ère de prospérité ou
de gène qui les vit naître. La reine ou la
favorite voulait plaire, et la mode avan-
tageait leurs charmes ou dissimulait leurs
infirmités.
Avec Marie-Antoinette la mode de style
meurt. Les muscadins, les incroyables, les
merveilleuses imitent par-ci par-là encore
un peu la Grèce, dénaturent la mode de la
cour défunte, et bientôt d'un déguisement
qui parfois frise l'indécence, le costume fé-
minin touche au ridicule de i83o, à cette
négation de la beauté chez la femme, aux
pantalons longs, surgissant sous les jupes
courtes, aux horribles manches à gigot, des-
tinées à cacher l'épaule plus haute de
quelque reine ou d'une favorite; et en i85o,
du ridicule la mode descend au grotesque,
s'y maintient du reste très longtemps.
Tout le monde a présente à l'esprit l'ex-

de zzzmzteazz

de gloire. L'art par-
fait d'alors faisait
valoir la beauté de
la femme, l'exaltait
dans la science des
draperies, en ayant
l'artde la voiler, l'en-
cadrait dans la plus
exquise harmonie
des péplums et des
tuniques bottantes.
Les plus grands
maîtres de l'art s'oc-
cupaient de la beauté
des ornements fémi-
nins. Venus, deeSSe M"" ERLER (L'Art Nouveau Bing)
de la beauté, était
servie et adorée. Le passe-temps d'aujourd'hui
était le culte d'alors, et ce siècle de splendeur
entre tous nous a laissé en souvenir impé-
rissablcment beau les statues des femmes
aux draperies impeccables, aux grâces di-
vines.
Après le paganisme adorateur de la

YONl
 
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