Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 5,1.1903

DOI Artikel:
Karađorđević, Božidar: La toilette féminine: comprise par les artistes
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.34207#0042

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LA TOILETTE FEMININE

Clairin a dessiné pour Sarah Bcrnhardt des
costumes merveilleux. Les coiffures d'Izeïl.
les robes de Francesca di Rimini, les bijoux
de Théodora ont eu sur la mode d'aujour-
d'hui l'influence la plus heureuse.
Lofe Ftiller, avec la lumière de sa danse,
a afFrmé le goût des colorations, a fait
adopter les étoffes de soie légère, impalpable
presque, aux mille plis harmonieux.
Isaac a décoré avec un rare goût des
robes de nacre grise aux profondeurs vertes
ou bleues, a trouvé des velours rose dé-
gradé, doux et jolis comme la chair même
et qui semblent sortis d'un tableau de Vé-
ronèse.
Prouvé ne s'est plus contenté de faire
des modèles de robes. En plusieurs exposi-
tions, on a pu admirer des toilettes de
femme complètement exécutées et brodées
par lui.
Lefaurichon a inventé en broderie tout
ce qu'on peut inventer de riche, de seyant,
de somptueux et de beau. C'est à lui qu'on
doit ces empiècements qui constellent comme
de bijoux précieux les robes à la mode.


.c- DE FHURH
(L'Art Nouveau Bing) fpor-e!a'n )


Y O NI

Cro^aR de aiaateau

Aucun reflet de pierre précieuse, aucune
nacre, aucun orient ne lui sont inconnus.
Il a su combiner les soies, les ors, les
pierres avec la dentelle, le galon, la bro-
derie pure; il a fait un art nouveau magni-
fiquement décoratif, a rénové le décor de la
toilette, et chaque jour voit de lui une in-
vention nouvelle.
C'est à eux, à Grasset et à de Feure,
que l'on doit de voir revenir hère de la
broderie, - non pas de la broderie éparpillée,
semée, presque indépendante, de la robe
d'autrefois, — mais de cette broderie, orne-
ment le plus précieux de l'étoffe , étoffe
encore elle-même , avec la richesse du
relief en plus, ornement souple, logique et
discret toujours, quel qu'en soit l'éclat,
puisque, au hasard des mouvements, il
s'efface dans les plis du vêtement, forme
corps avec lui.
En des aquarelles délicieuses, réalisées
ensuite pour le plus grand régal de nos
yeux, de Feure nous montre des femmes
ondoyantes, souples, gracieuses, enveloppées
de poèmes d'étoffes. Du papillon, de l'hi-

2a

4
 
Annotationen