LE CONCOURS D'ENSEIGNES
traverser le vitrail pour
dessiner les lignes des
lettres, et les reflets scin-
tillants des feuilles de
verre s'allient à la lu-
mière du transparent; il
P. MOREAU-VAUTHIER
y a ainsi unité et correspondance. L'ensemble
est élégant et touffu, d'arabesques neuves et
naturelles.
Tout autre est la potence de M.Jadelot,
qui, au premier abord, donne
mm impression de déjà vu;
cette tête d'aigle qui retient
dans son bec un écu de faï-
ence, puis la courbe générale,
très proche parente de la ligne
Louis XV. Mais toutes les
parties, depièces fortes et loyales
forgées en plein fer, composent
une belle ordonnance à la fois
sobre et nombreuse. C'est d'un
rythme au large équilibre; et
il aurait suffi de peu de chose
pour que le grand sens du
style dont elle témoigne ne
témoignât pas de rappels trop
aises.
Le travail de M. Schei-
dcckcr, en cuivre repercé et
poli, est le seul de son espèce
au concours d'enseignes; dans
sa simplicité, l'œuvre est peut-
être la plus définitive en son
genre. Exécutée pour des ate-
liers de reproductions et d'im-
pressions photo-mécaniques,
U"
' ' G-
, '
, -Y/
ÉMILE DERRÉ
ta tète du Christ imprimée sur le .voile que
présente sainte Véronique était un sujet par-
lant. De quelques traits à jour percés aux
endroits essentiels, l'artiste a su faire vivre
l'image avec un singulier bonheur dans ce
miroir de cuivre. Mais il faudra une ser-
vante hollandaise
spécialement atta-
chée à son entre-
tien et l'esprit
nourri du pré-
cepte de Boileau :
« Polissez-le sans
cesse...)' pour que
l'effet ne soit peu
à peu détruit au
contact de l'air,
qui, ternissant le
miroir, nuirait à
la pureté de ces
traits lumineux
i* dans cette plaque
de soleil.
C'est tout ce
que nous avons pu relever de vraiment ar-
tistique dans ce qui n'était pas du simple
pastiche, de la fantaisie de rapin, ou de
l'industrie parmi les deux cents numéros de
traverser le vitrail pour
dessiner les lignes des
lettres, et les reflets scin-
tillants des feuilles de
verre s'allient à la lu-
mière du transparent; il
P. MOREAU-VAUTHIER
y a ainsi unité et correspondance. L'ensemble
est élégant et touffu, d'arabesques neuves et
naturelles.
Tout autre est la potence de M.Jadelot,
qui, au premier abord, donne
mm impression de déjà vu;
cette tête d'aigle qui retient
dans son bec un écu de faï-
ence, puis la courbe générale,
très proche parente de la ligne
Louis XV. Mais toutes les
parties, depièces fortes et loyales
forgées en plein fer, composent
une belle ordonnance à la fois
sobre et nombreuse. C'est d'un
rythme au large équilibre; et
il aurait suffi de peu de chose
pour que le grand sens du
style dont elle témoigne ne
témoignât pas de rappels trop
aises.
Le travail de M. Schei-
dcckcr, en cuivre repercé et
poli, est le seul de son espèce
au concours d'enseignes; dans
sa simplicité, l'œuvre est peut-
être la plus définitive en son
genre. Exécutée pour des ate-
liers de reproductions et d'im-
pressions photo-mécaniques,
U"
' ' G-
, '
, -Y/
ÉMILE DERRÉ
ta tète du Christ imprimée sur le .voile que
présente sainte Véronique était un sujet par-
lant. De quelques traits à jour percés aux
endroits essentiels, l'artiste a su faire vivre
l'image avec un singulier bonheur dans ce
miroir de cuivre. Mais il faudra une ser-
vante hollandaise
spécialement atta-
chée à son entre-
tien et l'esprit
nourri du pré-
cepte de Boileau :
« Polissez-le sans
cesse...)' pour que
l'effet ne soit peu
à peu détruit au
contact de l'air,
qui, ternissant le
miroir, nuirait à
la pureté de ces
traits lumineux
i* dans cette plaque
de soleil.
C'est tout ce
que nous avons pu relever de vraiment ar-
tistique dans ce qui n'était pas du simple
pastiche, de la fantaisie de rapin, ou de
l'industrie parmi les deux cents numéros de