L'ART DÉCORATIF
d'ensemble. Les murs de l'escalier
sont entièrement iambrissés de mar-
bre, avec encadrements de veinures dif-
férentes. Un aspect de richesse sévère
s'en dégage. On peut voir de même
le grand caractère que prend le vesti-
bule de pierre nue. Fer, marbre, pierre,
tels sont donc les éléments qui entrent
en jeu pour donner son caractère à
cette construction. Ces matières fran-
ches employées pour elles-mêmes, sans
mièvrerie de métier, sans manie d'é-
poque , communiquent à l'ensemble
quelque chose de fort et de durable,
ce qu'on pourrait appeler un caractère
d'architecture éternelle, n'accusant pas
de prédilections de formes passagères.
Le même désir s'accuse encore dans
les appartements. Nous avons dit, dans
une étude récente, combien les reven-
dications modernes devaient se faire
aimables et discrètes dans une maison
appelée à séduire des locataires de
goûts divers. L'œuvre accomplie par
les révolutions n'est jamais valable; il
faut la reprendre ensuite pour l'assi-
miler lentement. Les évolutions suivies
peuvent seules rester d'accord avec le
mouvement général du temps. Intro-
duire des idées modernes dans l'archi-
tecture, ce n'est pas tout y mettre à
l'envers, c'est y raisonner toute chose
afin que rien n'y soit comme étranger
à nos idées et à nos besoins. Une forme
excentrique y serait aussi condamnable
qu'une forme tombée en désuétude,
CH. PLUMET ET TONY SELMERSHEIM
A?/C07Z
parce qu'elle ne pourrait se
faire adopter davantage. Dans
une donnée connue, avec
des lambris blancs et des
colonnes, les salons pour-
ront se prêter au cérémonial
un peu froid de nos fêtes
en habit noir ; mais le décor
recherche une grâce neuve,
un agrément de motifs qu'on
aura plaisir à découvrir peu
à peu dans l'enroulement
des volutes de chapiteaux,
où se plient des branches
de roses, le long des cor-
niches, au-dessus des portes
où se courbent des guir-
68
d'ensemble. Les murs de l'escalier
sont entièrement iambrissés de mar-
bre, avec encadrements de veinures dif-
férentes. Un aspect de richesse sévère
s'en dégage. On peut voir de même
le grand caractère que prend le vesti-
bule de pierre nue. Fer, marbre, pierre,
tels sont donc les éléments qui entrent
en jeu pour donner son caractère à
cette construction. Ces matières fran-
ches employées pour elles-mêmes, sans
mièvrerie de métier, sans manie d'é-
poque , communiquent à l'ensemble
quelque chose de fort et de durable,
ce qu'on pourrait appeler un caractère
d'architecture éternelle, n'accusant pas
de prédilections de formes passagères.
Le même désir s'accuse encore dans
les appartements. Nous avons dit, dans
une étude récente, combien les reven-
dications modernes devaient se faire
aimables et discrètes dans une maison
appelée à séduire des locataires de
goûts divers. L'œuvre accomplie par
les révolutions n'est jamais valable; il
faut la reprendre ensuite pour l'assi-
miler lentement. Les évolutions suivies
peuvent seules rester d'accord avec le
mouvement général du temps. Intro-
duire des idées modernes dans l'archi-
tecture, ce n'est pas tout y mettre à
l'envers, c'est y raisonner toute chose
afin que rien n'y soit comme étranger
à nos idées et à nos besoins. Une forme
excentrique y serait aussi condamnable
qu'une forme tombée en désuétude,
CH. PLUMET ET TONY SELMERSHEIM
A?/C07Z
parce qu'elle ne pourrait se
faire adopter davantage. Dans
une donnée connue, avec
des lambris blancs et des
colonnes, les salons pour-
ront se prêter au cérémonial
un peu froid de nos fêtes
en habit noir ; mais le décor
recherche une grâce neuve,
un agrément de motifs qu'on
aura plaisir à découvrir peu
à peu dans l'enroulement
des volutes de chapiteaux,
où se plient des branches
de roses, le long des cor-
niches, au-dessus des portes
où se courbent des guir-
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