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Klingsor, Tristan: "La Poignée"
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.34207#0094
L'ART DEC OR AT !L
mement séduisante. Ses grès décorés au grand feu
ne sont pas moins intéressants pour ia richesse et
ia quaiité des coioris obtenus. Je n'ai pas à redire
ici quei attachant artiste est M. Juies
Bratcau. Ii a été l'un des premiers à con-
tribuer à la renaissance de letain. 11 s'est
inspiré des maîtres du passé et de
François Briot en particulier
sans doute. Il ne cherche pas
tant l'allure décorative dans
la forme même que dans
une décoration
parasite, mais
il emploie cel-
le-ci avec un
tout à fait. Il y a
de la noblesse dans
sa porte exécutée en
fer et cuivre, mais
il faudrait pour la
juger mieux connaî-
tre le cadre auquel
elle est destinée. Sa
rampe est aussi très
séduisante d'aspect,
mais vraiment ne
craint-il pas que les
robes des femmes,
qui viendront s'y
appuyer, ne s'accro-
chent à toutes ces
aspérités et à toutes
ces pointes? Et n'est-
ce pas un reproche
du mêmegenrequ'on
pourrait adresser à
l'autre porte faite en
collaboration avec
M. Victor Prouvé,
qui de son côté ex-
pose divers cuirs
repoussés avec des
incrustations dont on
sait tout le charme?
Sur ces tables, ces buffets, ces étagères de
MM. Verneuil, Belville ou Jacquin, MM. Dam-
mousse et Brateau ont disposé des poteries ou
des étains. M. Albert Dammousse est un curieux
d'effets nouveaux et un maître céramiste : ses dVxcah'er
pâtes ont une transparence un peu voilée, extré- (tu- forgé)
ROBERT
V. PROUVÉ
DpX.ST/X de (argent et cuir)
art merveilleux. D'au-
tres comme Bafher ou
Louis Boucher voient
directement l'analogie
entre le galbe d'un vase
et le calice d'une Heur ;
ils empruntent à la
plante ses finesses, ses
attaches, ses côtelures,
et donnent ainsi à leurs
œuvres une extraordi-
naire saveur de terroir.
Les objets qu'ils créent
semblent d'un seul jet ;
la décoration est dans ia forme elle-même,
dans le modelé de la matière, et non ra-
joutée après coup. M. Brateau procède
différemment. Il ne se demande pas
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mement séduisante. Ses grès décorés au grand feu
ne sont pas moins intéressants pour ia richesse et
ia quaiité des coioris obtenus. Je n'ai pas à redire
ici quei attachant artiste est M. Juies
Bratcau. Ii a été l'un des premiers à con-
tribuer à la renaissance de letain. 11 s'est
inspiré des maîtres du passé et de
François Briot en particulier
sans doute. Il ne cherche pas
tant l'allure décorative dans
la forme même que dans
une décoration
parasite, mais
il emploie cel-
le-ci avec un
tout à fait. Il y a
de la noblesse dans
sa porte exécutée en
fer et cuivre, mais
il faudrait pour la
juger mieux connaî-
tre le cadre auquel
elle est destinée. Sa
rampe est aussi très
séduisante d'aspect,
mais vraiment ne
craint-il pas que les
robes des femmes,
qui viendront s'y
appuyer, ne s'accro-
chent à toutes ces
aspérités et à toutes
ces pointes? Et n'est-
ce pas un reproche
du mêmegenrequ'on
pourrait adresser à
l'autre porte faite en
collaboration avec
M. Victor Prouvé,
qui de son côté ex-
pose divers cuirs
repoussés avec des
incrustations dont on
sait tout le charme?
Sur ces tables, ces buffets, ces étagères de
MM. Verneuil, Belville ou Jacquin, MM. Dam-
mousse et Brateau ont disposé des poteries ou
des étains. M. Albert Dammousse est un curieux
d'effets nouveaux et un maître céramiste : ses dVxcah'er
pâtes ont une transparence un peu voilée, extré- (tu- forgé)
ROBERT
V. PROUVÉ
DpX.ST/X de (argent et cuir)
art merveilleux. D'au-
tres comme Bafher ou
Louis Boucher voient
directement l'analogie
entre le galbe d'un vase
et le calice d'une Heur ;
ils empruntent à la
plante ses finesses, ses
attaches, ses côtelures,
et donnent ainsi à leurs
œuvres une extraordi-
naire saveur de terroir.
Les objets qu'ils créent
semblent d'un seul jet ;
la décoration est dans ia forme elle-même,
dans le modelé de la matière, et non ra-
joutée après coup. M. Brateau procède
différemment. Il ne se demande pas
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