DOI article:
Bramson, Jacques: Papiers peints
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.34207#0116
L'ART DÉCORATIF
SAUVAGE fDessin de Henri Sauvage)
une tempête. Le ciel gris est
chargé de nuages. Le vent
soutHe et les arbres sont for-
tement secoués. Un éclair
apparaît à l'horizon. Et tout
cela est indiqué avec quatre
ou cinq teintes : les nuages
se dessinent sur le ciel gris
cendre par des lignes gra-
cieuses d'une nuance plus
claire, U terre et les arbres
sont de couleur marron et
une tache jaune forme l'éclair.
C'est ingénieux, c'est orne-
mental et cela ne manque
même pas d'une certaine allure.
Nous avons vu chez M.
Sauvage une frise représentant
une bergère avec son troupeau
dans les champs, dessinée
avec beaucoup de savoir-faire
par M. Simmen; suivant que
certaines nuances employées
sont rouges, grises ou bleues,
on obtient des effets de coucher
de soleil, d'orage ou de soir.
C'est d'ailleurs chezM.
nous avons trouvé les modèles
trop marqué avec le reste de la frise, d'une
conception et d'un dessin extrêmement
simpliste: des lunes autour de chaque
volatile et des étoiles qui s'enfilent le
long de deux bordures, sous les lunes
et entre les chauves-souris. L'artiste
a-t-il voulu nous donner ainsi une
image complète de la nuit? — Nous
croyons que cette frise pourrait être
d'un certain effet.
Un motif de frise pour lequel on
montre maintenant une grande prédi-
lection, c'est le paysage. Cette tentative,
dont nous ignorons l'initiateur, fut cer-
tainement très hardie. La difficulté
était de ne pas empiéter sur le do-
maine de la peinture et de créer quel-
que chose de décoratif qui fût en même
temps très simple; le grand nombre de
tons dans un paysage était également
un écueil. Mais après des tâtonnements,
on est arrivé à des résultats qui ne
sont pas à dédaigner : avec des lignes
très synthétisées et un nombre de tons
très restreint, qui souvent ne dépasse
pas quatre, on obtient de très jolis effets.
La frise de M. Dufrène représente
Sauvage que
JACQUES BILLE
94
SAUVAGE fDessin de Henri Sauvage)
une tempête. Le ciel gris est
chargé de nuages. Le vent
soutHe et les arbres sont for-
tement secoués. Un éclair
apparaît à l'horizon. Et tout
cela est indiqué avec quatre
ou cinq teintes : les nuages
se dessinent sur le ciel gris
cendre par des lignes gra-
cieuses d'une nuance plus
claire, U terre et les arbres
sont de couleur marron et
une tache jaune forme l'éclair.
C'est ingénieux, c'est orne-
mental et cela ne manque
même pas d'une certaine allure.
Nous avons vu chez M.
Sauvage une frise représentant
une bergère avec son troupeau
dans les champs, dessinée
avec beaucoup de savoir-faire
par M. Simmen; suivant que
certaines nuances employées
sont rouges, grises ou bleues,
on obtient des effets de coucher
de soleil, d'orage ou de soir.
C'est d'ailleurs chezM.
nous avons trouvé les modèles
trop marqué avec le reste de la frise, d'une
conception et d'un dessin extrêmement
simpliste: des lunes autour de chaque
volatile et des étoiles qui s'enfilent le
long de deux bordures, sous les lunes
et entre les chauves-souris. L'artiste
a-t-il voulu nous donner ainsi une
image complète de la nuit? — Nous
croyons que cette frise pourrait être
d'un certain effet.
Un motif de frise pour lequel on
montre maintenant une grande prédi-
lection, c'est le paysage. Cette tentative,
dont nous ignorons l'initiateur, fut cer-
tainement très hardie. La difficulté
était de ne pas empiéter sur le do-
maine de la peinture et de créer quel-
que chose de décoratif qui fût en même
temps très simple; le grand nombre de
tons dans un paysage était également
un écueil. Mais après des tâtonnements,
on est arrivé à des résultats qui ne
sont pas à dédaigner : avec des lignes
très synthétisées et un nombre de tons
très restreint, qui souvent ne dépasse
pas quatre, on obtient de très jolis effets.
La frise de M. Dufrène représente
Sauvage que
JACQUES BILLE
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