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Soulier, Gustave: L' art hollandais
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.34207#0132
L'ART HOLLANDAIS
tural. Par contre, on se préoccupe de l'har-
monie colorée, chaude et concentrée dans les
notes sobres, qui doit régner dans toute une
pièce : peinture des boiseries, papier de re-
vêtement mural, rideaux et tapis. Papier de
tenture, étoffe des rideaux et même tapis sont
volontiers d'un ton uni, admettant parfois
une très simple bordure en broderie d'appli-
chose. D'autres climats, et par suite d'autres
imaginations d'hommes, exhorteront à plus
d'exubérance et de joie dans les formes
mêmes ; des conceptions plus orzHtAt/e.s' y
pourront éclore. Chez nous, déjà, les besoins
scientifiques et la nature affective réclament
à la fois leur part. Il y aura toujours dans
l'art deux grandes tendances légitimes, l'une
AMSTELHOEK
cation pour les rideaux, une étroite frise
pour les papiers peints, un dessin d'encadre-
ment pour les tapis.
Il y a une évidente concordance entre
ces éléments. On y observe un caractère d'en-
semble nettement coordonné et constitué,
une suite d'idée réfléchie et volontaire. Nous
sommes en face d'un tempérament défini,
qui sait ce dont il a besoin et sacrifie le
reste. C'est le cadre d'une vie méthodique
et un peu repliée sur soi-même qui se trouve
ainsi formé. Les patientes dentellières de
Van der Meer abriteraient dans cette retraite
leur industrieux travail, et les «Philosophes en
méditation H n'auraient pas besoin d'autre
sévère et épurée, recherchant la seule néces-
sité ; l'autre aspirant à un réveil incessant
de toutes nos facultés par les harmonies de
formes et de couleurs qui constituent notre
entourage journalier.
On ne discute pas sur les questions de
tempérament : nous trouvons dans nos désirs
instinctifs notre guide le plus sûr. Il suffit
que les formes d'art obéissent de très près
à des caractères de race pour qu'elles soient
valables et dignes d'étude. L'art hollandais,
tel qu'il est réalisé dans les intérieurs que
nous venons d'examiner, en est un excellent
exemple. A chacun de sentir ensuite si ces
formes s'adaptent à ses propres désirs, où
tural. Par contre, on se préoccupe de l'har-
monie colorée, chaude et concentrée dans les
notes sobres, qui doit régner dans toute une
pièce : peinture des boiseries, papier de re-
vêtement mural, rideaux et tapis. Papier de
tenture, étoffe des rideaux et même tapis sont
volontiers d'un ton uni, admettant parfois
une très simple bordure en broderie d'appli-
chose. D'autres climats, et par suite d'autres
imaginations d'hommes, exhorteront à plus
d'exubérance et de joie dans les formes
mêmes ; des conceptions plus orzHtAt/e.s' y
pourront éclore. Chez nous, déjà, les besoins
scientifiques et la nature affective réclament
à la fois leur part. Il y aura toujours dans
l'art deux grandes tendances légitimes, l'une
AMSTELHOEK
cation pour les rideaux, une étroite frise
pour les papiers peints, un dessin d'encadre-
ment pour les tapis.
Il y a une évidente concordance entre
ces éléments. On y observe un caractère d'en-
semble nettement coordonné et constitué,
une suite d'idée réfléchie et volontaire. Nous
sommes en face d'un tempérament défini,
qui sait ce dont il a besoin et sacrifie le
reste. C'est le cadre d'une vie méthodique
et un peu repliée sur soi-même qui se trouve
ainsi formé. Les patientes dentellières de
Van der Meer abriteraient dans cette retraite
leur industrieux travail, et les «Philosophes en
méditation H n'auraient pas besoin d'autre
sévère et épurée, recherchant la seule néces-
sité ; l'autre aspirant à un réveil incessant
de toutes nos facultés par les harmonies de
formes et de couleurs qui constituent notre
entourage journalier.
On ne discute pas sur les questions de
tempérament : nous trouvons dans nos désirs
instinctifs notre guide le plus sûr. Il suffit
que les formes d'art obéissent de très près
à des caractères de race pour qu'elles soient
valables et dignes d'étude. L'art hollandais,
tel qu'il est réalisé dans les intérieurs que
nous venons d'examiner, en est un excellent
exemple. A chacun de sentir ensuite si ces
formes s'adaptent à ses propres désirs, où