L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (5,1.1903)

L'ART DECORATIF


CORNILLE FRÈRES

où se massacrent sous les mains de traduc-
teurs trop avisés l'inspiration des jeunes,
les Heurs d'expression et de sentiment dé-
couvertes en quelque belle journée d'au-
tomne. Car c'est toujours la même histoire. Les
dessinateurs ignorent qu'ils doivent collabo-
rer avec l'artisan et méconnaissent la tech-
nique professionnelle, leurs compositions ren-

contrent à l'encartage et à l'exécution
d'insurmontables difficultés qui en détrui-
sent l'harmonie.
Emus de cet irrésistible mouvement
pour la rénovation des industries d'art,
les compositeurs surgirent des quatre
coins de l'horizon intellectuel. Certaines
maisons ont de savants collaborateurs :
Barlatier, chez Cornille Ames; Emile
Prouvot, chez Ferdinand Leborgne;
Cadot, chez Chàtel et Tassinari ; ou des
dessinateurs attachés à leur fabrication :
Giraldon, chez Chàtel; Latenay, Couty
et Gillet, chez Saurel frères ; Baeyens,
chez Vanoutryve; Delespierre et Bertrand,
chez Henri Simon; Ducarruge, chez
Neyret frères.
Les étoffes à reproduction de ta-
bleaux, soit en couleurs, soit noir et blanc,
concurrence àl'antique impression de gra-
vures et qui n'ont pour aspiration totale
que la fidélité du modèle, Horissent dans
les tissus légers, les foulards schappe, la ruban-
nerie de Saint-Etienne. On peut les citer comme
des chefs-d'œuvre d'encartage, et leur tissage
est évidemment d'une technique parfaite, au
point que les clients les encadrent en véri-
tables gravures.
fT -saDrcJ LÉON RicroR.


CORNILLE FRÈRES

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