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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 5,1.1903

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Sedeyn, Émile: "Les arts réunis"
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https://doi.org/10.11588/diglit.34207#0167

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L'ART DECORATIF

une faute de goût. C'est par cet ensemble
de qualités que les travaux de M. Dufrène
auront une influence inévitable sur la phy-
sionomie de l'art appliqué, en France.
Avec M. Joseph Boverie, nous abordons
une catégorie d'artisans tout autre . celle
qui fouille, décore et sculpte elle-même le
bois dont elle conçut les formes et l'utilisa-
tion. Il y a ici une cheminée presque mo-

J. REMOND
numentale en bois de noyer et bronze, qui
est une œuvre considérable par les dimen-
sions, et intéressante par la beauté et l'heu-
reuse harmonie du travail.
M. Fernand Courteix est parmi ceux
qui s'emploient chez nous à ressusciter en
le rénovant l'art somptueux des dentelles.
Aucune époque n'a produit dans cet ordre
des travaux plus magnifiques que les cols
et garnitures exposés aux «Arts Réunis)). Le
travail est d'une perfection incomparable,
et les motifs, dessinés soit par M. Courteix

lui-même, soit par M. Victor Prouvé, sont
d'une beauté délicate, et neuve et hardie,
qui ne laisse rien à souhaiter.
La collaboration de M. Franz Waldraff
est venue fournir un appoint de richesse et
de variété aux cuirs si curieusement tra-
vaillés et patinés de M. Clément Mère. La
vitrine de ces deux artistes renferme des
choses délicieuses, d'une originalité frap-
pante, mais
non excessive.
— Toutes dif-
férentes, mais
jolies aussi, les
reliures de M"""
G. Lecreux,
admirablement
adaptées aux
livres qu'elles
revêtent. —Je
veux encore
signaler deux
poignées de
cannes bien
comprises, de
M.G.Engrand,
despiècesd'or-
fèvrerie inté-
ressantes de M.
F. Bocquet, —
et le joli col-
lier, et les
bijoux char-
mants de M.
Rivaud, où il
y a un art G
haut et si dé-
licat, derrière
une aimable
et souriante
naïveté.
J'allais ou-
blier M. Louis Ridel, peintre excellent,
artiste ému et sensible dont nous retrou-
vons les rythmes préférés, la personnalité
et la délicatesse dans certains petits travaux
en étain (plateau), bronze et argent (sonnette,
encrier), mieux adaptés là que dans le bijou,
où le résultat nous semble moins heureux.
A la peinture, M. Ridel nous montre
des portraits pénétrants et doux, remar-
quables de finesse et de distinction, et une
certaine ChhGg/ve qui nous séduit par plus
d'accent, et par une couleur plus chaude


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