A TRAVERS LES EXPOSITIONS
M. Caro-DelvaiHe s'est aihrmé récemment
comme un artiste de race, plein de franchise,
de finesse et de verve, peignant d'une pâte
abondante, au joli lustre, les images de la
plus neuve modernité. Son double portrait
contient des morceaux exquis : le visage et
les mains de la vieille dame en noir témoignent
d'un métier entraînant. Mais la fillette en
crème blanc, chapeau et ceinture roses, me
puis que signaler la « Musiqne d'ensemble"
et l'esquisse de la «Sonate à Kreutzer",
pour citer, après la dame en rouge de M. Des-
vallières — en rouge sombre et nourri, -
après les aspects du château de Fontaine-
bleau subtilement fixés par M. Walter Gay,
les quatre sculpteurs qui figurent cette année
au Salon de la Société Nouvelle. Ils se
nomment Constantin Meunier, Albert Bartho-
RHNE MÉNARD
Ferre — CorMtAe
semble un peu grêle, un peu raide aussi.
L'œuvre manque de plans et de valeurs.
Que M. Caro-DelvaiHe procède avec une
volonté patiente à l'exploitation de ses dons.
Le portrait de femme d'Ernest Laurent est
parfait de distinction aisée, de grâce simple,
dans ses accords roses et gris. Quelques nus
exposés par le même artiste prouvent la
même vision tendre, apparaissent fleuris et
doux, d'une souplesse fondante en l'indécision
de leur forme, au milieu des appartements
clairs, parmi les linges neigeux, sous les
blondissements et les bleuissements du jour.
Voilà de délicates intimités. Je devrais m'y
arrêter longuement, comme aux scènes de
M. René Prinet, toujours vives et justes,
exhalant le plus cordial parfum. Mais je ne
lomé, Alexandre Charpentier, Louis Dejean.
Un buste de Charles Cottet, !'« Enfant
mort", deux plaquettes, huit statuettes en
terre cuite, plâtre, marbre ou bronze, disent
leurs talents divers, talents de vigueur, de
sensibilité, d'esprit ou de charme.
Il me faut maintenant donner quelques
mots au Salon de l'« Union Artistique".
Car l'« Épatant " groupe tous les ans à cette
époque un certain nombre de peintres et de
sculpteurs connus. Trop connus en vérité
et ne réservant plus aucune surprise.
MM. LefebvreetBonnat, Ferrier, Baschet,
Flameng, Aimé Morot, Weertz, Wencker, etc.,
rivalisent dans le portrait de propreté et
d'adresse. Mais ils ne se préoccupent guère
d'exprimer des caractères. Ils ne pratiquent
M. Caro-DelvaiHe s'est aihrmé récemment
comme un artiste de race, plein de franchise,
de finesse et de verve, peignant d'une pâte
abondante, au joli lustre, les images de la
plus neuve modernité. Son double portrait
contient des morceaux exquis : le visage et
les mains de la vieille dame en noir témoignent
d'un métier entraînant. Mais la fillette en
crème blanc, chapeau et ceinture roses, me
puis que signaler la « Musiqne d'ensemble"
et l'esquisse de la «Sonate à Kreutzer",
pour citer, après la dame en rouge de M. Des-
vallières — en rouge sombre et nourri, -
après les aspects du château de Fontaine-
bleau subtilement fixés par M. Walter Gay,
les quatre sculpteurs qui figurent cette année
au Salon de la Société Nouvelle. Ils se
nomment Constantin Meunier, Albert Bartho-
RHNE MÉNARD
Ferre — CorMtAe
semble un peu grêle, un peu raide aussi.
L'œuvre manque de plans et de valeurs.
Que M. Caro-DelvaiHe procède avec une
volonté patiente à l'exploitation de ses dons.
Le portrait de femme d'Ernest Laurent est
parfait de distinction aisée, de grâce simple,
dans ses accords roses et gris. Quelques nus
exposés par le même artiste prouvent la
même vision tendre, apparaissent fleuris et
doux, d'une souplesse fondante en l'indécision
de leur forme, au milieu des appartements
clairs, parmi les linges neigeux, sous les
blondissements et les bleuissements du jour.
Voilà de délicates intimités. Je devrais m'y
arrêter longuement, comme aux scènes de
M. René Prinet, toujours vives et justes,
exhalant le plus cordial parfum. Mais je ne
lomé, Alexandre Charpentier, Louis Dejean.
Un buste de Charles Cottet, !'« Enfant
mort", deux plaquettes, huit statuettes en
terre cuite, plâtre, marbre ou bronze, disent
leurs talents divers, talents de vigueur, de
sensibilité, d'esprit ou de charme.
Il me faut maintenant donner quelques
mots au Salon de l'« Union Artistique".
Car l'« Épatant " groupe tous les ans à cette
époque un certain nombre de peintres et de
sculpteurs connus. Trop connus en vérité
et ne réservant plus aucune surprise.
MM. LefebvreetBonnat, Ferrier, Baschet,
Flameng, Aimé Morot, Weertz, Wencker, etc.,
rivalisent dans le portrait de propreté et
d'adresse. Mais ils ne se préoccupent guère
d'exprimer des caractères. Ils ne pratiquent