L'ART DECORATIF
est vrai. La terre-cuite vernissée était gélive,
son éclat peu varié. Le grès cérame est, au
contraire, complètement réfractaire, par con-
séquent inattaquable à la gelée et aux infil-
trations; il permet la cuisson de fragments
relativement considérables; ceux-ci peuvent
être, à la volonté du céramiste, mats ou bril-
lants. Enfin, au cas où toute décoration serait
qu'il pouvait répondre à toutes les exigences,
et au besoin remplacer la pierre ou autres
matériaux équivalents. Une construction
revêtue entièrement de blocs de grès a été
édifiée sur la rive gauche, et nous avons,
naguère, constaté dans cette revue l'heureuse
alliance entre R grès et la pierre réalisée
avec succès par M. Plumet, dans un hôtel
CH. KLEIN ET EMILE MULLER
proscrite, la terre de grès en se vitrifiant se
recouvre d'un émail local, d'un ton chaud,
assez parent de celui que prennent les pierres
des vieux édifices dorés par le soleil. Une
pareilte coloration n'est pas contre les habi-
tudes de l'œil, et c'est là un avantage essentiel.
L'Exposition Universelle de 1900 a été
le triomphe du grès : les ressources de ce
matériau se révélèrent alors complètement.
Cependant, à ce moment même, malgré les
résultats acquis, on ne le considérait encore
que comme une ressource accessoire dans
la construction. L'expérience a démontré
particulier situé avenue du Bois-dc-Boulognc.
Voici que dans ce même quartier de Passy,
à l'angle de la rue Claude-Chahu (n" 9),
un immeuble de rapport, de six étages, édi-
fie ses deux façades de grès. L'impression
produite est heureuse. La coloration des
blocs de grès sobre, mais chaude, plait à
l'œil; la décoration polychrome qui souligne
les étages et la saillie des bow-windows ne
vient à aucun moment contrarier les dispo-
sitions linéaires de la construction. On se
trouve là en présence d'une œuvre très
significative et très réussie qui fait le plus
I/O
est vrai. La terre-cuite vernissée était gélive,
son éclat peu varié. Le grès cérame est, au
contraire, complètement réfractaire, par con-
séquent inattaquable à la gelée et aux infil-
trations; il permet la cuisson de fragments
relativement considérables; ceux-ci peuvent
être, à la volonté du céramiste, mats ou bril-
lants. Enfin, au cas où toute décoration serait
qu'il pouvait répondre à toutes les exigences,
et au besoin remplacer la pierre ou autres
matériaux équivalents. Une construction
revêtue entièrement de blocs de grès a été
édifiée sur la rive gauche, et nous avons,
naguère, constaté dans cette revue l'heureuse
alliance entre R grès et la pierre réalisée
avec succès par M. Plumet, dans un hôtel
CH. KLEIN ET EMILE MULLER
proscrite, la terre de grès en se vitrifiant se
recouvre d'un émail local, d'un ton chaud,
assez parent de celui que prennent les pierres
des vieux édifices dorés par le soleil. Une
pareilte coloration n'est pas contre les habi-
tudes de l'œil, et c'est là un avantage essentiel.
L'Exposition Universelle de 1900 a été
le triomphe du grès : les ressources de ce
matériau se révélèrent alors complètement.
Cependant, à ce moment même, malgré les
résultats acquis, on ne le considérait encore
que comme une ressource accessoire dans
la construction. L'expérience a démontré
particulier situé avenue du Bois-dc-Boulognc.
Voici que dans ce même quartier de Passy,
à l'angle de la rue Claude-Chahu (n" 9),
un immeuble de rapport, de six étages, édi-
fie ses deux façades de grès. L'impression
produite est heureuse. La coloration des
blocs de grès sobre, mais chaude, plait à
l'œil; la décoration polychrome qui souligne
les étages et la saillie des bow-windows ne
vient à aucun moment contrarier les dispo-
sitions linéaires de la construction. On se
trouve là en présence d'une œuvre très
significative et très réussie qui fait le plus
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