L'ART DECORATIF
tible d'un avenir véritable. Elle semble,
par exemple, indispensable pour toute con-
struction en ciment armé. Employé seul, ce
matériau si intéressant n'aboutit qu'à un
ensemble gris et à des lignes molles. Le
grès est appelé à réveiller sa tonalité, à ac-
cuser les saillies.
Si le prix de revient du grès est relati-
vement élevé et dépasse encore celui de la
qu'elle soit, reviendrait à un prix élevé si
elle devait être sculptée dans la pierre.
Tandis qu'ici les motifs étant répétés et di-
versifiés par les hasards heureux de la cuis-
son, se réduisent à quelques modèles que
des creux permettent de multiplier sans
autres frais que celui des matières em-
ployées et de la collaboration purement ou-
vrière.
CH. KLEIN ET ÉMILE MULLER DAh;7
belle pierre, il a sur celle-ci certains avan-
tages. Il nécessite un entretien moindre :
plus de coûteux ravalements, un simple la-
vage ; la résistance au temps promet d'étre
infinie ; enfin, les motifs décoratifs, une fois
le modèle établi, peuvent se répéter indéfini-
ment sans avoir recours à la coûteuse main-
d'œuvre des praticiens. Il est certain, par
exemple, que, sur la façade d'un immeuble
de l'importance de celui qui nous occupe,
la décoration existante, quelque discrète
Que de progrès depuis igoo! A cette
époque on n'osait penser encore à employer
exclusivement le grès dans la construction.
On se tenait pour satisfait d'avoir exécuté
la frise du Travail qui décorait la Porte
monumentale, ou encore la fontaine du
Cours-la-Reine, un kiosque, quelques vases
imposants, des bas-reliefs.
L'époque des doutes est passée.
Le grès semble l'auxiliaire indispen-
sable des constructions en fer ou en ciment
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tible d'un avenir véritable. Elle semble,
par exemple, indispensable pour toute con-
struction en ciment armé. Employé seul, ce
matériau si intéressant n'aboutit qu'à un
ensemble gris et à des lignes molles. Le
grès est appelé à réveiller sa tonalité, à ac-
cuser les saillies.
Si le prix de revient du grès est relati-
vement élevé et dépasse encore celui de la
qu'elle soit, reviendrait à un prix élevé si
elle devait être sculptée dans la pierre.
Tandis qu'ici les motifs étant répétés et di-
versifiés par les hasards heureux de la cuis-
son, se réduisent à quelques modèles que
des creux permettent de multiplier sans
autres frais que celui des matières em-
ployées et de la collaboration purement ou-
vrière.
CH. KLEIN ET ÉMILE MULLER DAh;7
belle pierre, il a sur celle-ci certains avan-
tages. Il nécessite un entretien moindre :
plus de coûteux ravalements, un simple la-
vage ; la résistance au temps promet d'étre
infinie ; enfin, les motifs décoratifs, une fois
le modèle établi, peuvent se répéter indéfini-
ment sans avoir recours à la coûteuse main-
d'œuvre des praticiens. Il est certain, par
exemple, que, sur la façade d'un immeuble
de l'importance de celui qui nous occupe,
la décoration existante, quelque discrète
Que de progrès depuis igoo! A cette
époque on n'osait penser encore à employer
exclusivement le grès dans la construction.
On se tenait pour satisfait d'avoir exécuté
la frise du Travail qui décorait la Porte
monumentale, ou encore la fontaine du
Cours-la-Reine, un kiosque, quelques vases
imposants, des bas-reliefs.
L'époque des doutes est passée.
Le grès semble l'auxiliaire indispen-
sable des constructions en fer ou en ciment
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